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Xi Jingping, le nouveau maître de Pékin

Publié le 23 novembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Le 18ème Congrès du PCC n’a défini aucune orientation nouvelle et juste confirmé l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, prévue de longue date.

Article publié en collaboration avec l'Aleps.

Xi Jingping, le nouveau maître de Pékin

Xi Jinping en 2012

Exit Hu Jintao après dix ans de pouvoir absolu. Entrée en scène de Xi Jinping. On ne sait pas grand-chose du personnage. Certes il doit sa promotion à sa qualité de « fils de prince » (on désigne ainsi les descendants des compagnons de Mao, richissimes et souvent formés à l’étranger). Mais son âge lui vaut de n’avoir aucune nostalgie du communisme de combat, on dit même qu’il a été désespéré par les échecs de la Révolution Culturelle, de sorte qu’il a pu adhérer sans peine au nouveau modèle chinois.

Pour le reste, les travaux de ce 18ème Congrès ont été naturellement entourés du plus grand mystère, comme la face de ses participants. On peut cependant avancer quelques observations sur la conjoncture, et se risquer à quelques conjectures.

La conjoncture de la Chine n’est pas aussi brillante que naguère : la croissance s’est ralentie, les exportations ont ralenti vers les pays d’Amérique et d’Europe frappés par la crise. Les Chinois peuvent-ils utiliser l’énorme masse de dollars qu’ils ont accumulée pour continuer à importer de quoi satisfaire une consommation domestique toujours pressante ? L’inflation a montré le bout de son nez. Mais visiblement le gouvernement Chinois ne veut pas abandonner sa position de banquier des Etats Unis, et depuis peu de l’Europe.

On entre ici dans le domaine de la conjecture géo-politique : pourquoi accumuler tous ces dollars, pourquoi continuer à jouer la carte du libre échange ? Les dollars permettent aux Chinois d’exercer une pression permanente sur le reste du monde, de défendre leurs intérêts dans un commerce mondialisé, et on ne voit pas la Chine tourner le dos à la mondialisation. Très récemment, ils ont renforcé leurs accords commerciaux avec les pays du Pacifique, les marchés du futur. Mais parallèlement, la Chine et l’Europe s’accusent mutuellement de protectionnisme (porcelaines et panneaux solaires d’un côté, automobiles de l’autre).

Cette ouverture commerciale n’est pas sans danger pour le pouvoir politique. D’une part, elle se traduit par des écarts de revenus stupéfiants, mais aussi révoltants, compte tenu de la corruption des dirigeants. D’autre part, la liberté économique offerte à une minorité sème les idées de démocratie et de liberté politique. A quand la récolte ? Pas pour demain, si l’on en juge par les images du 18èmeCongrès.

le grand timonier est parti

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