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Il était une fois... Hazel et Jack.

Publié le 13 décembre 2012 par Clarabel

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Hazel et Jack sont voisins et très bons amis. La maman de la fillette aimerait d'ailleurs qu'elle s'ouvre aux autres, qu'elle fréquente des filles, qu'elle s'adapte à sa nouvelle école, mais rien n'y fait. Hazel est une enfant fantasque et rêveuse, qui passe pour être impertinente et cinglée aux yeux de ses camarades et des enseignants. Seul Jack l'accepte comme elle est. Ensemble ils jouent dans la neige, se lancent des boules en pleine face et puis paf ! c'est le pépin. Jack a reçu un éclat de verre dans l'oeil et doit rentrer chez lui pour se soigner.
Les jours d'après, pas de nouvelles du garçon. Hazel se rend chez lui, sa mère lui raconte qu'il est en meilleure forme, puis qu'il est parti rendre visite à une tante. C'est bizarre, mais Jack a changé. Il est froid, distant, méconnaissable. Il préfère jouer avec les garçons de sa classe, n'a plus envie d'être avec elle. Alors Hazel décrète que son ami Jack a été frappé par une malédiction, qu'il a été enlevé par une reine des neiges, dans son palais des glaces, et décide de se rendre dans la forêt pour le libérer.
C'est un petit conte d'hiver qui colle parfaitement aux envies du moment, il fait froid et on n'a qu'une envie, c'est de se blottir chez soi en bouquinant des histoires qui nous transportent vers un ailleurs où la réalité n'a plus lieu d'être. Cette histoire avec Hazel et Jack m'a bien évidemment fait penser à la Reine des Neiges d'Andersen, l'ambiance est aussi sombre, frileuse et poignante.
Ici l'héroïne est touchante à sa façon, c'est une solitaire incomprise, qui a su trouver dans son imaginaire un refuge réconfortant. La petite fille adore les romans comme Narnia, Harry Potter ou A la croisée des mondes. Elle ne manque jamais d'idées farfelues pour s'évader et voir le monde autrement. C'est peut-être la limite qui rend le récit si incertain, faut-il basculer dans le réel ou baller vers l'irréel, discerner le vrai du faux.
Car Hazel et Jack ont tous deux de gros soucis chez eux (divorce et dépression), toutefois ce sont des problèmes perçus avec leurs regards d'enfant. Le ton général du roman m'est également apparu très simple, sans prise de risque. La deuxième partie du roman s'échappe vers le féerique, dès l'entrée dans les bois, elle a recours à des références fantastiques, comme la peau de cygne, le gardien d'oiseaux ou les allumettes magiques. C'est une lecture sans grande surprise, mais qui n'en demeure pas moins douce et délicate. La couverture est signée Olivier Balez et est de toute beauté !

La forêt des coeurs glacés, par Anne Ursu
Seuil, 2012 -  traduit par Rosalind Elland-Goldsmith
illustration de couverture : Olivier Balez


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