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Ours : Les crédits européens pour les Pyrénées qui sont menacés

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

Ours, après la mise en demeure de la France, parlons gros sous.

Réactions

  • Le communiqué de presse de Pays de l'Ours-ADET
  • Le communiqué de Catherine Grèze et François Arcangeli

Dans ce communiqué, la députée européenne du Sud-Ouest écit : "La France a reçu une lettre de mise en demeure, première étape d’un contentieux qui pourrait aller jusqu’à la saisine de la Cour de justice. Mais c’est aussi l’ensemble des crédits européens pour les Pyrénées qui pourraient être menacés ! La Ministre de l’Ecologie de l’époque l’avait même reconnu en juillet 2010.
Avec cette décision la Commission européenne fait enfin preuve de fermeté. Maintenant qu’il est au pied du mur, nous espérons que le Gouvernement rectifiera le tir en respectant les obligations européennes de la France et en engageant sans délai une vraie politique de restauration d’ours des Pyrénées. Il n’a désormais plus que deux mois pour éviter la poursuite de la procédure."

Une marge, quelle marge ?

Chantal Jouanno avait déclaré le 26 juillet 2010 lors de sa rencontre avec les membres du Comité de massif des Pyrénées que "les conditions sociales ne sont pas réunies pour une nouvelle opération massive de réintroduction d’ours. Mais entre accepter l’extinction et une réintroduction imposée, il y a une marge." Il s'agit maintenant de clarifier cette marge entre "extinction" et "opération massive de réintroduction".

Les risques

Quels sont les risques ? Chantal Jouanno, 26 juillet 2010 à Toulouse : "Ecoutez, on va être très clairs. Si nous ne respectons pas nos obligations européennes, ce n’est pas simplement une amende que l’Etat aura à payer. Ce sont l’ensemble des crédits européens pour les Pyrénées qui sont menacés. Et j’ai un exemple dans une autre région. Le prêt de la Banque européenne d’investissement pour le grand port de Rouen est bloqué car la Commission européenne considère que nous ne remplissons pas nos obligations environnementales dans l'estuaire de la Seine. Il n’est pas question qu’il en soit de même ici pour le plan de soutien à l’activité agricole, par exemple. Donc, première évidence, nous devons avoir un plan de conservation des ours crédible."

le 21 novembre 2012, Europe en Midi-Pyrénées publiait "L’Europe investit plus de 28 millions d’euros dans 800 nouveaux projets en Midi-Pyrénées."

"Les partenaires des programmes européens réunis le mardi 25 septembre 2012 à la préfecture de région Midi-Pyrénées ont programmé plus de 28 millions d’euros de fonds européens qui bénéficieront à plus de 800 nouveaux projets. Les fonds européens en Midi-Pyrénées soutiennent la compétitivité, l’emploi et le développement rural. L’investissement de l’Union européenne en Midi-Pyrénées via les fonds européens FEDER (Fonds européen de développement régional
), FSE (Fonds social européen) et FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural) s’élève à 1,4 milliard d’euros pour la période 2007/2013."

Deux mois, le gouvernement a deux mois pour proposer une solution de sauvegarde de l'ours.

A titre anecdotique, 1,4 milliard d’euros représentent :

  • une solution à 972.000 € de l'heure pendant deux mois,
  • le dédomagement de 4.620.462 brebis ou 26.252 années de prédation de l'ours (sur base de 2012),
  • le refus d’appliquer la directive européenne Natura 2000 (cheval de bataille de Jean Lassalle) coute par français 30 fois plus que la tentative de sauvegarde de la population reliquaire d’ours dans les Pyrénées, soit 60 millions d’euros d’amende.
  • les subventions agricoles coûtent 188 euros par ans à chaque français (11 milliards d'euros par an en France).

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