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Critiques Séries : Borgen. Saison 2. Episodes 1, 2 et 3.

Publié le 25 novembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Borgen // Saison 2. Episodes 1, 2 et 3. 89,000 Enfants / A Bruxelles, personne ne t'entend crier / Le dernier prolétaire.


Je pense qu'il est dans un premier temps nécessaire de remercier Arte de diffuser cette magnifique série politique. Sans cette chaine nous n'aurions certainement jamais pu avoir accès à Borgen (et accessoirement à beaucoup d'autres productions européennes comme The Killing). Il est donc logique de dire merci. Après la magnifique première saison, la seconde se devait de rester sur la même longueur d'Indre. Evidemment, dès le premier épisode nous sommes plonger de nouveau dans l'univers de Birgitte Nyborg, maintenant ministre depuis deux ans. Sa vie n'a pas vraiment changée si ce n'est que la situation de son couple empire et qu'elle ne peut rien y faire. Ce que j'ai beaucoup aimé dans "89,000 Enfants" c'est la volonté de la série de nous plonger de nouveau dans l'univers de la géopolitique. Birgitte se rend en visite officielle auprès des soldats en Afghanistan. Un moyen pour Borgen de rester proche de la réalité mais également d'explorer des terrains différents. Durant la saison précédente, l'un des épisodes les plus réussi était celui qui se déroulait au Groenland. Cette année, ce sera surement celui ci.
Mais ce n'est pas parce qu'elle passe une partie du début de l'épisode en Afghanistan qu'il s'agit d'une immersion totale. Puisqu'elle revient assez rapidement au Danemark et plus particulièrement au Château où elle doit prendre une décision des plus importante dans sa carrière. Le traitement de la géopolitique dans Borgen est surement l'une des plus belles dimensions de la série. C'est traité avec finesse mais aussi avec beaucoup de simplicité. La série ne veut jamais trop en faire. Il faut dire qu'elle n'en a pas besoin, la tension qu'inflige certains rebondissements est suffisante pour ne pas nous laisser de marbre. L'épisode enchaine également sur la vie privée de Birgitte. La relation avec son mari va de mal en pis. C'est surement là où l'épisode sera le plus émouvant. Une belle petite réussite que je n'attendais pas forcément mais que je ne regrette pas le moins du monde. Loin de là. L'actrice incarne l'héroïne avec beaucoup plus de charme durant cette saison. J'ai l'impression qu'elle a enfin pris confiance en elle et les scènes qu'elle joue, beaucoup moins innocentes certes, sont toujours aussi fascinantes.

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Pendant ce temps, nous suivons les aventures de Katrine Fonsmark qui est maintenant reporter pour L'Ekspres, un journal important et influent. Les enjeux autour de Katrine sont d'autant plus importants cette saison. Elle change de position et n'est plus la grande star de la télévision. D'un côté c'est une évolution nécessaire afin d'éviter la redite par rapport à la première saison. Mais d'un autre côté, cela permet aussi de développer d'autres choses. Notamment autour de sa vie privée, assez complexe. Borgen n'est pas une série toute simpliste, elle va chercher toutes les ramifications possibles autour des divers personnages. Durant "89,000 Enfants", elle va entrer en contact avec le père d'un des soldats tués pour l'interroger sur les évènements dramatiques survenus en Afghanistan. Un moyen encore plus intéressant d'intégrer à Borgen du journalisme d'investigation. On est donc assez loin du journalisme politique développé durant la première saison (notamment avec les élections). Birgitte se retrouve alors face à un dilemme de haute importance et ce premier épisode sait le gérer de main de maitre.
Je retiens bien évidemment la scène finale, certainement l'une des plus crève coeur que la série ait pu nous offrir. S'en suit alors "A Bruxelles, personne ne t'entend crier". Les enjeux européens n'avaient pas forcément été très développés durant la première saison. Le choix de la série était surement dans un premier temps de se concentrer sur la politique du pays avant d'aller réellement creuser ce que l'on peut trouver à l'étranger.  Dans cet épisode, Birgitte doit nommer un nouveau commissaire européen. Un enjeu de taille pour la position bien plus assise du personnage. Alors que Serjo semble être le candidat logique pour cette position, il décline l'offre et Birgitte doit alors trouver une nouvelle personne capable de reprendre cette position. La relation entre Birgitte et son ancien mentor n'est pas ce que j'ai trouvé de plus intéressant dans cet épisode. Disons que Borgen était bien plus fascinante durant le premier épisode de la saison 2 que dans ce second. Cela reste d'une qualité indéniable c'est certain.
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Notamment dans les relations humaines. Je pense à Kasper. Il n'avait pas eu la chance de briller durant le premier épisode. Il lui fallait simplement nous introduite Lotte, sa nouvelle petite amie. La relation qu'elle développe avec lui est assez classique mais pas désagréable. Il faut uniquement que Borgen sache aller où elle doit aller maintenant. C'est pourquoi par ailleurs j'étais content de retrouver Katrine et Kasper à la fin de l'épisode "Le dernier prolétaire". Un moyen de montrer que la relation entre les deux personnages n'est pas encore tout à fait écartée. Je ne sais pas où veut aller Borgen pour le moment, il faudra de voir d'avantages d'épisodes pour cela. Cette seconde saison va bien plus loin que l'on ne semble vouloir le croire. En tout cas, c'est toujours aussi fascinant. Avec "Le dernier prolétaire", Borgen prouve encore une fois qu'elle maitrise ses sujets. C'est recherché et travaillé. Le scandale sexuel prévu à la fin de cet épisode était une des dominantes politiques encore une fois.
Cet épisode parle de réforme. Le côté crise social permet à Borgen de se recentrer sur de la politique intérieure. Un choix judicieux qui évite de varier trop souvent les sujets de la politique extérieure (après la géopolitique dans le premier épisode ou encore les relations européennes dans le second). Maintenant c'est donc à l'intérieur même du pays que l'on se rend. Le militantisme écologiste est plutôt bien représenté même si j'aurais largement préféré que l'on aille beaucoup plus loin. Finalement, ces trois épisodes prouvent que Borgen est une série politique de qualité et efficace. Elle maitrise son sujet et ses histoires. De plus, elle s'amuse plutôt bien avec le tout et c'est ce qui est appréciable. Dans un registre tout autre, les relations entre chacun sont bien exploitées elles aussi et donnent un peu plus envie d'en voir plus. Je reste maintenant dans l'attente, celle de découvrir encore de nouvelles choses durant les sept prochains épisodes.
Note : 9/10, 8/10 et 7.5/10. En bref, trois solides épisodes montrant encore une fois toute la force de cette série.


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