Magazine Culture

Fairmont – Automaton

Publié le 14 novembre 2012 par Hartzine

En octobre 2007 sortait Coloured in Memory (Border Community), premier LP de Jacob Fairley sous le patronyme de FairmontAutomaton, son éminent successeur, est disponible via la superstructure techno canadienne My Favorite Robot Records depuis le 12 novembre dernier. Cinq longues années émaillées de quelques EP – dont le très remarqué Velora (2011, Border Community) -, plusieurs collaborations et des centaines de live au quatre coin du globe. Une éternité donc, mais toute relative, pour ce stakhanoviste du grand écart, entre background pop dévoyé et aspirations électroniques chevillées au corps. Et si certains gloseront sur les évolutions capillaires qu’induisent le poids des ans (lire), il n’empêche, celui que l’on a interviewé cet été (lire) – et qui soulignait l’importance « de travailler avec un label qui encourage ses artistes à innover sans retenue » – n’est, artistiquement du moins, plus le même. Entre son activité de dj producteur / globe-trotter et son projet, partagé avec James Sayce (Tangiers), Bischop Morocco, une féconde schizophrénie s’est au fil du temps immiscé dans sa vision créative, au point de brutalement converger dans l’écriture de ce nouvel LP, patiemment mûri. Entremêlant textures synthétiques et prétentions pop, fulgurances électroniques et arithmétique gutturale,

 

Fairmont – Automaton

Fairmont érige Automaton en agrégat de ses expériences multiples et de ses influences évolutives,  »avec des choses qui restent comme Aphex Twin et les Ramones« . Creatures of Night, le morceau introductif, résume d’ailleurs à merveille l’évanescente promenade noctambule auquel Fairmont convie l’auditeur : basse et claviers frivoles, textures alambiquées et vocalises vocodées rivalisent dans la conception de lignes mélodiques imparables et inclassables, prenant à la gorge tout soupçon de pastiche, de l’américain Matthew Dear à l’écurie Italians Do It Better. Chatouillant les guibolles tout en épandant le langage du cœur, la polysémie indie-dance assumée d’Automaton trouve son origine dans un syncrétisme stylistique de chaque instant, où la machinerie rythmique sert le spleen ambiant (Waiting, Sara, Slowing Down) et où le formalisme pop couplet / refrain rajoute à l’emballement cardiaque (Alkaline, Old Waves). Monolithique bien que contrasté, Automaton s’écoute d’une traite, la tête scotchée aux étoiles (Last Dance), les bras ballants dans l’apesanteur (FateLibertine), le corps suintant d’infra-basses (Broken Glass, Tiny Diamond). Si l’on reconnait entre toutes l’orfèvrerie dancefloor de Fairmont – les notes de synthétiseurs qui vrillent, les soubassements techno hypnotiques - Automaton ne ressemble à aucunes des autres sorties de son géniteur, ce dernier redessinant élégamment les contours fuyants d’une nu-disco emprunte d’onirisme pop.

Audio

Tracklisting

01. Creatures of Night
02. Alkaline
03. Waiting
04. Old Ways
05. Sara
06. Last Dance
07. Fate
08. Broken Glass
09. Libertine
10. Tiny Diamonds
11. Slowing Down
12. Weird Friends (Beatport Exclusive)

Agenda

KILL THE DJ w/ FAIRMONT, CHLOE & IVAN SMAGGHE
Rex Club – 15 novembre 2012

 Event FB


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Hartzine 83411 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines