Magazine Basketball

Des débuts frileux pour Joel Freeland

Publié le 28 novembre 2012 par Insidebasket @insidebasket
Des débuts frileux pour Joel Freeland
Les Blazers ne sont pas très convaincants en ce début de saison malgré les bonnes performances de Nicolas Batum et l'ascension du rookie Damian Lillard. Ce qui est pointé du doigt c'est le manque de rotation au sein du roster et c'est ici qu'on aurait pu justement attendre l'apport du Britannique Joel Freeland. Auteur d'un début de saison très discret (nous pesons nos mots...), le nouvel intérieur des Blazers ne s'en prend qu'à lui-même :
"C'est lent. Et pour être honnête, je suis frusté parce que je m'étais fixé de gros objectifs car je sais ce que j'ai fait par le passé et ce dont je suis capable. J'aspire à réaliser ce que je faisais en Espagne."
Il n'y a pas photo effectivement pour cet intérieur qui fut il n'y a pas si longtemps que ça une valeur sûre en Euroleague. A l'ouverture des training camp, Terry Stotts voyait même en lui un potentiel titulaire au poste 5... Depuis, c'est le jeune Leonard qui a grappillé le temps de jeu du Britannique. Lors des 14 premiers matchs, Freeland n'a joué que 62 minutes au total visiblement dépassé par le rythme et l'intensité physique de la ligue.
Mais ce n'est pas tout puisque l'intéressé connait également de sérieuses difficultés sur le plan offensif avec seulement 6 points depuis le début de la saison (1/18 au shoot...) A l'entraînement, son shoot semble pure et fluide mais pour ce qui est de la compétition c'est une toute autre histoire. Freeland semble vraiment surpris par la dureté inhérente à l'univers NBA :
"Comme je l'ai dit au coach, quand je suis arrivé ici, je pensais apporter plus que ce que j'ai apporté jusqu'ici. Mais maintenant, je sais que c'est difficile, une ligue difficile, et sur le fond je vais devoir tout réapprendre."
Une belle gifle que cette arrivée dans le grand bain pour Freeland qui passa tout de même 6 saisons outre-Atlantique et qui était considéré comme l'un des tous meilleurs intérieurs de la ligue ACB. Il cumula 12,9 points et 7,5 rebonds la saison passée mais ce pas tout puisqu'il réalisa un bon tournoi olympique avec pas moins de 14,6 points et 6,6 rebonds de moyenne dont une belle prestation face à l'Espagne (25 points et 7 rebonds).
C'est notamment suite à ce tournoi olympique que les dirigeants des Blazers lui proposèrent un contrat de trois ans à hauteur de 9 millions de dollars. Le jeu NBA est totalement différent de celui de la ligue ACB, du point de vue des règles, du point de vue de la défense bref un ensemble d'éléments auxquels le néo Blazer doit s'ajuster et il semble s'investir en coulisse.
Malgré des statistiques quasi-inexistante, Freeland travaille dur que ce soit à l'entraînement ou par le biais des séances vidéos. Il se donne les moyens et réalise des progrès comme le souligne son coach :
"Plus que tout autre chose, je pense qu'il cerne de mieux en mieux notre stratégie défensive. Je pense qu'il essaye de mieux faire sur le plan défensif, couvrir plus de terrain [...] Les ajustements à la NBA sont plus difficiles que ce qu'il avait prévu. Le gros de sa carrière s'est fait en Europe et lorsqu'il regardait les matchs NBA, il savait que ça allait être différent, mais c'est encore plus différent que ce qu'il imaginait."
Le temps fera-t-il son oeuvre ? Freeland travaille sans rechigner et sans se chercher des excuses en espérant que la patience soit payante. Actuellement le secteur intérieur des Blazers est loin d'être bondé. Il ne pensait pas que l'apprentissage serait si rude mais dorénavant il a pleinement conscience du travail à réaliser pour espérer devenir un membre à part entière de la rotation. Chaque passage sur le terrain lui sera bénéfique, c'est en tout cas son état d'esprit du moment comme il le souligne :
"Chaque fois que je suis sur le terrain, j'ai l'impression d'apprendre quelque chose. Je dois prendre ceci comme une année d'apprentissage et juste continuer à progresser. Et au final c'est bien de ça qu'il s'agit : un processus. J'ai signé un contrat de 3 ans et j'ai du temps pour progresser et apprendre. Et je souhaite apprendre. Je dois juste continuer ainsi, à travailler dur et à rester heureux. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ?"
Le fait de rester positif et volontaire reste effectivement la meilleure des issues pour Freeland, rien n'est garanti pour ce joueur et ce n'est pas en arborant une attitude négative qu'il parviendra à franchir cet obstacle. La saison est longue et celui-ci l'aborde de la bonne manière malgré un temps de jeu et des statistiques insignifiantes. Le processus est en cours, espérons qu'il aboutisse et qu'il réponde ainsi aux attentes des Blazers.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Insidebasket 67819 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossier Paperblog

Magazines