Sautons aux conclusions : les matchs de 16h et le SNF

Après une fin d’après-midi marquée par des massacres, au moins le match du dimanche soir fut chaudement disputé.
Lions 20 Packers 27
C’est l’hiver à Lambeau! Rien de bien méchant, mais les flocons sont bien visibles à l’écran. Les félins amorcent le match en force en menant une poussée de 12 jeux, 80 verges qui dure la moitié du quart. Sur un 4e jeu à la ligne de 4 du Pack, Stafford feinte tout le monde et conserve la balle jusqu’à la zone payante pour donner les devants 7-0 aux siens. Green Bay semble en voie de répliquer, mais Rodgers échappe la roche suite à un sack et Détroit repart, cette fois pour 11 jeux. Le TE Scheffler complète le travail et c’est 14-0 Lions en début de deuxième quart. Ben coudonc! Green Bay inscrit un placement qui stoppe un peu l’hémorragie, mais le jeu du match appartient clairement à Matthew Stafford, qui échappe bêtement le ballon sur une tentative de passe. La balle part par en arrière, le pivot des Lions ne peut la recouvrer, donc le gros Mike Daniels met la patte dessus et traîne ses 300 livres sur les 43 verges le séparant de la zone des buts. A la mi-temps, Détroit domine largement les stats et le temps de possession par 23 minutes contre 7, sauf qu’au seul endroit qui compte, ce n’est que 14-10.
Aaron Rodgers ne perd pas de temps dès la reprise du jeu et il complète lui-même le travail en franchissant 27 verges après avoir échappé de justesse à la pression. Il profite pour ça d’une pénalité de rudesse excessive contre Ndamakung Suh qui a permis de prolonger la séquence offensive des siens. Avant de blâmer Suh toutefois, sachez qu’il s’agissait de seulement sa deuxième pénalité de toute l’année et sa première pour rudesse excessive. Pour ceux qui cherchent une (autre) preuve que lorsque les médias se mettent sur le cas de quelqu’un, ils dérapent souvent complètement, vous avez un beau cas ici. En effet, avec la couverture médiatique sur Suh qui le décrit constamment comme l’élément le plus salaud du football, disons que je m’attendais à plus que 2 infractions en 13 matchs de sa part!
Revenons à la partie pour dire que Détroit profite d’une pénalité douteuse pour égaler le score 17-17 sur un placement de Hanson, mais l’attaque n’avance plus comme en première demie. Les défensives dominent quelques instants, puis les botteurs des 2 équipes ratent de longs placements avant que le jeu de course des Packers ne prenne les choses en main. Alex Green, DeJuan Harris et même le revenant Ryan Grant mettent l’épaule à la roue et amassent la totalité des 59 verges séparant le Pack de la zone de buts. Harris est celui qui confirme le majeur qui donne les devants à Green Bay 24-17. Les 2 équipes s’échangeront des placements par la suite. Les Lions tentent un botté court dans les dernières secondes du match, mais c’est raté et Green Bay l’emporte 27-20. La dernière fois que Détroit a triomphé à Lambeau, c’était en 1991 et Barry Sanders jouait pour eux!
Saints 27 Giants 52
L’affrontement a bien mal débuté pour Eli Manning lorsqu’il a vu un de ses premiers relais être intercepté et ramené dans sa zone de buts par le prolifique Elbert Mack. Sauf que David Wilson, monstrueux dans sa sortie de la niche à chien de coach Coughlin a réussi le premier de ses coups d’éclats dès le botté d’envoi suivant, transportant la roche jusqu’au bout sur 97 verges pour créer l’égalité. Martellus Bennett et Dominik Hixon ont ensuite capté des passes d’Eli Manning pour inscrire des majeurs, mais grâce au pied de Garrett Hartley, les Saints étaient encore dans le coup à la demie, ne tirant de l’arrière que 21-13.
Dès l’entracte terminé, le spectacle David Wilson a repris là où il avait laissé avec un TD suite à une course de 6 verges. Lorsque Hakeem Nicks a ajouté son grain de sel, c’était 35-13 et les carottes semblaient cuites. Toutefois, les Saints n’ont pas abandonné et 2 touchés de Darren Sproles ont ramené l’écart à une possession. Ce fut le dernier moment de réjouissance des fleurdelisés. Victor Cruz, sur la 4e passe de TD d’Eli et David Wilson, son 3e de la rencontre ont permis aux G-Men de gagner le dernier quart 17-0 et la partie au score de 52-27.
Évidemment, il s’agit là d’un triomphe d’une importance capitale pour les bleus qui avaient vu Cowboys et Redskins l’emporter plus tôt. Les troupiers de Tom Coughlin conservent ainsi leur priorité d’un match au sommet de la NFC Est. Quelques morceaux de robot à David Wilson dont les 325 verges totales (incluant les unités spéciales) sont un record de la concession, sans oublier son tour du chapeau de TD. Quant aux Saints, nous avons attendu longtemps par nostalgie avant de les éliminer de la course aux séries, mais c’est maintenant le moment de le faire.
Cardinals 0 Seahawks 58
Si le Saints-Giants fut serré pendant un moment, il n’y a jamais eu de doutes sur l’issue de ce match. Les misérables Cards n’ont généré que 154 verges d’attaque et ont commis autant de revirements qu’ils n’ont gagné de premiers jeux (8). Sans même avoir eu à ouvrir la machine, Seattle menait 38-0 à demie, puis 51-0 à la fin du 3e quart. Donnez le Weedeater à Beast Mode, Marshawn Lynch pour ses 128 verges de gains et 3 touchés ou à n’importe quel pooler qui avait la défensive de Seattle dans son alignement! Évidemment, ce massacre aide la cause du Seattle dans la course aux séries, ils pointent maintenant au 5e rang de la conférence.
Dolphins 13 49ers 27
Colin Kaepernick était de nouveau derrière le centre à San Fran pour les 49ers qui, délivrés des griffes de leur bête noire de St-Louis, ont retrouvé le chemin de la victoire. Ce ne fut cependant pas simple, le score n’étant que de 6-3 à la demie. Des touchés de Frank Gore et Anthony Dixon ont cependant creusé l’écart avant qu’un catch acrobatique de Fasano ne réduise l’écart à un touché pour rendre la fin de match excitante. Cependant, Kaepernick, très moyen jusque là, a fait sentir sa présence en s’échappant pour une longue galopade de 50 verges qui s’est terminée dans la zone de buts. Ceci étant dit, je suis loin d’être certain que les Niners forment un meilleur club avec Kaepernick qu’avec Alex Smith. Par contre, il est probablement trop tard pour ramener Smith, dont la confiance doit être démolie dans la formation. Pour le meilleur ou pour le pire, Jim Harbaugh devra vivre avec sa décision.
Quelques notes sur ce match pour finir :
- Frank Gore a dépassé le plateau des 1000 verges pour la 6e fois de sa carrière
- Aldon Smith a récolté 2 autres sacks, portant son total à 19.5 cette saison. Ce faisant, il mène la ligue pour les sacks en plus d’avoir abaissé le record de la concession. Il est aussi en bonne voie pour faire tomber le record de tous les temps appartenant à Michael Strahan qui en avait obtenu 22.5 en 2001.
- LaMichael James, l’explosif RB recrue repêché par le Frisco au printemps dernier a fait ses premiers pas dans la NFL, amassant 30 verges sur 8 portées. Voilà une arme intrigante dans l’arsenal des Niners à l’aube des séries.