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Rihanna : un album par an, est ce vraiment raisonnable ?

Par Tween
rihanna unapologetic

RNB

RIHANNA : UN ALBUM PAR AN, EST CE VRAIMENT RAISONNABLE ?

16 novembre 2012

Cette nouvelle livraison annuelle de Def Jam eut dans un premier temps pour nom de code « 7″.  Très critiquée par le manque de créativité du nom de ce 7eme album, la maison de disque préféra finalement le choix d’ Unapologetic où la native de la Barbade semble désormais vouloir se détacher du rôle de victime qui a fait son buisness durant l’ère Rated R. 

Désormais quasi aliénée de Def Jam, Miss Fenty se remet sur les chemins des studios après le semi échec (critique et commercial) de Talk That talk, album renouant avec ses racines R&B/Hip Hop mais manquuant cruellement d’un air d’inacoutumé. Consciente que l’auto-parodie ne paie pas, la direction artistique pour la création d’Unapologetic a du certainement avoir un seul mot d’ordre : étonner. 

 Nous n’aimons pas écrire des chroniques qui décortiquent un album titre par titre, néanmoins comme les albums de Rihanna sont construits tels des compilations nous faisons entorse à nos habitudes ici :

Fresh Of The Runaway : David Guetta ouvre l’album à l’aide d’une prod plus hip hop qu’electro, Cette piste évoque le Wait Your Turn de Rated R. Le refrain est un sample d’un rappeur et les clap parviennent très certainement de Talk that Talk. On a entendu plus intéressant comme carte de visite sur un album de Rihanna. En revanche, surpris d’entendre Guetta produire une instru aussi oppressante s’éloignant de ses habituels beats Dance.

Sia à l’ecriture, Stargate à la prod; cette collaboration a donné vie à Diamonds hit que l’on connait qui nous questionne sur les capacités vocale de la chanteuse : elle s’est beaucoup améliorée, le timbre nasillard a quasiment disparu.

Numb est la 1ère claque d’Unapologetic, on croit au départ écouter un Cockiness Pt 2 mais cette impression est vite balayée par l’arrivée du refrain : « I’m Goin’ Numb » chante Rihanna alors qu’en arrière plan un rappeur vocifère de sa voix vocodée de la même façon que sur le Like A Boy de Ciara. Eminem transcende le titre en faisant une apparition aussi brève que mémorable.

Power It Up : Décidément dès les premières secondes une nouvelle impression de déjà entendu surgit, le beat de Talk That Talk certainement. Une plage à l’ambiance inquiétante  piste sombre ou Rihanna hurle. Une piste en forme d’anecdote mentionnant son album Rated R.

Dans le sillon de Drake ou de The WeekNd, Loveeee Song voit Rihanna se  laisser aller sur une piste délicieusement sombre laissant découvrir une mélodie plaintive chantée avec le renfort du talenteux rappeur haïtien Future.

Right Now une autre production de Guetta qui cette fois revient sur ces principes. Cette chanson aurait pu être réussie si elle était dispensée de cet instru complément affolée qui cite Dirty Beat des Black eyed Peas : pour vous dire le niveau de bon goût ! Dans cette ambiance de foire, Guetta semble dire « regardez ce tout que je sais faire avec mes platines ». De tout l’album c’est le titre le moins interéssant car il tente de jouer sur des gimmicks de se réapproprier assez maladroitement ses précédents hits (We found Love, S&M ou We’re have you Been)…ce sera donc un hit, si il sort en single

:)

Jump est une production R&B Hip Hop de bonne facture un peu comme le fut RedLipstick en plus convaincant grâce notamment a une réappropriation intelligente du refrain de l’excellent Pony de Ginuwuine.

What Now, est beaucoup plus intéressant qu’il n’en a l’air car il apporte une dose d’inhabituel. La chanson prend une autre tournure dans sa conclusion et la dispense rapidement  de sa silhouette « ballade guimauve ». Un point noir cependant, Rihanna devrait parfois savoir mettre en sourdine.

Certainement inspirée par Lana Del Ray, Rihanna s’essaie au piano voix sur Stay. On aimerait pour le coup  l’écouter plus souvent dans ce genre d’exercice. Le duo avec Mikki Loco transande le titre. Une Rihanna tout en douceur qui repose les oreilles après l’interprétation poussive du précédent titre.

Nobody’s Buisness :  Fort sa production années 90, le duo avec Chris Brown surprend là où on s’attend à entendre un titre façonné pour être un hit banger Nobody’s buisness se dispense de tout apparat encombrant. Nous voila avec un « easy listening » groovy où le couple chante son amour mutuel loin du scandale que le debraillé Birthday Cake avait suscité.Une chanson hommage à Michael Jackson : elle sample The Way You Make Me Feel et aussi sur les « ad libs » exécutés par Chris Brown à la fin de la chanson.

Love without Tragedy : aux accents Pop new wave c’est le bijou d’Unaplogetic, un mid tempo ovni qui bouscule d’un revers de la main les prod quelques peu faciles du début de l’album. Une dose d’inattendu dans l’univers formaté de la chanteuse. Son format de 7mn l’exclu automatiquement d’une sortie single sauf si elle se voit largement amputée : ce qui serai un criminel. Décidément, The Dream a réalisé un excellent travail de production pour cet album.

Le bienveillant James Faunterloroy offre à Rihanna Get It Over It une piste que Brandy aurait pu très facilement interpréter composée de manière minimaliste : un beat léger en arrière plan et des superpositions de voix apportant une belle respiration à l’album.

No Love Allowed est le titre qui évoque ses origines, de la même façon que Man Down l’avait fait sur Loud. Un titre quasi reaggae faisant la part belle à son délicieux accent barbadien.

Lost In Paradise production de Stargate est une parfaite conclusion et apporte la touche de fragilité qui manquait jusque là à Unapologetic.

Contrairement à l’album précedent, Unapologetic a le mérite de devoiler une nouvelle facette de l’artiste.  Un album doté d’une vraie personnalité, quelque peu hybride légèrement eloigné de ses racines R&B mainstream et electro dance cacophonique. Unapologetic révele aussi l’artiste et la conduit vers des contrées moins commerciales où elle semble prendre plaisir à explorer de nouvelles sonorités . Ce nouvel album se veut être aussi une arme à double détente : c’est dans la deuxième partie que l’album dégage sa saveur délicieusement sucrée.

Un bon cru. On se revoit l’année prochaine pour le nouveau si entre temps le surmenage n’aura pas eut raison de l’interprète.

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