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Le « village-monde »

Publié le 21 novembre 2012 par Cecile Berthelon @walinette

Bon, les copines, cela fait quelques semaines que j’ai laissé en vrac mes interrogations existentielles. A la place j’ai voyagé. C’est bien pour le mental aussi.

Maintenant vous allez me demander ce que c’est que ce concept fumeux du titre, là haut. Ce n’est pas de moi. Je vous replace : dans la série des choses que tu paies tu ne sais pas pourquoi quand tu as une entreprise, se trouve un abonnement à un Centre de Gestion Agrée. Tous ceux à qui j’ai demandé à quoi ça servait m’ont répondu : à rien, sauf que si tu ne t’abonnes pas, tu paies plus d’impôts. En gros.
Après plus d’un an je vous avoue que j’en suis toujours au même point. Tu reçois un fascicule tous les 3 mois qui finit dans ma corbeille à papiers et des offres pour des formations (payantes), exception faite d’une ou deux conférences gratuites par an. Bref.

Le « village-monde »

(oui, je vous colle une photo de mes nouvelles chaussures, elles ne me complexent pas des fesses, elles)

Si je vous raconte ça, c’est que j’en ai fait une cette année, de conférence. C’était présenté par un psychologue qui n’a pas manqué d’essayer de nous refourguer son bouquin à la fin, mais c’était tout de même intéressant. Cela parlait de la recherche du bonheur, de l’estime de soi.
J’ai oublié les 3/4 du contenu, le bonheur à chercher dans le moment présent, la résilience, tout ça. Sauf qu’un élément de réflexion m’a marquée : la notion de « village-monde », justement.

Avant, jusqu’à il y a une dizaine d’années je pense, à qui pouvait-on se comparer ? A nos voisins, nos collègues, nos camarades de classe. Des gens normaux, communs, lambdas, « next-door ».
Que ce soit pour le physique, la réussite professionnelle, les diplômes, que sais-je. Ce qui nous place dans la société.
Moi par exemple, si on se base sur le physique, je me mettais je vous l’ai déjà dit, dans la catégorie « moyen plus », dans les 2-3 jolies filles de la classe les bonnes années. Catégorie upgradée à mon entrée en prépa et en école d’ingé (forcément, compétition moindre, ahem). Pas belle, mais suffisamment jolie pour plaire, parfois même pour avoir une petite cour d’admirateurs. Je n’ai jamais eu de complexes particuliers, parfaitement à l’aise avec ce que je renvoyais.

Mais maintenant, à l’ère du 2.0 et du surmoi virtuel que tout le monde s’invente sur les réseaux sociaux ?
Ton cercle, ton village s’est considérablement élargi. Tu es en contact avec tout le monde, tout le temps. Tu ne veux plus ressembler à Stéphanie, la nana de 3ème B, tu as un dossier « inspirations » plein de photos de blogueuses canons ou de it-girls. Plus minces, plus belles. On trouve des services en ligne pour te photoshopper tes photos de vacances avant de les mettre sur facebook. La compétition est mondiale.

J’ai un blog, je poste des photos de moi, ça parle chiffon. Dans la tête et l’onglet favoris des gens, je me retrouve mêlée à des Rumi, des Caroline, des Karla, des Coline, des filles de 15 ans de moins, 20 cm de plus, des nanas qui auraient pu être mannequins ou qui l’ont été. Et forcément, dans un tel référentiel, qu’on le veuille ou non, je me retrouve la petite grosse de service. Tiens mon égo, prends ça dans la tronche.
Je parle pour moi, mais je pense que ce phénomène touche tout le monde désormais. On a mis la barre trop haut, on regarde trop loin.

Fermons l’ordinateur, puis observons autour de nous, en fait on n’est pas si mal…


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