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O Safari, Taxi EP / Dis, c’est quand demain ?

Publié le 13 novembre 2012 par Greencatsbabies @greencatsbabies
O Safari - Taxi EP (cover)

O Safari – Taxi EP (cover)

O Safari a rendu disponible aujourd’hui-même son premier EP, Taxi EP. Si l’esthétique musicale adoptée, une french-pop synthétique immédiate très dans l’ère du temps, paraîtra peu surprenante lors d’une première écoute, on modulera volontiers notre avis en approfondissant les choses.

La prod peut se révèler intéressante, assez riche, voire surprenante. La dynamique peut être d’une puissance qui claque sévèrement à la Ed Banger – sur le titre ‘Taxi’ particulièrement. Les plages instrumentales, les excellents ‘Saint Vincent’ et ‘Las Vegas’, bien que dramatiquement trop courts, relèvent copieusement la qualité de l’ensemble.

On adore.

Piqué par ce premier EP, et par leur récent concert à La Flèche d’Or, on attend avec impatience la suite discographique d’O Safari, en leur souhaitant de déborder encore plus du cadre, de s’orienter vers des contrées autrement sublimes, au hasard celles de ‘Warszawa’ qu’on trouve dans Low (David Bowie), celles de A Warm Place’ ou bien de ‘The Great Below’, qu’on retrouve respectivement dans The Downward Spiral et The Fragile (Nine Inch Nails).

Ou bien – surtout ! – on leur souhaite de se frayer un chemin à travers d’autres jungles non encore défrichées. On se plait à croire que parmi toute la marmaille en présence dans la scène french-synth-pop c’est O Safari qui saura subvertir toute la popasse synthétiseuse, simplette, putassière et sous-indochinesque dont le paysage musical retro-blaireau du moment laisse stagner la régression et d’ininventivité dans les marais puants de ses vieilles ondes (je suis de méchante humeur, effectivement). Oui, on a décidé de voir O Safari comme l’ennemi de l’intérieur, comme l’Alien qui ne va pas tarder à maltraiter de l’estomac pour renverser l’histoire, et pour casser ces cycles musicaux qui se font de plus en plus fétichistes et scolaires et qui – non ! – ne sont pas le symptôme de la post-modernité, mais peut-être plutôt celui – c’est une question… – d’une certaine stérilité artistique, culturelle et industrielle (allez hop, dans le même sac : les artistes, la presse, la FM, les blogs, les DA, la plupart des maisons de disques, les programmateurs de salles… Bisous les loulous) ?

Parce que quand bien même on adore profondément l’esthétique que tout ce beau monde fait résonner actuellement, quand bien même on adore ces synthés eighties, quand bien même on adore ces voix reverbérées à gros traits et ce son chaudement génial, il n’en reste pas moins que c’est le son d’une génération d’avant. Honnêtement : on s’ennuie fermement en ce moment, non ? Sortons du bois : qui a été surpris, happé, envoûté par quelque chose d’inconnu à l’écoute de ce zombie nostalgique, de cet erzatz de nouvelle scène française qui n’est, finalement, rien d’autre qu’une belle rétrospective ?

Tuez vos parents, bordel de merde. On a décidé unilatéralement que notre fusil serait O Safari. Alors ? Dis, O Safari, c’est quand demain ? 

(C’était notre spéciale JOURNEE DE LA GENTILLESSE. Des bisous !!!)

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