Pères et fils est une nouvelle noire et tragique. Ce court texte, entre présent et passé, aborde le thème de la filiation, de la transmission et du poids du passé. Le narrateur est le père de Théo un jeune garçon d’une dizaine d’année. Il est divorcé et fait donc parti de ce grand nombre de père qui ne voient leurs enfants que quelques jours par mois à la faveur d’une décision de justice. Le narrateur est également le fils d’un boxeur amateur mort prématurément. La boxe, ce sport où savoir donner les coups ne suffit pas, il faut aussi savoir les recevoir, tient ici un rôle majeur. La boxe pour prouver sa force, la boxe comme exutoire. Théo va mal, la cause de ce mal va renvoyer le narrateur à sa propre histoire, à ses souffrances. Devons-nous reproduire les erreurs des gens que nous avons aimé, comme si faire autrement serai les désavouer ? La fin m’a laissé un gout amer, comme si le personnage avait raté une occasion de se libérer, il aurait pu choisir de ne pas reproduire le schéma, il ne l’a pas fait. Il en paiera lourdement les conséquences. Ici pas d’alternative, pas de happy end, une noirceur sans concession portée par un texte vif et percutant. Pères et fils est un récit de vie avec ses blessures, ses échecs, ses remords.
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Je remercie chaleureusement Eric Scilien de m’avoir proposé de découvrir son livre.
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♦ Pères et fils de Eric Scilien
Editeur : Jacques Flament
ISBN : 978 2 36336 054 0
Parution : septembre 2012
Prix : 4,50 €
Pages : 49
Classé dans:LIVRES, Nouvelle Tagged: filiation, fils, histoire de vie, littérature contemporaine, père
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