Magazine Société

UDI : augmentation massive des adhésions depuis le 18 novembre 2012 (texte intégral de l'interview de Jean-Louis Borloo du 22 novembre 2012 sur France Info).

Publié le 22 novembre 2012 par Sylvainrakotoarison

(verbatim)
 

France info : Jean-Louis BORLOO

Jeudi 22 novembre

Ce qui se passe à l’UMP, ça vous désespère ou ça vous arrange ?

Non, c’était prévisible et je ne suis pas là pour en rajouter.

Simplement, si nous avons créé l’UDI, c’est parce que l’on pensait que l’idée de ce parti unique, unitaire qui de surcroît est de plus en plus à droite - ça s’appelle la droite décomplexée - ne représentait pas une véritable alternance ou une opposition capable de gouverner. Et donc nous avons créé cette union des démocrates et indépendants qui regroupe le centre droit, cet ensemble de familles humanistes, une partie de la droite républicaine et d’ailleurs des amis du centre gauche qui nous ont rejoints. D’ailleurs, je suis très frappé de voir la sérénité dans laquelle nous le faisons. A la Mutualité, il y avait même de l’émotion, j’ai vu des gens pleurer. Evidemment, il y a un effet de contraste. Et si au fond, chez nous, c’est assez simple, le Prési dent est élu à l’unanimité et pas de manière coréenne, c’est qu’on est d’accord idéologiquement. Nous sommes pour une France ouverte, ouverte sur le Monde. Nous n’avons pas peur de l’avenir, nous n’avons pas peur des autres, nous sommes très emprunts de respect mutuel, de tolérance. Nous pensons que la diversité, que toutes les diversités sont des richesses de notre pays. Et en même temps, nous savons que nous traversons une phase extrêmement difficile. L’année 2013 est l’année de tous les dangers. Et moi, je suis tout à fait étonné, cette nuit cette seule nuit par internet, il faut quand même y penser, nous avons enregistré plus de 1280 adhésions. Il y a des milliers de gens qui pensent que la véritable alternance, la véritable opposition tolérante et ouverte, c&rsq uo;est l’UDI.

Et pour les cotisations, vous faites demi-tarif pour les fillonistes ?

Non, on ne fait pas de demi-tarif car nous sommes très pauvres, vous savez. Nous sommes en démarrage. Mais, je me permets de dire à vos auditeurs que sur le site, parti-udi.fr, vous pouvez adhérer.

Vous n’osez pas me dire que cela vous arrange, vos lieutenants le font très clairement. Maurice Leroy dit « cette configuration à l’UMP ne peut que nous avantager ». Un autre dit, « c’est le scénario idéal ». Ça vous arrange quand même un peu ?

Non, on ne peut pas raisonner comme ça. Moi, je suis absolument convaincu que les Français sont à la fois inquiets de l’avenir mais très ouverts. Qu’il vaut mieux former la jeunesse pour les défis de demain, nous sommes profondément pro-européens, nous défendons les entreprises de toutes les tailles. De l’artisan à la grande entreprise. Nous sommes inquiets par ce que fait actuellement le gouvernement. Nous sommes convaincus que nous sommes aujourd’hui la forme sereine, d’alternative et d’opposition et j’appelle tous ceux qui cherchent une forme sereine comme celle-là à nous rejoindre.

Vous êtes un concurrent ou un partenaire de l’UMP ?

Nous avons dit que nous étions au centre droit et que notre coalition traditionnelle et naturelle était avec la droite républicaine, donc avec l’UMP. Nous ne changeons pas d’avis, nous n’avons pas vocation à faire une coalition avec le Front de gauche. Ça me paraît très clair.

L’UDI d’un côté et l’UMP de l’autre, on peut faire le parallèle ?

Non, pas exactement. Il y a des ressemblances bien entendu. L’UDF était le parti de Simone Veil, le droit à l’avortement, le parti le plus européen de France qui a vraiment fondé le couple franco-allemand ; donc de ce point de vue, c’est pareil. Maintenant, il y a d’autres enjeux, il y a le développement durable. Nous savons que nous sommes le parti du développement durable, de la croissance verte clairement affirmée et nous sommes un parti de plein exercice et pas une confédération. Ce sont quelques nuances très importantes.

Mais l’objectif de l’UDI à terme c’est d’étouffer l’UMP et de devenir le premier parti à droite ?

Ce sont les Français qui décident. Hier, j’ai réuni quelques maires.Plus de 1000 maires sont venus à Issy-les-Moulineaux pour adhérer à l’UDI. 1000 maires en un mois, avouez que c’est tout à fait spectaculaire. Ce qui se passe à l’UMP ne me réjouit pas, me désole, mais c’était prévisible. L’idée d’un partiunitaire qui par ailleurs va vers la droite décomplexée, ça ne peut pas tenir au-delà du problème des individus.

Alors, là, il y a Jean-Pierre Raffarin qui s’adresse indirectement à vous quand il dit que quitter l’UMP, ça renforce le FN. Il dit qu’il n’y a pas d’avenir à l’extérieur de l’UMP.

C’est tout l’inverse. Que les gens de l’UMP s’occupent de leur parti. Pour l’instant, vu le spectacle, ils feraient mieux de ne pas donner de conseils aux autres.

Je pense que tous ces gens-là, au fond, soutenaient l’UMP pas forcément parce qu’ils étaient d’accord mais parce qu’ils pensaient que c’était la force d’alternance. Et bien, je dis non, c’est l’UDI. La force d’alternance, c’est l’UDI, nous sommes un rempart contre les extrêmes.

(Jean-Louis Borloo sur France Info le jeudi 22 novembre 212)




Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sylvainrakotoarison 1208 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine