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Top 5 : Ils aiment (ou pas) la Wii U

Publié le 04 décembre 2012 par Brokenbird @JournalDuGeek

Les déclarations fracassantes à l’encontre de la Wii U se multiplient depuis quelques semaines. Certains acteurs de l’industrie du jeu vidéo louent la facilité qu’ils éprouvent à développer dessus, tandis que d’autres critiquent violemment ses fonctionnalités. Développeurs, présidents, leurs avis sur la nouvelle console de Nintendo divergent. À tel point que certains n’arrivent pas à se mettre d’accord… Avec eu-même ! Les pro-Wii U contre ses détracteurs, c’est le double top 5 qui vous permettra d’y plus clair.

Top 5 : Ils aiment (ou pas) la Wii U

5 – Strauss Zelnick Vs. Tatsuya Minami : quel public pour la Wii U ?

Les PDG de Take Two et Platinum Games ont chacun une idée très arrêtée du type de public que la Wii U pourrait toucher.
Pour Strauss Zelnick , président de Take Two, on n’envisage pas de doter la console de jeux pour adultes, tout au plus des jeux de sport ou des titres destinés à une utilisation familiale. Il confie à Gamasutra :

Nous n’avons rien annoncé (…) Je suis sceptique.

À contrario, Tatsuya Minami, PDG de PlatinumGames, prend le risque de la choisir comme plate-forme exclusive pour Bayonetta 2, au risque de se mettre les joueurs à dos !

Le marché des consoles de salon est en pleine mutation, et mettre en place une nouvelle franchise demande beaucoup temps, de volonté et d’amour. Bayonetta est une marque que nous voulons voir grandir afin de rencontrer un public de plus en plus large, et il nous est apparu que la meilleure manière d’atteindre ce but était un partenariat avec Nintendo.

4 – Oles Shishkovtsov Vs. Michel Ancel : débat sur les specs

Lorsqu’il faut juger des capacités techniques de la Wii U, les développeurs ont du mal à s’entendre. Et pour cause, la capacité de chaque équipe à s’adapter à un développement multi-plateforme, le temps dédié à un portage, ou tout simplement la politique des éditeurs vis à vis d’une nouvelle console sont autant de causes qui influent sur leurs déclarations.

Oles Shishkovtsov, directeur technique de 4A Games, explique au site Now gamer pourquoi Metro : Last Light ne sortira pas sur Wii U :

[La] Wii U a un processeur horriblement lent « 

Une position soutenue par d’autres professionnels tels Akihiro Suzuki, producteur des Dynasty Warrior, et Gustav Halling lead designer chez DICE qui travaille actuellement sur Battlefield III : Armored Kill via son compte twitter.

Chez Ubisoft en revanche, on se montre plus enthousiaste. Bien connu des joueurs français, Michel Ancel travaille actuellement sur Rayman Legends qui sortira sur Wii U début 2013 s’est étonné de l’excellente réactivité de la console :

La technologie que renferme la manette est beaucoup plus avancée qu’on pourrait le croire. (…) Le temps de réponse est incroyable, en fait, et je pense que ses concurrents vont avoir besoin de temps pour arriver à cette réactivité.

3 – Yves Guillemot Vs. Scott Moffitt : la question du prix

Avec un premier pack à 299€ qui ne permet pas de jouer, un pack Premium à 349€ et le Zombi U Pack qui atteint les 389€, la Wii U ne se destine pas à toutes les bourses.

Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, ne voit pas ce prix d’un bon œil. Il soutient pourtant la console à sa sortie, avec les jeux Zombi U (disponible au lancement) et Rayman Legends (attendu pour 2013).

Je ne suis jamais heureux lorsque les consoles sont chères. On doit se rappeler que comparé à un iPad, elle est bon marché. Considérant ce qu’elle apporte, elle est bon marché. Mais j’espère qu’ils seront capables de baisser leurs prix à temps.

Chez Nintendo en revanche, on assume totalement : Scott Moffitt, vice-président de Nintendo of America, s’est même félicité de la bonne réaction du public auprès des journalistes de Games Industry :

Tout ce que je peux dire, c’est que la réaction a été phénoménale, en particulier sur le pack deluxe qui est le plus onéreux et se vend incroyablement vite. Cela indique clairement que notre fourchette de prix est raisonnable, ce que confirme la réponse des consommateurs.

2 – John Romero Vs. Randy Pitchford : Et le GamePad, alors ?

Hybride et déroutante, la mablette de Nintendo divise. Certains développeurs y voient une tablette au rabais tandis que d’autres préfèrent considérer les innovations qu’elle peut apporter au gameplay.

John Romero, vétéran respecté pour son immense contribution aux succès de Wolfenstein, Doom ou encore Quake, préfère largement une tablette classique à la mablette de Nintendo, et confie d’ailleurs à Games Industry son intérêt pour Apple au détriment de Nintendo :

Elle ne me semble pas innovante, et je pense que l’écosystème d’Apple m’attire plus, alors que celui de Nintendo l’empêche d’innover.

Au contraire Randy Pitchford, co-fondateur de Gearbox Software (Borderlands 2), se positionne clairement en faveur du Gamepad :

L’avantage de la Wii U, c’est sa nouvelle manette avec un écran tactile qui offre une interface qui n’existe tout simplement pas sur les autres consoles.

1 – Martin Pichlmair & Joel Kinnunen : consensus positif chez les indés

Pour finir sur une note plus positive, citons deux développeurs indépendants qui tombent d’accord sur un point : La Wii semble bien plus accueillante pour les petites productions que ne l’était la Wii. Pas d’affrontement sur la première place du podium, donc, mais une nouvelle de taille puisqu’en ces temps d’uniformisation, c’est peut-être du côté des indé qu’il faut regarder pour dénicher cette créativité salutaire qui fait cruellement défaut à l’ensemble des grosses productions.
Martin Pichlmair qui travaille sur Chasing Aurora a confié au magazine officiel Nintendo :

La Wii U et ses différentes manettes sont un appel du pied aux jeux expérimentaux de toutes sortes et Nintendo se montre toujours désireux d’avoir des jeux qui font bon usage des innovations de sa console.

Même son de cloche chez Frozenbyte, le studio à l’origine de l’acclamé Trine : Joel Kinnumen, producteur de Trine II, explique à Gamasutra :

Au début, avant d’avoir les kits de développement, on était un peu circonspects, mais lorsqu’on les a reçu et qu’on a vu le jeu tourner dessus, ça nous a donné confiance pour progresser correctement. Nintendo nous a parfaitement soutenu tout au long [du processus de développement]


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