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[Critique] NOUS YORK de Géraldine Nakache et Hervé Mimran

Par Celine_diane
[AVANT-PREMIERE] 
[Critique] NOUS YORK de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
Deux ans après Tout ce qui brille, qui voyait l’amitié de deux copines de cité mise à mal dans un Paris en toc, Géraldine Nakache et Hervé Mimran signent leur deuxième long métrage où l’amitié de deux copines de cité est mise à mal dans un New-York en toc. Redite ? Clairement, oui. Le fond de Tout ce qui brille est calqué, cette fois dans la Grosse Pomme : de mêmes filles souhaitent la même chose (se barrer de leur ville qui ne leur laisse aucun espoir), et finissent par expérimenter la même chose (le superficiel, la solitude). Derrière le rêve apparent (vivre et travailler à l’étranger), se cachent quelques épines. Epines que le duo de cinéastes exploite inégalement. Le plus souvent, le rythme ne suit pas, les thématiques les plus intéressantes ne sont qu’esquissées. Pourtant, Nous York se regarde sans déplaisir passée une première partie laborieuse qui accorde trop d’importance au trio masculin, personnages de mecs sans envergure, dont l’humour tombe sans cesse à plat, dont la vision de NYC nourrit les pires clichés (esthétiques) sur la ville. C’est lorsque Nakache et Mimran décident de s’attarder davantage sur l’histoire des deux jeunes filles (Bekhti/Nakache) que le film décolle vraiment : réalité sur le déracinement et l’expatriation, destruction du mythe américain. Le tout se mue alors en gentille parenthèse triste. 
Au jeu des comparaisons, Nous York est moins drôle que Tout ce qui brille, moins pétillant, moins fou: on a troqué Audrey Lamy contre Sienna Miller (on perd au change question comique), on a perdu l’effet de surprise. Les tribulations de Michaël (Manu Payet, au personnage antipathique), Nabil et Sylvain, elles, laissent complètement indifférentes : Nakache & Mimran ont clairement moins de talent qu’une Julie Delpy pour critiquer subtilement les certitudes et défauts des deux cultures (française, américaine) via l'exposition de leurs antagonismes. Ce qui change en bien, toutefois, c’est l’énergie consacrée à la mise en scène. Bien plus travaillée que dans Tout ce qui brille (on le constate dès le générique, un peu confus mais ambitieux), cette dernière est parsemée de trouvailles réjouissantes qui haussent un peu le niveau d’un récit qui ne creuse jamais là où il faut, et qui reste désespérément en surface, et de la ville, et de la vie. 
[Critique] NOUS YORK de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
Sortie le 7 novembre

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