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Il paraîtrait...

Publié le 12 décembre 2012 par Ericguillotte
mercredi 12 décembre 2012

- que la fourmi paraponera est un animal dangereux de la forêt amazonienne. La douleur provoquée par sa piqure est aussi intense que celle d'un coup de fusil, et dure de longues heures. On surnomme d’ailleurs l’insecte fourmi balle de fusil. A cette heure, je ne saurais vous expliquer, à vous qui comme moi dans la minute n’avez peut-être jamais reçu de balle de fusil, à quoi la douleur correspond, donc, je considère que nous sommes ennuyés pour essayer d’imaginer la dite douleur. Ils sont gentils ces concepteurs de définition de nous donner de telless comparaisons. D’autant, nous tomberons d’accord là-dessus, qu’une balle de fusil dans l’œil, dans l’estomac ou dans le gras de la fesse ne doit pas tout à fait faire le même effet. La morsure de la fourmi correspond à environ 1000 gifles simultanées d’une main de taille moyenne, 723 aphtes de taille moyenne également, et 7283 coups de pieds dans le tibia. Je dis ce que je veux et, oui, personnellement, je vous dis tout, je suis plus sensible aux aphtes qu’aux coups dans le tibia. La paraponera fait très mal quand elle mord, on en finit ainsi. Dans certaines tribus amazoniennes, le rite de passage à l'âge adulte consiste à se faire piquer par plusieurs paraponera en même temps en restant le plus stoïque possible. Et moi qui me plains quand j’ai un aphte. Mais je me souviens très bien que je n’en avais pas le jour de mes 18 ans, 24 heures de vie, rite de passage à l’âge adulte. Dans la douleur comme ailleurs, notre absence d’objectivité ne nous empêche en rien d’accepter la subjectivité de l’autre.

- que des petites particules flottent parfois dans votre champ de vision, sous forme de filaments, de traits ou de points, reconnaissez-le. Dites-le, il n’y a aucun mal à avouer ses faiblesses, d’autant que ce n’est en aucun cas grave, de les reconnaitre. S’agissant des symptômes, des points qui passent devant vos yeux parfois, c’est une toute autre histoire. Ne paniquez pas encore, attendez de finir le paragraphe, et même le suivant, merci.  Il s'agit de myodésopsies, je ne voudrais pas que vous passiez à côté du nom scientifique de la sensation. Elles sont causées par des corps flottants en suspension dans le corps vitré de l'œil. On les appelle aussi mouches volantes, mais contrairement à ces dernières, elles sont silencieuses, ce qui, notons-le, est une qualité non négligeable. Elles ne sont pas considérées par la médecine comme étant une maladie en soi. Vous ne pourrez donc pas vous en plaindre ostensiblement de manière légitime. Ces troubles oculaires sont traduits comme étant donc un symptôme bénin. Ceux qui se sont inquiétés un jour de ces perceptions particulières se sont donc inquiétés pour rien. Dans l’inquiétude non fondée, notre absence d’objectivité ne nous empêche en rien d’accepter la subjectivité de l’autre.

- que le mone de Campbell est une espèce de singes. La faune ou la flore nous apporte son lot quotidien de noms inconnus que notre cerveau, à la capacité limitée, ne retiendra pas tous, au grand désarroi de tous ceux qui aimeraient tout savoir, tout emmagasiner et ne rien perdre et donc tout connaître de tout sur tout. Ce singe a la particularité d'avoir des cris d'alarme différents selon le danger, léopards ou aigles, par exemple, 6 types de cris qu'il combine afin de former des séquences de 25 cris successifs en moyenne. C’est malin. Malin comme un singe aux signes de défense stridents. Plus malin que nos au secours qui ne ressemblent à rien. Faites entendre à une oreille humaine lambda, sans images, et isolés des bruits périphériques comme les clapotis entourant un homme qui se noie, son appel à l’aide. Faites écouter le même cri du même homme entouré de flammes. Dans un premier temps, on analysera que ce pauvre homme n’est pas chanceux, et dans un deuxième temps qu’on ne peut pas distinguer ses au secours, au secours. Dans la comparaison homme-animal, sentiments d’infériorité ou de supériorité, notre absence d’objectivité ne nous empêche en rien d’accepter la subjectivité de l’autre.


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