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Main dans la Main : moi je m’en fous

Par Unionstreet

Main dans la Main : moi je m’en fous

Valérie Donzelli est une réalisatrice qui m’énerve. Comme deux autres réalisateurs francophones, Maïwenn et Xavier Dolan. Il est intéressant de noter qu’il y a des points communs entre ces 3 là, mais là où le bât blesse c’est que Valérie Donzelli énerve seulement.

Tout comme Maïwenn, elle aime s’insérer en tant qu’actrice dans les films qu’elle réalise. Pour la Guerre est Déclarée c’était entièrement justifié, mais pour Main dans la Main … Elle n’apporte rien sinon l’ambiguïté de réaliser ce film pour Elkaïm son ancien compagnon à la ville. Quitte à embrasser sur la bouche Elkaïm qui joue son frère. Mais si Maïwenn était insupportable avec son personnage dans Polisse, son film lui, était puissant. Ce qui n’est pas le cas du film de Donzelli.

Tout comme Dolan la musique parfois l’emporte sur le reste, les belles images également le temps d’une scène où la forme prend possession du fond. Mais les images style Instagram (les plans du ciel en filtre à chaque fois qu’un personnage fait un aller-retour Paris Province) et les deux trois bonnes chansons du film ne rendent pas pour autant le film esthétique là où un Laurence Anyways nous sert des scènes visuellement splendides entre deux larmes.

Et ceci est bien dommage car le synopsis de Main dans la Main donnait bien envie et réveillait le fan de la comédie surnaturelle qui sommeille en moi. À savoir l’histoire de deux danseurs que tout oppose qui vont se rencontrer et ne plus pouvoir se quitter. La passion qui les unit forcera ce couple à faire les même gestes. Première rencontre savoureuse, humour de situations cocasses, mais passé 15 minutes l’ennui est bien là. Valérie Donzelli abandonne son film et le fait tourner autour de discussions et de personnages secondaires peu attachants. Valérie Lemercier est toutefois touchante et Jérémie Elkaïm mignon et sincère. Mais la réalisation est insupportable (les voix-off pour se donner du style) et la présence de la réalisatrice dans le film avec son jeu si mauvais et ses auto clins d’oeil (la réapparition de l’Origine du Monde de Courbet) ne feront que vous décevoir après le touchant La Guerre est Déclarée.

Et la scène où Valérie Lemercier court nue vêtue d’un rideau dans Paris, ressemble fortement à un pastiche de pub de parfum que Lemercier aimait faire en vidéo durant les Césars.

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