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Kinafounana day

Publié le 13 mars 2008 par Politeme

Mamma_Brasileira_by_MinamKinafounana, c'est le mot que tu ne trouveras qu'ici, dans mon vocabulaire, parce que j'ai été élevée aux pâtes-petits pois et viande panée.

Dans le genre, aucun rapport.

On le trouve à la page 585, entouré de kinafounaise et autres kinafounerie, inimitable. C'est un mot qui vient de la tante de ma mère, qui par un jour de pluie ou de grand vent s'est emmêlée les pinceaux (et la langue) avec le français. Elle servait un merveilleux spaghetti bolo à toute une tripotée d'amis, dont son amoureux de l'époque, son futur mari, mais il ne le savait pas encore on s'en branle. Voulant faire sa généreuse à la fin d'une tournée des assiettes de la tablée, la phrase qui est sortie de sa bouche aurait du être "pour ceux qui en veulent encore, il y en a", la mythique phrase est née par un ricochet astucieux des syllabes. On a pondu "Kinafounana".

DÉFINITION : mot intraduisible, mélange de français d'arabe et d'italien, il est surtout utilisé en Monaland (patrie reconnue pour son humour inimitable). Désigne avant tout la grande quantité de nourriture restant à la fin d'un service de table. Marque de générosité sans bornes aucune. Également utilisé pour les jours de grande diversité visuelle, auditive, ou sensorielle (depuis le 13/03/08).

Alors comme un discours n'est jamais mieux exposé que par un exemple, je vais vous en mettre plentiful les mirettes.

" J'ai démarré ma journée à 9h, ai allumé la télé tranquillement, café, couque (pas de panique les français, je traduis : CROISSANT !), puis hop un saut dans la douche, séchage méthodique de la tignasse. Tout commençait banalement, mais il ne faut apparemment pas sous-estimer les choses les plus insignifiantes. J'ai pris le train de 14h30, je l'ai quitté à 14h40. Début des festivités.

J'ai croisé sur mon chemin un raciste arabe et alcoolique de surcroît qui a insulté une femme africaine, à coup de "sale singe, ton gosse vole tout le monde, va te cacher, tu me fais pitié" et j'en passe. Faut pas réagir, mais j'emmagasine, parce que ce genre de connerie humaine ça m'inspire. Il m'aurait dit ne serait-ce qu'un mot, je lui foutais une torgnole pour qu'il ailler pleurer dans les jupes de sa pétasse de mère. Il marmonnait tout seul, mais en compagnie d'une droguée blonde décolorée, devait avoir 22 ans, si tu le reconnais, tu peux toi aussi jouer au combat "raciste-pas raciste".

Puis j'ai eu droit au discours d'un type d'Amnesty International, qui aurait bien voulu que je verse 2.50 euros par mois pour soutenir le mouvement. Je me suis fait happée comme ça pendant 5 minutes, mais c'est bien parce que je devais attendre à cet endroit-là. J'ai joué le rôle qui me va le mieux au monde "maaaaaaaaaais j'ai pas 'argent mwaaa !". Enfin il était sympathique, et pas ignare, je l'ai écouté.

Puis la tragédie du métro.

mad
Un rassemblement grandeur nature de pouffiasses. Vrai de vrai. Un troupeau inimaginable, des slims pour remplir tout un rayon de magasin, même chose pour les sacs, les pinces, et le mascara. 14 ans au compteur de la vie, élevées à la Star'Ac, à la mèche défigurante, et habituées des conversations supraaaaaaaaaaaaaa - megaaaaaaaaaaaaaa- trop gigaaaaaaaaaaaaaaa excitantes à savoir "de quel droit ce prof se permet de me mettre à la porte du cours ? non mais tu te rends compte, j'avais juste pas fait son devoir. Mais j'étais DÉ-CHI-RÉE quoi !". S'en suit le débat de l'année que je me propose de suivre ici, tellement j'envie la fille elle-même avec toute la logique irréelle qui habite le pavillon temporal de son crâne : alors, le bikini, on l'achète maintenant, ou juste avant de partir en vacances ?

Boureletteuse va.

Puis pour finir ce carambolage, il y a eu le dessert. Je suis enfin arrivée à l'hôpital, ma perruque de traviole, pour mon rendez-vous chez le rhinologue. Rien de bien méchant, on m'a fait respirer dans deux tubes pour conclure que ma cloison nasale était déviée. Oui mais ça monsieur, je le savais sans avoir fait d'études de naseaux. Alors quoi, tu m'opères oui ou merde ?

J'ai donc eu une journée kinafounana, parce que j'ai côtoyé les bougres qui font que ma vie n'est pas tranquille. De la méchanceté, du flamand, de l'amour, des amants, des sourires, et des personnes qui râlent. Il y a toujours quelqu'un qui sera diamétralement à l'opposé de ce que tu vis. Mais dis-toi que le lendemain, lui aussi il connaîtra son kinafounana day. Et ça, ça te change un homme"


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