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Dark Shadows

Publié le 13 novembre 2012 par Olivier Walmacq

Dark Shadows

Genre: Fantastique

Année : 2011

Durée : 1h48

L'histoire : A la fin du 17 ème siècle, un homme richissime se retrouve dans le griffes d'une femme jalouse qui est en fait une sorcière. Furieuse d'ètre rejeté, elle lui jette un sort. 1972, l'homme devenu un vampire est libéré et se retrouve dans un monde totalement transformé. 

La Critique De Titi70 :

Il fut un temps ou Tim Burton faisait partie de mes réalisateurs préférés. Il faut dire que le bonhomme avait largement prouvé ses qualités et son sens de l’imagination à travers des films comme Beetlejuice, les 2 Batman avec Michael Keaton ou Ed Wood, Sleepy Hollow ou encore Edward Aux Mains D’Argent.

Puis, alors que sa carrière était bien lancé et plutôt couronné de succès, ce fut la dégringolade, le réalisateur entrant, à travers ses œuvres suivantes, dans une espèce de conformisme et peinant désormais à retranscrire ce coté imaginatif qui avait fait son succès.

C’est donc avec un mélange d’impatience mêlé de craintes que j'accueilli l’annonce de l’adaptation d’une série très populaire aux Etats Unis, à savoir Dark Shadows.

Pour ce nouveau film, Tim Burton s’entoure d’un casting composé d’acteurs familier de son univers comme : Johnny Deep (son acteur fétiche depuis des années), Michelle Pfeiffer (qui avait déjà travaillé avec le réalisateur sur le second Batman), Helena Bonham-Carter (femme du réalisateur à la ville et qui à déjà travaillé avec son époux sur Sweaney Todd ou Alice Aux Pays Des Merveilles) ou la participation de Christopher Lee (également coutumier des caméo chez le réalisateur et qui se fait ici hypnotiser par le vampire, joli clin d’œil pour l’ancien interprète de Dracula). A ce casting s’ajoute des petits nouveaux comme Chloé Moretz, Eva Green, Jackie Hearl Haley et une apparition de Alice Cooper en personne.

Dark Shadows

Le film s’ouvre tout simplement de manière dantesque avec une présentation du personnage principal ou Tim Burton semble retrouver son génie. Nous sommes en 1752 et la famille Collins déménage de Liverpool en Amérique, afin de démarrer une nouvelle vie. C’est le début d’une grande période de richesse pour la famille. Le père fait construire un port de pèche qui lui rapporte beaucoup d’argent avant de batir autour une ville baptisé Collinsport. 20 ans plus tard, c’est au fils, Barnabas, de reprendre l’entreprise familiale. Habitant désormais un grand manoir, le nouveau responsable est un séducteur riche, puissant et sur de lui qui multiplie les conquètes féminines, notamment Angelique Bouchard, une jeune servante qui tombe folle amoureuse de lui. Mais, Barnabas ne souhaite pas de liaison durable et rompt avec elle au bout de quelques temps. Grossière erreur, car, la jeune femme est une sorcière. S’ensuit la mort des parents de Barnabas ainsi que le suicide de sa fiancée avant que lui même ne se retrouve changé en vampire et enfermé par des villageois manipulés par Angelique dans une caisse avant d’être enterré vivant.

Deux siècles plus tard, une jeune femme du nom de Victoria Winters arrive au manoir Collins ou elle vient d’ètre engagé par la famille Stoddard comme nounou pour s’occuper du jeune David.

Sur place, elle fait la connaissance des occupants, à savoir Roger Collins, le père de famille et donc, le jeune David qui continue à affirmer voir régulièrement le fantôme de sa mère pourtant décédé récemment, la nouvelle compagne du mari,  Elisabeth Stoddard, qui tente de gérer la maison ainsi que sa fille, Carolyn, une adolescente rebelle, mais, aussi le Dr Julia Hoffman, qui suit David et Willie Loomis, le gardien des lieux.

Dés le début, Victoria se trouve face à l’ambiance particulière regnant entre tout les occupants du manoir auquel elle tente de s’habituer.

Pendant ce temps, des ouvriers en train de creuser le sol tombe sur la caisse contenant Barnabas et, par curiosité, défont les chaînes, ce qui libère le vampire qui, immédiatement, s’en prend aux hommes.

Ayant fait le plein de sang frais, Barnabas découvre alors cette nouvelle époque à laquel il ne connaît rien, et se rend vers le manoir ou il fait la connaissance d’Elisabeth qui le fait passer pour un cousin éloigné.

La vampire apprend alors que l’entreprise familiale subit de plein fouet la concurrence d’un autre groupe puissant dirigé par Angelique Bouchard elle même (ses pouvoirs de sorcières lui ont permis de rester jeune tout en traversant les époques).

Décidé à redonner au nom des Collins son prestige d’antan, Barnabas compte bien lutter contre la sorcière qui, de son coté, fera tout pour renvoyer une bonne fois pour toute le vampire dans sa caisse.

C’est donc un film fantastique qui penche beaucoup moins du coté de la comédie qu’on aurait pu le penser. En fait, c’est surtout le cas sur certaines scènes dont la plupart sont franchement réussi (lorsque Barnabas découvre le sigle Mac Donald et qu’il assimile le M à Mephistophèles, la scène d’amour entre le vampire et Angelique sur du Barry White, la réfléxion de Barnabas au sujet d’Alice Cooper : « C’est la femme la plus laide que j’ai jamais vu »), mais, pour le rèste, Tim Burton parvient à garder un ton sérieux, n’hésitant pas à signer des passages bien violent (le massacre des ouvriers, notamment ou encore les scènes de morsures de Barnabas).

En ce qui concerne le casting, tout les comédiens sont au diapason, que ce soit Michelle Pfeiffer, excellente en châtelaine ou encore Johnny Depp qui interprète parfaitement ce vampire torturé, parfois cruel, mais, très attachant. Mais, c’est sans aucun doute Eva Green en méchante et perverse sorcière qui effectue la meilleur performance.

Par contre, petit regret, le secret concernant le personnage de Chloe Moretz (très surprenant au demeurant) est un peu trop vite expédié, sans compter une sequence bestiale beaucoup trop courte.

Même si le film ne figure pas parmi les meilleurs de Tim Burton, il n’empêche que le réalisateur n’avait pas semblé aussi en forme depuis longtemps. Personnellement, j’avoue avoir retrouvé, avec ce film, une certaine admiration envers le cinéaste, ce qui était loin d’être gagné par rapport à ce qu’était devenu sa filmographie. 

Note : 14/20


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