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Le roi Plagnol vit sur une autre planète…

Publié le 03 novembre 2012 par Jflehelloco

Le roi Plagnol vit sur une autre planète…Quand j’entends Henri Plagnol nous expliquer comment il a résolu la plupart des problèmes de notre ville, ou quand je lis son dernier tract où il croit encore que les habitants le soutiennent aveuglément (oubliant que c’est le conseil municipal qui élit le maire et non les habitants…), je ne peux m’empêcher de penser au Roi du petit Prince de Saint-Exupéry, seul, sur sa planète, qui essaie de faire croire qu’il a du pouvoir et qu’il est obéi. Henri Plagnol c’est exactement ça…

- Quand des avions survolent la ville car Orly est en travaux, Henri Plagnol explique dans le journal municipal et dans des tracts (financés aux frais de la Ville) qu’il est intervenu pour que cessent les survols et, comme par miracle les survols cessent… à la date exacte de fin des travaux !

- Quand la société du Grand Paris prévoit une gare souterraine à Saint-Maur Créteil, sans expropriation car ce n’est pas prévu sans l’accord des villes, Henri Plagnol saisit immédiatement l’occasion pour « faire monter la sauce » : dramatisant à outrance, il brasse un maximum d’air pour expliquer qu’il est intervenu « au plus haut niveau », qu’il va se fâcher tout rouge…. et au final, le projet correspond exactement à celui qui était proposé au départ ! Avec ou sans Henri Plagnol, rien n’a changé.

- Quand Michel Herbillon intervient pour maintenir le service de chirurgie cardiaque à Mondor, HP cosigne quelques initiatives de ses collègues mais ne reçoit même pas les cardiologues et  ne participe à aucune manifestation où ne manque pourtant aucun parlementaire du Val de Marne … mais comme au final le gouvernement cède, il vient opportunément se faire prendre en photo à côté de son collègue qui a fait tout le travail, pour essayer de faire croire que c’est son « poids politique » qui a joué. Récupération, une fois de plus.

- Quand Henri Plagnol nous explique qu’il est le seul à être intervenu pour lutter contre l’usine Eiffage… et bien on a une usine construite qui gêne le voisinage et dont la mise en service n’a pas été retardée (alors que la Ville en avait les moyens lors de l’enquête publique)… Sur ce sujet, après s’être moqué de l’action associative et des riverains, il nous avait vendu son « recours » avant les dernières élections législatives et il n’est plus très présent, ni loquace, sur le dossier… moins vendeur l’échec visible…

- Quand une chose se passe bien dans la ville c’est grâce à lui, quand une chose va mal, on doit aussi le remercier de nous avoir évité pire… Et la liste s’allonge chaque jour un peu plus…

Dernière « réussite fictive » en date de sa majesté Plagnol (ça me fait toujours sourire quand il parle de lui à la 3ème personne) : la loi Duflot retoquée par le Conseil Constitutionnel !

En réunion publique et sur facebook Henri Plagnol explique qu’il a réussi à faire retoquer la loi Duflot presque à lui tout seul !

J’ai déjà eu l’occasion de dire combien il avait été ridicule sur ce dossier (ce qui ne l’a pas empêché de faire une pétition et un tract depuis). (voir l’article).

Mais concernant le Conseil Constitutionnel, on frise la crise de rire !

Henri Plagnol écrit « J’ai été un des parlementaires co-signataires du recours contre la loi sur le logement social devant le Conseil Constitutionnel. J’avais été, en l’occurrence, un des principaux orateurs de l’opposition contre la Ministre du logement.
A la fin du débat parlementaire, j’avais avec solennité invoqué les graves fautes de procédure commises dans l’examen du texte au Parlement. A la suite de mon intervention très remarquée, la Ministre, mise en difficulté, était intervenue en défense contre le motif que j’avais invoqué – motif même qui a conduit à l’annulation de la Loi Duflot… »

Vous apprécierez la modestie des propos de notre monarche…

Qu’en est-il vraiment ?

- Concernant sa prise de parole relative aux fautes de procédure  : Ce sont les députés UMP qui ont déposé « une motion de rejet préalable déposée en application de l’article 91, alinéa 5, du règlement. » C’est à dire justement sur le point sur lequel a porté la décision du Conseil constitutionnel. Et pendant la présentation par le député UMP de la motion,  l’intervention d’Henri Plagnol s’est résumée à 3 mots « Excellent ! », « Evidemment ! » et « Excellent ! »… un peu léger vis à vis des débats et des enjeux… Encore une fois Henri Plagnol est passé à côté du sujet et essaie de se raccrocher aux branches. Il a bien pris la parole par la suite, pour dire tout le bien qu’il pensait de l’initiative des députés UMP… mais curieusement je ne vois aucune prise de parole de la ministre suite à celle d’Henri Plagnol pourtant tout est bien noté, à l’exclamation près… (site de l’assemblée nationale). La Ministre acculée par Plagnol est donc, une fois encore, une jolie fable racontée pour endormir les électeurs.

- Concernant la saisine du Conseil Constitutionnel : Ce sont 160 sénateurs qui ont déposé le recours le 10 octobre, suivis 3 jours plus tard par 82 députés. On est loin de l’action d’éclat d’un Henri Plagnol seul contre le gouvernement, surtout qu’il a signé 3 jours après les premiers… (site du Conseil constitutionnel)

En résumé sur ce dossier, Henri Plagnol aura été absent à la majorité des débats, n’aura pas fait bouger d’une virgule le projet de loi, aura réussi à faire de Saint-Maur la ville symbole de la future amende et aura co-signé avec les députés, 3 jours après les sénateurs, une saisine du Conseil constitutionnel qui débouche sur une annulation de la loi qui sera représentée dans quelques semaines, quand Saint-Maur n’aura plus de député à l’Assemblée puisque l’élection a été annulée en raison du non respect du code électoral par le candidat Plagnol…

Mais l’essentiel est sauf : dormez mes petits, le marchand de sable veille sur vos rêves… Le problème c’est qu’à ce jeu-là Plagnol n’a jamais brillé, pour la bonne et simple raison qu’il pense VRAIMENT faire le maximum en alignant trois onomatopées au compte-rendu intégral  et en s’agitant pendant 48h devant les caméras. Mais le principal n’est-il pas que, seul sur sa planète, le Roi soit certain d’exercer ainsi le pouvoir ? Je pense que les prochains tracts d’Henri Plagnol nous expliquant combien il a été un député efficace en seront encore de très jolis exemples…

 L’original du Petit Prince :

 - Ton coucher de soleil, tu l’auras. Je l’exigerai. Mais j’attendrai, dans ma science du gouvernement, que les conditions soient favorables.

- Quand ça sera-t-il ? s’informa le petit prince.

- Hem! Hem! lui répondit le roi, qui consulta d’abord un gros calendrier, hem! hem! ce sera, vers… vers… ce sera ce soir vers sept heures quarante ! Et tu verras comme je suis bien obéi.


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