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Musiques d'hier aujourd'hui

Publié le 19 décembre 2012 par Onarretetout

Deux concerts, récemment, m’ont rappelé que la musique d’aujourd’hui a des sources, même quand elle semble très actuelle.

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Ainsi du Chronophone, sous-titré Concert par hasard. Les instruments ont quelque chose de la musique concrète du siècle dernier. Pierre Schaeffer, dont j’ai, par hasard, entendu le nom à la radio le lendemain du concert de la Compagnie Les Objets perdus, avait inventé ce concept : « Lorsqu‘en 1948, j‘ai proposé le terme de musique concrète, j‘entendais, par cet adjectif, marquer une inversion dans le sens du travail musical. Au lieu de noter des idées musicales par les symboles du solfège, et de confier la réalisation concrète à des instrumentistes connus, il s‘agissait de recueillir le concret sonore, d‘où qu‘il vienne, et d‘en abstraire les valeurs musicales qu‘il contenait en puissance. » Nous sommes, spectateurs et auditeurs, intéressés par les sons produits par les objets qui s’agitent devant nous. L’aiguille qui tourne nous indique aussi que cela va se terminer et nous ne savons pas très bien si nous souhaitons ou si nous redoutons cette fin.

J'ai assisté à ce concert à la MJC-Théâtre des 3 Vallées de Palaiseau (91).

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La Fausse d’Orchestre présentait quelques jours plus tard les instruments créés vers 1899 par John Stroh, violon et violoncelle à pavillon Stroviol. Quand on voit ces instruments, on n’imagine pas le son qu’ils vont produire, les cordes d’un côté, le pavillon de l’autre, pavillon orientable. Et les deux musiciens de la Compagnie interprètent des pièces de Bélà Bartok, puis une danse roumaine, avant de changer d’instrument et de nous présenter, en compagnie d’une troisième musicienne, un extrait de leur prochain spectacle, Le chant des Pavillons. Les instruments du Musée de la Musique, où se déroulait cette présentation, étant trop fragiles, il a fallu en réaliser de nouveaux sur ces modèles : violon, violoncelle, contrebasse à pavillon. Cela crée un rapport particulier avec le public, intrigué par les formes vides d’où proviennent des musiques que la Fausse d’Orchestre proposera prochainement sur les routes et dans les salles.

J'ai assisté à ce "concert-promenade" au Musée de la Musique à Paris.


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