Candyscovery, c’est une box de bonbons envoyée, chaque mois, à des amoureux de confiseries. Le créateur voyageait autour du monde quand il a eu envie de faire découvrir les bonbons du bout du monde aux petits français. Aujourd’hui, Thibaud Clément rentre à Paris et revoit son positionnement pour offrir une box gourmande plus accessible. Je lui ai posé quelques questions :
Quand as-tu eu l’idée de te lancer dans ce projet ?
Depuis novembre 2011, je voyage autour du monde et me déplace dans une nouvelle ville chaque mois. En février dernier, alors que je me promenais dans les rues animées de Hong Kong, j’ai pu faire la découverte de nombreuses boutiques de confiseries locales. Ce fut le déclic : j’ai réalisé qu’à moins de se rendre sur place, il était impossible de découvrir ces merveilles sucrées. Quelques semaines plus tard, j’avais créé la première version du site et j’expédiais les premières commandes depuis Bangkok, en Thaïlande.
As-tu eu l’idée du business model (souscription) qui cartonne en ce moment ou du produit (bonbons) en premier ?
A vrai dire, le choix du business model et des produits s’est fait naturellement et simultanément. Comme je voyageais, je ne pouvais pas gérer un stock permanent de produits : l’abonnement m’a permis d’accumuler les commandes, d’acheter la quantité juste de bonbons et de les expédier, sans avoir d’invendus. Pratique pour un globe-trotter.
Quels sont les avantages de ce modèle d’abonnement ?
En marge de la facilité de gestion des stocks que je viens de mentionner, le modèle de vente par abonnement présente un avantage non-négligeable pour un entrepreneur : il permet de débuter avec une mise de départ très faible, car les produits sont pré-vendus avant même d’être achetés. J’ai donc été en mesure de lancer ce projet tout en voyageant et avec un investissement initial minimal !
Comment trouves-tu/ négocies-tu avec les fabricants ?
Auparavant, je sélectionnais des confiseurs locaux dans les villes que je visitais, leur expliquais le concept et négociais des tarifs avantageux pour mes clients avec eux. Depuis la refonte du site et le repositionnement de notre offre, je travaille avec un grossiste-importateur français.
Peux-tu décrire, sur un mois, les étapes récurrentes du modèle de souscription ? (ex : commande des clients de telle date à telle date, puis commande aux fournisseurs à telle date, livraison …)
Pour obtenir notre sélection de bonbons du mois en cours, les clients doivent passer leur commande avant le 15. Ensuite, nous commandons les confiseries chez notre fournisseur, préparons les commandes et expédions les pochettes aux alentours du 20 : cette date varie de quelques jours d’un mois à l’autre en fonction des hasards du calendrier. Les délais de livraison sont de deux à 10 jours ouvrés. Puis le cycle recommence, avec une nouvelle sélection de friandises !
Tu proposais il y a quelques mois encore une box à 20€. Tu as repensé ton offre, cette box est aujourd’hui à 13€, sur quel(s) élément(s) as-tu effectué des économies ?
Lorsque j’expédiais les bonbons depuis l’étranger, le poste de dépense le plus important était les frais de port : plus de la moitié du prix de vente ! Je considérais que recevoir une enveloppe du bout du monde faisait partie de l’expérience pour le client et justifiais le surcoût. Cela était le cas pour nos abonnés initiaux mais au fur et à mesure que le concept s’est développé, nous avons eu de plus en plus de retours clients expliquant qu’ils aimeraient recevoir davantage de bonbons, pour un prix plus faible, quitte à ce que les confiseries soient moins exotiques.
Nous avons donc fait évoluer notre offre conformément à leurs demandes, en travaillant avec un fournisseur de bonbons français et en expédiant les commandes depuis la France. Cela nous a permis de réaliser des économies substantielles sur les frais de port et de proposer ainsi, entre 400g et 500g de bonbons pour seulement 13€, ce qui représente une réduction de prêt de 70% si l’on considère le poids au kilo !
Tu termines ton Tour du Monde dans quelques semaines, l’objet de ton offre qui promettait de faire découvrir les bonbons du bout du monde n’est-il pas rompu ?
A présent, nous sélectionnons tous types de bonbons : français ou importés, classiques ou excentriques, artisanaux ou industriels. Le positionnement de l’offre a évolué, pour répondre au mieux aux désirs de nos clients : de la découverte des bonbons du monde, nous sommes passés à la touche de bonne humeur que l’on peut s’offrir chaque mois pour un petit prix. Car c’est cela manger des bonbons : se faire plaisir, retomber en enfance et voir la vie en sucre l’espace de quelques instants !
Peux-tu nous dévoiler le nombre de souscripteurs à la Candyscovery box et son évolution ?
Pour des raisons techniques et juridiques, nous avons dû repartir à zéro lors du lancement de notre nouveau site et mettre un terme aux abonnements de nos clients existants. Cependant, au lancement de la nouvelle version de la box, nous avons enregistré plusieurs dizaines de commandes en quelques heures, ce qui nous permet d’être optimiste pour l’avenir. Nous avons un objectif de 300 abonnements pour la fin de l’année.
Qui sont tes souscripteurs ? Quelle est ta cible ?
Nous avons des souscripteurs d’horizons très différents et il serait difficile de dégager un profil type. En revanche, si l’on en croit les statistiques de notre page Facebook, les personnes qui « aiment » le concept de Candyscovery sont plutôt des jeunes femmes habitant en région parisienne. Notre cible s’est en quelque sorte définit toute seule et nous en sommes ravis, car cela permet à notre marque d’être authentique dans sa communication, sans forcer un message prédéfini.
Qu’explique, selon toi, le succès des box en général ? Pourquoi penses-tu que ce modèle est cohérent pour les friandises ?
Le marché des abonnements est constitué de deux types d’offres. D’une part, il y les offres liées à des produits de consommation, dont le but est de faciliter les achats fastidieux. Par exemple, Manpacks aux Etats-Unis, propose de livrer tous les trois mois les produits masculins essentiels du quotidien, tels que déodorants, mousse à raser et caleçon. Dans la même idée, Evian offre désormais en France un service de livraison récurrente de bouteilles d’eau. D’autre part, il y a les offres liées à la découverte de produits plaisirs, dont le but est de faire connaître aux abonnés des références autour d’un univers donné. Les box beauté, les abonnements de vin, les boîtes à thé jouent dans ce registre.
En France, la majorité des offres sont axées sur la découverte. Je pense que le succès de ce phénomène s’explique par les avantages qu’il procure au vendeur et à l’acheteur. Pour les entreprises, il s’agit d’un business model attractif : investissement faible, commandes récurrentes, gestion des stocks simplifiée. Pour les clients, c’est une expérience agréable : recevoir une surprise chaque mois pour un prix réduit, quoi de plus tentant ?
Candyscovery se positionne donc comme une offre découverte. L’idée centrale est de faire découvrir à nos abonnés des bonbons originaux, ou de leur faire redécouvrir les grands classiques de la confiserie. Pour cela, quel modèle pourrait être plus approprié que l’abonnement ?
Faire un tour sur le site : www.candyscovery.com
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