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Le Yark de Bertrand Santini et Laurent Gapaillard

Publié le 07 décembre 2012 par Litterature_blog

Le Yark de Bertrand Santini et Laurent Gapaillard

Santini et Gapaillard
© Grasset 2011

Ça n’intéresse sans doute pas grand monde mais je vous le dis quand même : je suis allé au salon de Montreuil cette année. Une première pour moi. J’ai eu la chance d’y rencontrer des blogueuses très sympa. Trois exactement : Herisson, Noukette et Marilyne. Ces deux dernières ont fortement insisté pour que je découvre le Yark. Parce que je suis un homme faible, j’ai craqué. Sur le stand Grasset, le Yark m’a tendu les bras. En plus du livre j’ai eu droit à un agenda et à un calendrier. Y a pas à dire, les dealers savent y faire pour vendre leur came. Mais bon franchement, je ne regrette pas, c’était vraiment de la bonne marchandise. 
Le Yark est un monstre poilu. Un ogre méchant comme une teigne qui aime les enfants. « Il adore sentir leurs petits os craquer sous sa dent et sucer leurs yeux moelleux comme des bonbons fondants. » Le problème c’est que le Yark ne mange que les enfants sages et des enfants sages, il y en a de moins en moins. Du coup, le Yark est sur le point de mourir de faim. Pour trouver des chères têtes blondes comestibles, il lui vient une idée. Qui mieux que le Père Noël pourrait le rencarder ? C’est bien connu, les enfants sages lui écrivent pour avoir des cadeaux. Il suffit donc de récupérer la liste du gros barbu pour connaître les adresses de futures proies toutes plus délicieuses les unes que les autres. Mais de mauvaises surprises en déconvenues, le Yark n’est pas au bout de ses peines…
Comment vous dire... il y a quelque chose de jubilatoire dans ce petit bouquin. Parce que le Yark est un méchant à qui il arrive des tas de malheurs et que l’on finit par le plaindre. Parce que les gamins n’ont pas le beau rôle et qu’ils en prennent pour leur grade. Parce c’est drôle, irrévérencieux, et que ça bouscule beaucoup de lieux communs que l’on retrouve dans trop d’ouvrages pour la jeunesse. Parce que les illustrations sont belles, mais pas seulement. Elles participent à l‘ambiance très particulière qui se dégage du récit. Parce qu’avec sa couverture simili toilée, son papier ivoire et ses cahiers cousus, c’est un bel objet que l’on a plaisir à tenir en main. Bref, ce livre est un petit miracle, une de ces pépites sur lesquelles on tombe de moins en moins souvent.
Noukette et Marilyne, je n’ai qu’un mot à vous dire : merci ! Sans vous je serais passé à coté d’un vrai trésor. D’ailleurs je peux déjà vous dire en exclusivité que ce titre fait partie de la présélection du Prix des jeunes lecteurs de l’Oise 2013/2014 que j’ai la chance d’organiser depuis cinq ans. Et vous pouvez compter sur moi pour le défendre bec et ongle lorsque le comité de lecture du prix fera son choix définitif. Si par bonheur l’année prochaine le Yark se retrouve entre les mains de près de 1300 élèves du département, vous pourrez vous dire que c’est grâce à vous. Imaginez qu’au final il l’emporte haut la main…   
Le Yark, de Bertrand Santini (ill. de Laurent Gapaillard). Grasset jeunesse, 2011. 76 pages. 13 euros. A partir de 8 ans. PS : petite confidence à celles et ceux qui passent ici souvent. Quatre chapitres du Yark ont pour titre des prénoms d’enfants. Parmi ces prénoms se cache celui de ma fille à naître d’ici peu. Je ne vous en dis pas plus… et vous pouvez faire toutes les propositions que vous voulez, je resterais muet comme une tombe^^

Le Yark de Bertrand Santini et Laurent Gapaillard

Santini et Gapaillard © Grasset 2011



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