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Le suicide de Truman Capote ?

Publié le 30 mai 2007 par Psychanalyse Suicide

L’équipe du Magazine littéraire vient de sortir un numéro spécial consacré à Truman Capote et coordonné par Minh Tran Huy. Une très belle évocation de ce qu’il fut ! C’est une évidence que la mort avait une place dans son existence.

Son goût pour un quadruple meurtre sensationnel. Les thèmes de certaines de ses nouvelles y compris l’inédit retrouvé en 2005, « La Traversée de l’été ». Par exemple, Gabrielle Rolin explique : « à ses débuts déjà, au sortir de l’adolescence, il chargeait son héroïne de 17 ans d’organiser une sorte de suicide collectif, réglant ses comptes à coup de balai ». Et que dire de Cercueils sur mesure ?

La mort rode autour de Capote. Gerald Clarke raconte que quand il publia « La côte basque, 195 » dans Esquire, Ann Woodward, la première concerné, « qui s’était débrouillée pour obtenir un exemplaire avant la sortie du magazine, n’attendit pas la parution officielle pour avaler une dose mortelle de Seconal ». Ce qui fut le destin de plusieurs personnes de son entourage. A commencer par sa mère, probablement décédée d’une « overdose médicamenteuse » le 4 janvier 1954. Et Marylin ?

Capote voit la mort en face de lui. Tenu par sa promesse d’assister à l’exécution de Perry Smith et Dick Hickock, il s’y rend. Cette mort en particulier, est en lui. De sang froid : « m’a ratiboisé jusqu’à la moelle des os, m’a presque tué. En un sens, je crois qu’il m’a tué. Avant de le commencer, j’étais quelqu’un de relativement stable. Après, il m’était arrivé quelque chose. Je ne parviens simplement pas à oublier. En particulier les pendaisons. Horrible ! »

Après 1972, c’est la chute. Un accident de voiture en 1976. Deux hospitalisation la même année, une autre en 1978, plusieurs en 1981, une dernière en 1984. Son « overdose » le 2 aout 1984. Il avait déclaré à la cantonade qu’il avait des pensées suicidaires à la télévision new-yorkaise en 1978.

Je pense que cela vaudrait la peine d’y regarder de plus près pour comprendre un peu mieux son envie de destruction. Mais, pour cela, il faudrait sans doute écumer les biographies disponibles dont celle de Geneviève Brisac, Week-end de chasse à la mère, Olivier, prix Fémina 1996 et celles de Georges Plimpton, inédite en France et de Gerald Clark, Truman Capote, traduit par Henri Robillot, Gallimard, 1990.


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