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Neige de Maxence FERMINE

Par Lecturissime

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♥ ♥ ♥ ♥

« Je veux apprendre à regarder passer le temps. » (p.15)

L’auteur :

Maxence Fermine est l’auteur de plusieurs romans à succès, Neige, L’Apiculteur (Prix del Duca et Prix Murat en 2001), Opium, Amazone (Prix Europe 1 en 2004)…, traduits dans de nombreux pays, notamment l’Italie où il est un best-seller. Il vit en Haute-Savoie. (Source : Albin Michel)

L’histoire :

 

Dans le Japon de la fin du xixe siècle, sur l'île d'Hokkaido, Yuko ne désire devenir ni prêtre, ni guerrier, mais poète, afin "d'apprendre à regarder passer le temps". Fasciné par la neige, en laquelle il voit tout à la fois un poème, une calligraphie, une peinture, une danse et une musique, il s'adonne au haïku et traverse les montagnes dans l'espoir de parfaire son art auprès d'un maître renommé...

Ce que j’ai aimé :

« Un matin, on prend le temps de se regarder vivre. » (p. 16)

 

Neige est un texte qui flotte en apesanteur dans l’âme du lecteur et laisse en lui une marque pure, indélébile. Texte court qui allie subtilement prose et poésie, il approche le processus créatif : Yuko pour devenir poète, devra être voyant… La poésie, l’art donnent accès à un monde qui n’existe pas ou n’existe plus. Elle permet de retrouver les êtres chers, de les sertir dans un cercueil de mots qui les rend immortels.

Dans cet univers poétique, la femme est une muse, métaphore de la poésie :

« Car l’amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, composer, peindre, c’est la même chose qu’aimer. C’est du funambulisme. Le plus difficile, c’est d’avancer sans tomber. » (p. 50)

 

« En vérité, le poète, le vrai poète, possède l’art du funambule. Ecrire, c’est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d’un poème, d’une œuvre, d’une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire, c’est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. Le plus difficile, ce n’est pas de s’élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n’est pas non plus d’aller tout droit, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d’une virgule, ou que l’obstacle d’un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c’est de rester continuellement sur ce fil qu’est l’écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu’un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c’est de devenir un funambule du verbe. » (p. 81)

 

Neige est une perle délicate comme un flocon, fragile, pure et immensément belle...

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Ce que j’ai moins aimé :


- Rien.

Premières phrases :

« Yuko Akita avait deux passions.

Le haiku.

Et la neige.

Le haïku est un genre littéraire japonais. Il s’agit d’un court poème composé de trois vers et de dix-sept syllabes. Pas une de plus.

La neige est un poème. Un poème qui tombe des nuages en flocons blancs et légers.

Ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.

Il porte un nom. Un nom d’une blancheur éclatante.

Neige. »

D’autres avis :

Fransoaz ; Jostein ; Soukee ; Alex

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : L'apiculteur

Neige, Maxence Fermine, Arléa, janvier 1999, 96 p.,

POCHE : Neige, Maxence Fermine, Points, décembre 2000, 4.70 euros,

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