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PS et Notre-Dame-des-Landes: des élus locaux responsables et garants de l'avenir d'un territoire

Publié le 30 novembre 2012 par Micheltabanou

J'aime ce coup de collier que les élus du grand ouest ont donné cette semaine sur la question de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Enfin prendra-t-on la mesure réelle des enjeux en écoutant ceux qui sont les représentants légitimes, locaux des habitants de ce territoire.

Pour les élus majoritairement socialistes du grand ouest l’exploitation politique du dossier de l’aéroport de Notre-Dame des Landes est essentiellement due à la présence de l’ancien maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault à Matignon. Le sénateur Y. Vaugrenard sur le ton de l’ironie n’hésite pas à déclarer que « … les premières discussions sur l’utilité d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes remontent à 1965. A cette époque, Jean-Marc Ayrault avait 15 ans ! ». Les élus s’insurgent à juste titre contre « une vision simpliste et caricaturale défendue dans la presse par les opposants au projet ». Ils justifient leur position en rappelant les arguments qui avaient été défendus lors du débat public (décembre 2002-mai 2003) et de l’enquête publique (octobre-novembre 2006) et en soulignant que la décision « a été prise non pas sur quelques arguments forts, mais sur tout un faisceau de raisons ».

Les élus socialistes ne manquent pas de citer toutes les nuisances et tous les dangers du site actuel en servie où 50% des atterrissages survolent le centre-ville de Nantes en mettant en exergue que le plan d’exposition au bruit concerne 41 000 personnes contre 900 pour le futur aéroport. Ils évoquent sa saturation programmée et mettent en avant la lutte contre l’étalement urbain avec la libéralisation des servitudes de bruit sur environ 600 ha et des surfaces foncières de Nantes Atlantique…

Les élus socialistes englobent ce projet d’aéroport dans un projet plus large de territoire. Ils considèrent que ce n’est pas un projet nantais mais bien plus un projet de développement régional. Ce projet devient un facteur d’attractivité pour le développement économique comme le déclare N. Appéré, députée PS. Il s’insère dans une réflexion d’ensemble qui combine effectivement les modes routiers et ferrés avec 80 millions d’euros débloqués à ce titre d’aménagement de circulation sur l’axe Vannes – Nantes – Rennes. Un axe routier de 2X2 voies limitées à 90km/h et agrémentés de piste cyclable. Cela pour 2017 en liaison avec l’ouverture de l’aéroport. Ensuite une double desserte ferroviaire est à l’étude avec le tram-train sur la ligne Nantes-Chateaubriant et une ligne rapide entre Rennes et Nantes. Le Président du Conseil Régional des Pays de Loire, J. Auxiette, qui est aussi le président du syndicat mixte aéroportuaire qui regroupe 22 collectivités de l’ouest, dans la perspective d’un grand territoire entreprend la réflexion la création et sur l’essor d’un pôle métropolitain Loire-Bretagne qui regroupera les agglomérations de Brest, Rennes, Nantes, Saint-Nazaire et Angers. La priorité est donnée sur l’accessibilité du territoire Bretagne – Loire dont l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est au cœur. Les élus socialistes conscients de la perception d’un niveau d’échelle de territoire différent entre le niveau purement local de proximité et celui d’un grand ensemble régional défendent l’avenir économique du grand ouest qu’ils entendent comme une entité se devant d’être connectée au reste de l’Europe. Au niveau local le débat porte sur l’expropriation des dernières exploitations agricoles qui n’ont pas souhaité vendre et sur les mesures de compensations environnementales qui seront validées selon le vœu de la commission d’enquête qui a prévu la constitution d’un collège d’experts indépendants.

Les élus socialistes ne se laisseront pas dicter leur destin par des leaders nationaux. Ils sont les élus locaux, légitimes, des gens de l’ouest et le développement de cette région où ils vivent ne sera pas l’objet d’un hold-up des Mélanchon, Bové, Placé et autres… Ils ont un ras-le-bol devant la présentation unilatérale, caricaturale et à charge contre ce projet ! Les élus socialistes, Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire, Philippe Grosvalet, président du conseil général de Loire-Atlantique, Gilles Retière, président de Nantes Métropole, et Patrick Rimbert, le maire de Nantes jugent de leur responsabilité "de préparer l'avenir" économique de leur région. "Nous ne permettrons à personne de casser cette dynamique de croissance, gage d'emploi, de pouvoir d'achat et de qualité de vie». " Nous ne sommes pas le Larzac. Il ne s'agit pas d'implanter un camp militaire, mais de transférer un équipement qui permettra la création de milliers d'emplois et le développement de tout un territoire", ajoutent ces responsables, assurant que les élus "de deux régions, quatre départements et plus de 50 communes soutiennent ce transfert qui profitera à tout le grand Ouest". Des élus qui ont en toute légitimité reçu mandat de leurs électeurs pour défendre leurs intérêts et particulièrement ceux du développement économique et de l’aménagement du territoire…


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