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Proies de Mo Hayder

Par Evenusia @Evenusia

 proies

Résumé de l'Editeur : (Presses de la Cité)

Novembre dans le Somerset. Alors qu elle déposait ses courses dans le coffre de sa voiture, une femme est jetée au sol par un individu affublé d un masque de père Noël qui prend la fuite à bord du véhicule. Selon la police, pour qui il ne s agit que d un banal fait divers, l agresseur ne s est sans doute pas rendu compte de la présence d une fillette sur la banquette arrière. Mais, tandis que l enfant reste introuvable et qu une deuxième petite fille disparaît dans les mêmes circonstances, le scénario s assombrit. Le ravisseur ne tarde d ailleurs pas à se mettre en contact avec la police... À nouveau, le commissaire adjoint Jack Caffery et le sergent Flea Marley plongent dans l horreur à l état pur...

L'avis de Linagalatée

Une voiture volée sur un parking avec un enfant à bord. Triste banalité. Quand quelques jours plus tard le scénario se reproduit, Jack Caffery n'a plus de doute, ils ont à faire à un agresseur en série. Les similitudes sont trop évidentes. Surgissant de nulle part le visage caché par un masque de Père Noël, violent, il cherche un enfant. On ne retrouve aucun indice dans les véhicules abandonnés, aucune empreinte. Aucune trace des enfants. Aucun corps retrouvé. Les liens se tissent fragiles, avec les famille entre elles et avec les inspecteurs.

Les familles s’impliquent dans les recherches. Un père crie l’innocence de son fils que tout accuse pourtant. Une histoire d’adultère va venir rajouter à la complexité de cette histoire.

Caffery s'adjoint l'aide de Flea Marley et de son équipe. Malheureusement aucun indice probant ne vient asseoir une quelconque hypothèse.

J'ai beaucoup aimé retrouver l'univers très particulier et très cruel de Mo Hayder. La réunion du duo Caffery/Flea est explosive et délicieuse à la fois. On se demande pendant combien de temps encore ces deux-là vont se chercher. Mais Mo Hayder ne fait pas dans la romance mais dans l’horreur. Et cette fois encore elle le fait très bien.

 Plus l’intrigue avance et plus on a le souffle court. Tels deux électrons libres, Caffery et Flea vont avancer chacun de leur côté, ne se révélant que partiellement leurs avancées respectives, ce qui va mettre Flea dans une situation plus que critique. Il est difficile d’admettre qu’avec autant de recherches, tant de nuits de planque et de fouille, qu’aucun indice n’émerge de tous ces efforts.

En fait Mo Hayder tisse sa toile, et plus vous avancez au fil des pages et plus vous vous y collez, jusqu’à ne plus pouvoir vous en détacher. Jusqu’à la fin, aucune angoisse ne nous sera épargnée, Jusqu’à la fin aucun indice ne vous permettra de tirer une quelconque conclusion. Vous ressentez une telle pression entre les personnages, un tel stress, une telle angoisse, tant d’incertitudes. Et puis l’horreur, le dénouement, tellement rapide qu’on relit ces quelques pages. Ce n’est pas possible tout est allé tellement vite, j’aurais aimé me délecter de la traque du coupable, le voir souffrir un peu, des aveux peut-être ?

Mo Hayder va explorer sur la fin du roman, les liens avec l’au-delà et la télépathie. J’aurais peut-être aimé une fin moins rapide, moins « facile », mais je n’aurais su en écrire une autre.

Il n’en demeure pas moins que c’est de l’excellent Mo Hayder. Tout y est.


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