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Le nouveau président de l'UMP a un défi à relever - Rassembler son camp

Publié le 21 novembre 2012 par Pierrehk

L'UMP a un nouveau président: c'est Jean-François COPE, et il est indiscutable puisque la COCOE l'a déclaré gagnant. Ce résultat ne me surprend pas vraiment, tant Jean-François COPE, comme Nicolas SARKOZY avant lui, a un discours qui plait aux militants.

Rappelons qu'être militant, c'est vouloir faire gagner son camp. Pour atteindre cet objectif, cela signifie donc la recherche d'un chef fort, sans trop de nuance, et toujours prêt à aller au combat: en un mot un guerrier.

En revanche, être sympathisant, et c'est la grande majorité de nos concitoyens, c'est se reconnaitre dans les idées d'un parti sans pour autant être prêt à devenir un petit soldat aux ordres d'un parti. Le sympathisant est plus dans la nuance, il est moins extremiste, moins sectaire, et moins jusqu'au boutiste.

Quand on compare les 2 personnalités, pas de doute que le guerrier, en apparence tout au moins, c'est JF COPE, alors que l'homme réfléchi, conséquent de ses actes, c'est François FILLON. Il suffisait d'écouter sa déclaration de défaite où chaque mot était pesé pour faire la différence et comprendre où est le véritable homme d'Etat.

Les militants ont préféré partir au combat face à la gauche honnie avec un chef de guerre plutôt qu'avec un stratège. Nostalgiques de Sarkozy, ils ont aussi préféré s'engager avec celui qui leur a promis de s'effacer en cas de retour de l'ancien président, plutôt qu'avec un véritable rival qui n'aurait pas hésité à tourner la page Sarkozy.

Mr Copé s'est surement rappelé de la célèbre mawxime de Jacques Chirac qui veut qu'une promesse n'engage que ceux qui y croient. Je ne peux pas croire une seule seconde que Mr Copé aurait fait tout cela, déployé une telle énergie, pour, à la fin, céder sa place à un homme qu'il a longtemps combattu.

Le danger, c'est que cette guerre fratricide , et surtout son dénouement, va laisser des traces au sein du parti. Et si le parti va perdre peu de militants, il risque en revanche de perdre de nombreux sympathisants, choqués de ce qu'ils ont vu, qu'il faudra aller rechercher. Car il ne faut pas oublier que ce sont les sympathisants et non les militants, qui par leur nombre, permettent à un parti de gagner une élection, qu'elle soit locale ou nationale.

L'UMP qui avait la possibilité de chasser ses vieux démons et de se donner en exemple d'un parti ouvert et démocratique a laissé passer cette chance, et au contraire, a mis en exergue que les politiciens de métier, qu'ils soient de gauche ou de doite, sont avant tout concernés par leur propre interet plutôt que par celui de leur parti, sans parler même de l'interet suprème du pays.


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