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Coup de chaud avant coup de poing au conseil municipal de Montreuil

Publié le 21 décembre 2012 par Lecridupeuple @cridupeuple

J’ai eu l’occasion, donnant mon avis sur le conseil municipal de Montreuil de novembre dernier, de mettre en lumière les « pétages de plombs » de plus en plus récurrents de la majorité municipale. Lors de la séance consacrée au budget 2013, jeudi 20 décembre au soir, une nouvelle étape a été franchie. A présent, il s’agit d’insultes publiques et de menaces physiques sur un membre de l’opposition.

Voynet en action

En ouverture de la séance, la discussion a commencé sur le Méliès, cinéma municipal où trois agents territoriaux sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds. Malgré l’insistance des questions, ni l’amère ni son équipe n’ont pu avancer un montant précis concernant l’ampleur des sommes qui auraient été détournées. La tension a donc monté, les quolibets fusant. L’amère s’est plainte de moqueries à son endroit. Une suspension de séance a été ordonnée pour laisser la parole à l’associaiton Renc’Art au Méliès. C’est en marge de cette suspension de séance qu’une altercation s’est produite.

Tout commence par un échange ferme mais courtois entre une adjointe à l’amère et Alexandre Tuaillon, président du groupe des élus Renouveau Socialiste montreuillois (RSM) ; le dit échange se conclut, de la part de l’adjointe par un délicat mais tonitruant « connard » envoyé à la face de l’élu d’opposition. Sur ce intervient un autre adjoint à l’amère qui serre le bras d’Alexandre puis manifeste une volonté évidente d’en venir aux poings. Il faudra l’interposition d’un autre élu RSM puis l’intervention plus ferme des agents municipaux chargés de la tranquillité publique pour éviter à Alexandre Tuaillon de prendre un coup de poing. L’adjoint à l’amère, tout à sa rage, enverra une chaise dans le décor.

Article du Parisien 21 décembre 2012

Article du Parisien 21 décembre 2012

Devant cette violence verbale autant que physique, les élus des minorités et l’opposition demandent, logiquement, des excuses aussi publiques que l’ont été les menaces et insultes. Arguant de ce que les faits se sont déroulés hors de l’enceinte du conseil, l’amère refuse. L’ensemble des minorités et de l’opposition a donc quitté la séance.

A ce moment-là, le quorum, c’est-à-dire le nombre d’élus nécessaires pour une séance valide du conseil municipal, n’est pas atteint. S’engage donc un drôle de ballet qui voit des véhicules municipaux partir en chasse des membres de la majorité absents au début du conseil. Ils finissent à 27 dans une ambiance délétère dénoncée par un adjoint à l’amère qui quitte lui aussi la séance. Il faudra donc se pencher très sérieusement sur la légalité des délibérations adoptées par ce pseudo conseil. En tout état de cause, le respect de la règle ne semble pas être le principal souci de l’amère.

La victime

La victime

La violence semble lui devenir une seconde nature. Outre le fait qu’Alexandre Tuaillon ait manqué d’être frappé ce jeudi 20 décembre, des doutes planent sur les méthodes utilisées pour contraindre Bruno Saunier à fermer son blog Chronique montreuilloise. Quelque part entre intimidation physique et chantage, selon certaines sources qui restent à vérifier évidemment. Je demande donc aux jurés de ne pas en tenir compte. Monsieur le juge, je retire mon propos. Ce que je ne retire pas c’est les coups qu’ont encaissés les camarades alors militants du NPA lors de l’inauguration du nouveau marché de la Croix de Chaveaux. Ce que je retire encore moins c’est l’intimidation physique dont j’ai été victime ce jour-là par un très proche de l’ancienne ministre du gouvernement Jospin.

Ce qui est, en revanche, avéré, c’est la violence quotidienne que subissent les agents municipaux. Je serais heureux, prochainement, de vous livrer une analyse du bilan social de la mairie de Montreuil, de la hausse vertigineuse du nombre d’arrêts maladie, de l’augmentation des demandes de mutation, de l’amplification des départs d’agents pourtant recrutés par l’amère elle-même… Au vu de l’ambiance qui règne dans les couloirs de la mairie de Montreuil, il me sera difficile de convaincre mes sources de témoigner à visage découvert. La Tante Do, comme on dit Oncle Joe, a déjà rappelé aux agents leur fameux « devoir de réserve ».

T'as compris Voynet

Quoi qu’il en soit, outre les probables futurs soucis judiciaires auxquels seront bientôt confrontées l’amère et son équipe, ce déchainement de brutalité est inacceptable dans l’enceinte du débat démocratique. Fussent-ils d’extrême-droite, des élus sont les représentants du peuple et, en tant que tel, ils doivent être respectés de manière absolue. La moquerie, la caricature, le pamphlet sont des armes du débat politique ; la violence ne peut pas être admise dans la vie publique.

Les actes qui ont été commis en marge du conseil municipal de Montreuil ce jeudi 20 décembre témoignent d’une dérive extrêmement préoccupante de la part de l’amère et de sa majorité. Le refus de présenter des excuses par l’ancienne ministre montre combien elle se croit au-dessus des lois. A quand une milice verte à Montreuil ? Je dis cela en mesurant combien, chaque jour, l’ancienne patronne des Verts, par sa pratique, s’éloigne des idéaux défendus par Europe Ecologie – Les Verts.

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Bonus vidéo : Menace « Screwed up »


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