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Le Tremble

Publié le 11 décembre 2012 par Fredlafortune

La forêt est si dense

Que les chemins serpentaires

Se coulent sous les feuillages

Et des berceaux de lumière

Ont fait leurs nids dans les ronciers.

Le tremble des acacias

Veillera sur nos étreintes blotties

Sous les surgeons des châtaigniers.

Viens,  l’herbe est si douce

Et ton sexe de jeune daguet

Se fait velours sous mes doigts.

Glisse –toi comme j’aime

Par effraction d’amour

Dans la ville interdite

Toute laquée de pourpre

Pour que se dilue ton histoire

En  strates de plaisir.

Nos ardeurs ont mêlé nos racines

Ne pars pas, ne pense pas !

Ma vie toute entière tient entre tes mains

Tu es le maître de la lampe.

Je veux laisser mes doigts se prendre

A la résille drue de tes cheveux,

Et que ta langue me butine

Comme un papillon de nuit,

Je veux que nos cuisses se débattent

Telles des truites vives

Sur les herbes humides,

Et que tes  caresses , mon amour

Soient une moisson de goémons

Ruisselants sur nos corps.

Ne pars pas,

Chaque absence déchire

Des fragments de ciel.

Ecoute le silence des pierres

Tout un monde palpite

Dans leur danse immobile.

Laisse moi m’endormir

Tout près de ton visage,

Ton front, tes yeux, ton nez, ta bouche,

Une musique de si loin venue

Pour égrainer la nuit.

Fermons les yeux,

La brise file nos paupières,

Ta bouche a la beauté

Des îles coutumières,

Tandis que mes baisers étoilent

Les paumes de tes mains.

Denise Bernhardt

Le 05 08 2008


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