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Comment réussir à monétiser sa production artistique (1)

Publié le 17 novembre 2012 par Monartiste

Bonjour,

Je partage avec vous des extraits d’un travail en cours (d’une réflexion que j’ai entrepris depuis plus d’un an). L’objectif est de publier, mais pour l’instant,  je libère, si je puis dire, des parties de ce texte, afin de faire appel à vos conseils ou réflexions apportant de l’eau au moulin ou me permettant d’étayer mon propos ou justement le contredisant.

Avec Internet, les sources potentielles de financement et de monétisation sont de plus en plus nombreuses. La tendance est à l’hybridation, entre partage de revenus publicitaires, sponsoring, placement de produit, vente de droits de distribution, de droits d’adaptation, fonds privés/publics, abonnement, donation, crowdfunding, VOD ou DVD. Aujourd’hui la plupart des grosses productions hollywoodiennes sont rentabilisées par le préachat avant même la sortie. Pour une production indépendante, c’est difficilement envisageable.

Le public est prêt à payer lorsqu’il en tire avantage

On constate aussi que le consommateur est prêt à payer lorsqu’il y trouve son avantage, il paye notamment lorsque l’on peut lui apporter des films avec une aisance de consommation. ( Appstore, VOD, Netflix, Amazon…).

Comment réussir à monétiser sa production artistique (1)

D’autres encore prennent conscience de leur rôle à jouer, de leur nécessaire implication ou participation s’ils souhaitent pouvoir profiter de produits culturels de qualité.

La confiance et l’expérience à la base des nouveaux modèles de la création

A l’heure de la surabondance des contenus, Gerd Leonhard, consultant en communication et medias, comparait la musique avec l’eau en bouteille. L’eau est disponible quasi gratuitement au robinet, mais le marché de l’eau embouteillée vend chaque année plus de 89 milliards de litres d’eau dans le monde. Leonhard souligne l’omniprésence de la musique. Le rapprochement est simple, alors que le peer to peer ou même les sites de streaming répondent à l’appétit du tout tout de suite et que la numérisation a rendu toutes les œuvres duplicables et gratuites pour une grande partie des internautes.

« Pourquoi payer pour une bouteille d’eau quand celle-ci est disponible gratuitement au robinet ? »

La solution suggérée par l’auteur est l’engagement, la conversationl’attractivité et la communauté. Ne vendons pas simplement de la musique, mais une expérience

Dans ce monde de plus en plus connecté dans lequel nous vivons, tout devient plus fluide, personnalisable et propice à une expérience. Nous l’avons vu précédemment aujourd’hui le public décide comment et quand ils souhaitent consommer les contenus…Le public baigné dans son nouvel environnement est prêt à vivre de nouvelles expériences et nous l’avons vu le terrain d’expérimentation est énorme.

Pourquoi participer à un film, acheter le merchandising ou le DVD, la réponse est dans la valeur ajoutée, le petit plus qualité, la possibilité de le télécharger en HD, de le voir en présence de l’équipe du film, de bénéficier des contenus transmédias pour plus d’interactivité… C’est cette valeur ajoutée qui donnera la valeur économique

Vendre ce qui n’est pas copiable

Les majors de la musique ont une forte responsabilité sur ce qui s’est passé. Elles n’ont pas anticipé et accepté de modifier leur modèle économique basé sur la rétribution de la copie privée. La donne a changé, elles n’ont pas mesuré l’impact qu’a eu notamment l’apparition de Napster, il y a 10 ans, qui a créé une nouvelle habitude de consommation et gravé dans les mentalités notamment des jeunes que les contenus étaient gratuits.

“Quand la copie se généralise, vous avez besoin de vendre des choses qui ne peuvent pas être copiées”,  Kevin Kelly (ex-rédacteur en chef de Wired)

Anticiper les nouveaux besoins et usages

Nous allons atteindre un public avide de quelque chose de nouveau, quelque chose de réel, quelque chose à dire sur le monde qui l’expérience, quelque chose d’aussi complexe que les émotions qu’ils ressentent. Nous les laissons nous guider, car pour la première fois nous avons accès à eux et un contact réel.

A ce titre, il est très intéressant de conserver en tête les résultats de l’étude de l’agence Campbell Mithun qui classe les avantages affectifs parmi les plus valorisés par les acteurs de l’économie collaborative et lorsqu’il s’agira de comprendre pourquoi les internautes s’impliquent dans des projets disruptifs comme El Cosmonauta ou Iron Sky.

  •     Générosité – “Je peux aider les autres et moi-même”
  • 
   Communauté – “Je suis valorisé et j’ai ma place”
  • 
   Mode de vie – “Je suis malin”
   Mode de vie – “Je suis plus responsable”
  •     Culturel – “Je fais partie d’un mouvement”

Quatre de ces cinq raisons sont liées à la sphère empathique et communautaire, avec des implications naturellement sociales.


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