17 novembre Amie paix ! Aba Eba dormira mal, son peuple a l'habitude de suivre des rites séculaires, et puis les hommes, ça manque. Le meilleur des moyens pour ne pas réfléchir, c'est de marcher. Elles marcheront dix jours durant, ne s'arrêtant que très peu pour manger - des petits singes de palmiers surtout - et pour dormir sous les palmiers. Et ainsi de suite et inlassablement. Au lendemain du trentième jour, elle sont réveillées par un vacarme assourdissant : une meute de bêtes fauves à crinière et à canines comme des couteaux de touareg. Des lions ! C'est Rima Nivi - sable brûlant - qui a hurlé : mon grand-père ma raconté, groupons-nous ils sont dangereux ! Mais les fauves viennent de se rassasier d'un troupeau d'antilopes qui paissait par là et l'odeur de l'homme, l'ennemi juré, s'est estompée. Le chef des lions, celui avec des cicatrices, s'approche d'une femme qui tente de ne pas être terrorisée, elle sait trop ce que veut dire, un mâle qui la sent de trop près ; le lion lui, rentre ses griffes et cache ses crocs, paix, amie paix ! et lui colle son museau baveux au niveau du bassin. Décidément, ce n'est pas l'odeur des ennemis. Il se retourne, rejoint sa troupe et lui intime de filer son chemin. A suivre... demain !
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