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Bateaux sur l’eau

Publié le 11 décembre 2012 par Zappeuse

Sincèrement, j’y croyais à peine … les croisières fluviales au départ de Bordeaux rencontrent un succès fou. Inespéré, y compris pour les organisateurs, en l’occurrence une compagnie strasbourgeoise qui avait, au printemps 2011, tenté le coup en transférant un de ses bateaux du Rhône à la Garonne. Et ça marche. Les clients, essentiellement des séniors européens, s’arrachent la balade tranquille au fil de l’eau, découvrant l’estuaire ou remontant la Dordogne jusqu’à Libourne. Ça marche si bien que la même compagnie a actuellement en chantier un nouveau navire qui viendra tenir compagnie au « Princesse d’Aquitaine » au printemps prochain.
Ça marche même tellement bien que deux autres compagnies vont venir jouer dans la même piscine d’ici 2014 : Uniworld et Viking. Ces deux compagnies, qui viendront chacun avec un bateau, s’adressent davantage à une clientèle anglo-saxonne aisée. Le prix de leurs ronds dans l’eau devrait en effet être deux à trois fois plus élevé que pour les croisières sur le « Princesse d’Aquitaine », ce qui pourrait nous mettre la semaine de balade à 3000 €. Les touristes seront bien sûrs amenés à visiter les vignobles du Bordelais, les sites classés à l’Unesco (St-Emilion est tout près de Libourne), et il est même question d’assurer une virée par la route cette fois, afin de partir à l’assaut des vignes et des chais de Cognac.
En ce qui concerne les navires, on reste sur des dimensions à peu près équivalentes dans les quatre cas : 110 mètres de long, et la possibilité d’accueillir entre 130 et 180 passagers.
L’impact économique de ce tourisme fluvial est loin d’être négligeable. Il y a bien sûr les emplois directs, ceux des personnels des bateaux. Mais il y a aussi des emplois indirects : la nourriture dégustée à bord est essentiellement fabriquée dans le sud-ouest. Rien que pour le vin, le nombre de bouteilles servies chaque année sur ce type de bateau tourne autour du million. Les commerçants bordelais eux-mêmes peuvent bénéficier de quelques retombées, les touristes achetant des souvenirs. Enfin, l’acheminement de ces mêmes touristes jusqu’au ponton d’embarquement fait travailler l’aéroport de Bordeaux. Au final, ce type de bateau rapporte beaucoup d’argent à la région, apparemment même plus que les grands bateaux de croisière maritime qui viennent régulièrement poser leur immense façade de HLM des années 50 dans le port de la Lune.

bateau fev 12

—> Illustration :

  • le Princesse d’Aquitaine stationné dans un des bassins à flot (février 2012)

—> Source :



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