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Critique Ciné : Alex Cross, Tyler pourri...

Publié le 15 décembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Alex Cross // De Rob Cohen. Avec Tyler Perry, Edward Burns et Matthew Fox.


Tyler Perry, le roi de la comédie afro-américaine hard discount et multimillionnaire de son empire de sitcoms vaso dilatatrice de neurones se retrouvait à la tête, pas en tant que producteur mais acteur, de Alex Cross, adaptation douteuse du très sympathique roman de James Patterson : "Cross". En grand fan de James Patterson que je suis, j'ai été violé avec ce film. D'une part car Tyler Perry est tout simplement mauvais comme un cochon, mais en plus de ça… tout fonce la tête dans le guidon dès que le film tente de changer de positionnement. Passant de la comédie policière aux blagues légères que seule Edward Burns pouvait sortir au mélodrame hilarant de niaiseries avec un Tyler Perry jouant encore moins bien que sa fille en pleure (c'est vous dire) le père effondré, enfin au film d'action bourrin comme Rob Cohen sait les faire (c'est bien lui qui a fait Fast & Furious premier du nom). Je pense que j'ai passé l'âge de me poiler devant ce genre de films avilissant et sans aucune classe. Cette impression de voir un mix entre Walker Texas Ranger et une comédie brandée Tyler Perry m'a fait mal à la rétine, c'est le moins que l'on puisse dire.
Inspecteur de police à Detroit, Alex Cross fait équipe avec son ami de toujours, Tommy Kane, et l’inspectrice Monica Ashe pour élucider une affaire de meurtres en série. Le tueur, surnommé Picasso, cherche à s’en prendre à un puissant industriel de la ville, Gilles Mercier. Mais dans cette affaire, les évidences cachent parfois des pièges et rien n’est vraiment ce qu’il paraît. Alors que Cross emploie toute son expertise psychologique à anticiper les actes du tueur, il doit aussi lutter contre les pulsions que Picasso a fait surgir en lui…
Le personnage d'Alex Cross est pourtant un personnage sympathique dans le livre (puisque j'ai bien aimé 'Cross'). Mais Tyler Perry jouant aussi bien qu'un anus contracté, je me demande bien que cela doit donner quand il tente de rire. Je l'avais déjà vu récemment dans le dernier des Madea, dans le rôle d'un agent du FBI. Un rôle qui lui va comme un gant puisqu'entouré de bêtise et de blagues que seul ses fans semblent comprendre. Mais Alex Cross c'est aussi quelques apparitions réjouissantes comme celle de Giancarlo Esposito. Le pauvre en est réduit à un rôle microscopique dans un film qui nage aussi bien que Laure Manaudou. Sans oublier sur le petit coucou de notre Jean Reno national, devenu un grand habitué des nanars américains alors qu'en France, des tas de producteurs rêvent de lui offrir de très bons rôles. On ne peut pas tout avoir, mais lui préfère ce qu'il y a de plus nocif pour la santé d'un spectateur. Outre le scénario complètement bâclé, passant d'un thème à un autre sans penser à la cohérence du reste, il y avait Rob Cohen. C'est un vrai marrant.
Sa caméra à la main il tente de forcer les traits jusqu'à ce que son film ressemble plus à un téléfilm Lifetime qu'à un vrai film d'action. On peut certes saluer quelques jolies séquences mais ce n'est pas ce que l'on retient réellement après s'est farci Tyler Perry durant 1h30. Croyez moi, cela fait vraiment très mal à la tête. Reste alors Picasso, le grand tueur fou de cet opus d'Alex Cross. Incarné par un Matthew Fox ayant passé trop de temps sur l'île de Lost façon Koh Lanta, ce personnage était la chose la plus intéressante du film. Même si le scénario est loin d'être subtile et transforme le livre de Patterson en vrai navet nauséeux, on peut tout de même saluer la prestation de Matthew Fox qui est largement supérieur au reste du film. Finalement, Alex Cross ne marquera pas ma mémoire c'est certain. Je me demande même si Rob Cohen aura encore le droit de réaliser des films après Alex Cross. Le pauvre tout de même (même s'il l'a bien cherché le charlatant). Et puis Rob Cohen tente de faire du Brett Ratner déséché. Franchement… quelle idée.
Note : 1/10. En bref, Matthew Fox sauve cet affront à la littérature policière américaine. Un vrai navet comme on n'en fait plus. Dépassé de partout, Tyler Perry en épouvantail en plein milieu. Fuyez il vaut mieux !


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