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La p’tite nouvelle : Le luxe suprême, c’est…
Publié le 30 octobre 2012 par Fabricegil @thenewreporterÉtonnant : au 18èmesiècle, le luxe était… un sujet de discorde philosophique. Pour Rousseau : "…ou le luxe est l’effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise". Voltaire, lui défend le rôle de ce même luxe : "Si l’on entend par luxe tout ce qui est au-delà du nécessaire, le luxe est une suite naturelle des progrès de l’espèce humaine".
Aujourd’hui, il n’est plus question de se quereller à l’aide de ce genre de discours.D’ailleurs, force est de constater qu’en trois siècles, le luxe s’est méchamment encanaillé dans les faubourgs de Paris, perdant ainsi la quasi-totalité de sa crédibilité. Notre monde hyper individualiste voit désormais s’affirmer une nouvelle façon de penser luxe, gratifier par une attitude plus engagée, moins tournée vers le désir d’être admiré, plus orientée vers la quête de plaisirs expérientiels, émotionnels et esthétiques.
Intellectuels, penseurs et écrivains ont prêté bon nombre de définition à ce mot.Mais qu’en est-il réellement ?Le luxe : (lat. luxus) est le mode de vie consistant à pratiquer des dépenses somptuaires et superflues, dans le but de s’entourer d’un raffinement fastueux. Par extension, il désigne également tous les éléments et pratiques permettant de parvenir à ce niveau de vie. (Source : Dictionnaire Le Robert)
Le luxe est donc, à proprement parler, naturellement associé aux riches personnes qui s’octroient d’abondantes dépenses visant simplement l’agrément et non le profit. Ainsi, l’opulence adjointe au superflu confère un sentiment de grande aisance matérielle et de raffinement du goût. Représentant d’un admirable et noble savoir-faire, le luxe est un label, un gage de qualité pour le client désireux de s’offrir une rareté de fabrication s’élevant au sommet de "l’état de l’art" d’une profession.Le luxe stimule de nombreux secteurs d’activité avec cette faculté à conforter, sentimentalement, tout consommateur pouvant jouir de cette aisance et de ce goût certain.
Ceux-ci dit, quoique toujours élitiste et exceptionnel, quand il s’acoquine avec la mode, il incite à effectuer des achats inconsidérés qui peuvent ne plus correspondre au besoin réel de chacun ! Le marketing outrancier de certaines enseignes aurait tendances à nous berner honteusement. Un article cher n’est plus forcément luxueux, sachez-le.
Enfin, faisons fi, des comportements de "précieuses ridicules" et autres demi-mondaine (je vous laisse le choix), incapables de se comporter convenablement en société. Bassement averties, elles (les ridicules) préfèrent se "saigner les quatre veines" pour s’offrir un joli sac à main et exister, plutôt que d’avoir la simple présence d’esprit de vivre avec joliesse et bienveillance. Certes, chacun place son existence ou il l’entend…Bien dommage, tout de même, de manquer autant de discernement.
Je possède une devise dans la vie : "Soyons et restons ce que nous sommes, emplis de savoir-vivre, de curiosité et d’intelligence. Le reste vient naturellement par surcroît".Si cette attitude vous semble "luxeuse", embrassez là. En tout cas, soyez en sûr, elle ne vous décevra pas!Fabrice Gil