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Butch Cassidy et le Kid

Publié le 23 décembre 2012 par Olivier Walmacq

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Genre : western

Année: 1969

Durée : 1H46

L’histoire : A l’Ouest au début du vingtième siècle, deux hors la loi vont de pillages en pillages et d’exploit en exploit. Ils se font appelés Butch Cassidy et le Kid. Cependant à force d’attaquer les trains de l’Union Pacific, ils finissent par se mettre à dos Harold Harriman, le directeur de la compagnie. Ce dernier engage alors les  traqueurs plus chevronnés de l’ouest leur but : Trouver et tuer les deux bandits.

La critique de Vince12 :

Attention Western Culte, Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill realisé en 1969. Il faut dire que Roy Hill est un cinéaste à part, puisque qu’il fait la jonction entre le vieil et le nouvel Hollywood. Butch Cassidy et le Kid est l’un des westerns qui tire le genre vers sa fin.

En réalité le film est inspiré de l’histoire réelle de Robert Leroy Parker, alias Butch Cassidy et de Harry Longabaugh alias Sundance Kid. Les deux hors la loi sont devenus de véritables légendes de l’ouest américain au même titre que Jesse James ou Buffallo Bill.

Attention SPOILERS !

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Le film s’ouvre sur un générique qui met en scène un vieux film d’époque qui reconstitue l’attaque d’un train par Butch Cassidy et le Kid.

Butch Cassidy et Sundance Kid forment un duo d’enfer d’experts en pillage. Butch est le cerveau et ne manque pas d’imagination pour monter des attaques de train ou de banques. Le Kid moins bavard est le bras armé, c’est un as de la gâchette qui fait mouche à chaque coup (il est meilleur en dégainant).

Les deux hommes rejoignent leur gang dans la nature. Bien vite Butch expédie une querelle avec un des membres trop gourmand. Par la suite il accepte l’idée d’attaquer des trains de l’Union Pacific. Les truands qui évitent les effusions de sang raflent tous les dollars passant par le chemin de fer.

Tout paraît paradisiaque, de l’argent, de la camaraderie, des filles et surtout une Etta, l’institutrice du coin.

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Pourtant le bonheur ne dure pas. Monsieur Harold Harriman, le chef de l’Union Pacific, las de voir ses trains être la cible favorite des deux bandits, a décidé d’engager une bande de mercenaires pour éliminer le gang. Certains membres de la bande de hors la loi sont abattus, Butch Cassidy et le Kid parviennent à prendre la fuite. Ils traversent les forêts, le désert, les montagnes sans jamais parvenir à semer leurs poursuivants qui sont en fait les plus fins limiers et les plus redoutables shérifs de l’ouest américain. Les deux hommes sont contraints de fuir à New York puis de là ils vont vers la Bolivie. Ils recommencent leurs séries de méfaits, mais bien vite ils réalisent que leurs poursuivants n’ont pas encore lâchés l’affaire.

Voilà donc pour le scénario qui reprend les grandes lignes de l’histoire des deux bandits, le tout étant bien évidemment romancé.

La réalisation de George Roy Hill est superbe et la mise en scène remarquable. A ce titre de nombreuses scènes sont devenus cultes. La plus célèbre étant bien sur la Balade en bicyclette accompagnée par Raindrops Keep Fallin’ on My Head de Burt Bacharach et Hal David (oscar de la meilleure chanson) et par la réplique de Newman « vous êtes su mon vélo, dans certains pays arabes, c’est comme si nous étions mariés ». Cependant on peut également citer la scène des cavaliers sortant du train, les torches des poursuivants luisantes dans la nuit, le saut de la falaise, le voyage à New York et la fusillade finale.

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Et que dire du générique du départ accompagné par les images d’un vieux film sur les deux hors la loi. Pour information dans cette introduction le gang est nommé « La Horde Des Planqués », (ou « du trou dans le mur » dans la VO)  en réalité le nom de la bande de Cassidy était « La Horde Sauvage », cependant il a été modifié en raison de la sortie du film de Sam Peckimpah La Horde Sauvage prévue trois mois avant.

Hill se dira cependant déçu, estimant qu’il n’a pas pu donner le meilleur de lui-même. En effet le réalisateur dirigea une grosse partie du film allongé en raison d’une blessure au dos. Cela ne l’empêchera pourtant pas de toucher l’oscar du meilleur réalisateur.

Si la réalisation est grandiose il faut reconnaître que le film tient surtout et beaucoup sur les épaules de ses deux acteurs principaux. Clairement Paul Newman et Robert Redford forment un des meilleurs tandems de l’histoire du cinéma. Impossible de ne pas s’attacher à nos deux hors la loi rayonnants de sympathie. L’humour du film tient à la prestation des deux interprètes véritablement charismatiques (les dialogues sont irrésistibles). Vous l’aurez compris le duo fonctionne à merveille.

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Pour information des acteurs comme Marlon Brando, Steve McQueen, Dustin Hoffman et Jack Lemmon furent approchés pour les rôles.  

Mais les autres interprètes sont également bons, c’est le cas de Katharine Ross, même si elle passe un peu au second plan.

On peut dire que Butch Cassidy et le Kid, tout comme La Horde Sauvage cette année là mais dans un genre différent, annonce la fin du western. Le film s’assombrit peu à peu, l’humour disparaît plus le film avance. Ainsi la fusillade qui voit nos héros suivre un destin similaire à celui de Zapata prend à contrepied la scène de la balade en bicyclette. Pour autant le film renoue également avec les mythes du genre et fait preuve de nostalgie. La bonne humeur domine les trois quarts de Butch Cassidy et le Kid sauf le final.

Titulaire de quatre oscars, le film  sera un grand succès et deviendra culte. Il aura même droit à une préquelle de moindre qualité.

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Au final le film s’est imposé comme l’un des meilleurs westerns jamais faits. Sorte de révision de Bonnie And Clyde version western, le film a lancé la mode des buddy-movies (films ayant pour héros deux copains).

Butch Cassidy et le Kid est un chef d’œuvre dramatique, plein d’action, d’humour et de nostalgie. Un des sommets du genre, à voir absolument.

     

Note : 18/20


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