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Pélerinage; Compostelle au Québec

Par Raymondviger

À la tête de l’expédition, le couple Guy Prévost et Monique Cyr. Le but de cette odyssée pédestre: atteindre le Cap-de-la-Madeleine à partir de Saint-Hyacinthe, à raison de 15 à 20 km par jour. Une vingtaine de jeunes âgés entre 12 et 24 ans se sont greffés à eux, en vue de se préparer aux Journées mondiales de la jeunesse qui auront lieu l’été prochain à Madrid, soit le plus grand rassemblement de jeunes catholiques au monde. Faisaient aussi partie du voyage, quatre accompagnateurs dans la quarantaine et le grand-père Fernand. Retour sur les moments forts de cette escapade.

Se découvrir des qualités de chef

À travers cette expérience, Monique a pu se réinventer, transcender ses peurs et ses limites. C’est qu’elle avait la responsabilité de veiller à ce que tout se déroule bien, tant au niveau logistique, qu’au niveau humain. «C’était tout un défi. J’avais beaucoup à gérer, mais je crois m’en être bien sortie», lance-t-elle sur un ton rieur.

La dame avait aussi à cœur que ce voyage soit formateur pour le groupe. «Plus qu’une épreuve physique, c’était une occasion de grandir en tant que personne. Je tenais à ce que les jeunes soient persévérants, qu’ils vivent de manière positive la souffrance occasionnée par les longues heures de marche. J’espérais qu’ils voient dans leur fatigue une manière de se dépasser et d’être fiers de leur accomplissement!»

Monique s’est même découvert des qualités de leader: prévenir les conflits, faire régner la bonne entente, être à l’écoute, savoir planifier les déplacements et les activités, stimuler les troupes et donner l’exemple… malgré ses préoccupations du moment! Son coup de coeur? «Chaque matin, on se réservait une heure de silence en marchant. C’était très ressourçant.» Au final, malgré le poids des responsabilités, cette semaine lui a apporté un grand bien-être.

Renouer avec l’amour

Francis n’en était pas à sa première sortie du genre. Pourtant, c’était la première fois qu’il l’expérimentait avec sa femme. «Ça a été une superbe opportunité pour se redécouvrir. On avait du temps chaque jour pour discuter, confie le jeune homme, marié depuis l’été dernier. Avoir du temps de qualité en couple, ce n’est pas toujours évident avec les vies que l’on a. Étudiants à temps plein la semaine, avec un emploi à temps partiel la fin de semaine. On a vraiment pu connecter à nouveau.»

Chaque nuit, le groupe dormait dans un endroit différent, accueillis par des bénévoles des paroisses sur leur chemin. «Parfois, on dormait au sous-sol d’une église, parfois dans une salle communautaire. En guise de douche, on a même eu droit au boyau d’arrosage à l’extérieur! On sortait de notre confort habituel.» Voici qui a demandé à plus d’un de développer ses capacités d’adaptation. «Être avec les mêmes personnes 24 heures sur 24 demande aussi d’être patient, ouvert d’esprit et d’être prêt à faire des compromis! confie le futur enseignant au secondaire en éthique et culture religieuse. Pour moi, une telle expérience me permet de me recentrer sur mes croyances. Ça me fait sortir du tourbillon de la vie et de prendre du recul sur ce que je vis, pour mieux replonger dans mes projets.»

Pour Francis, un pèlerinage l’invite aussi à contempler la nature. «On appelle ça la louange: observer le travail du créateur. Chaque fois, c’est ce qui me touche le plus. J’entre à nouveau avec qui je suis vraiment et avec ce qui m’entoure. Tout va tellement vite de nos jours. Tant dans les transports que dans les communications. Dans un pareil contexte, le silence devient d’or; on apprend à l’apprécier, que ce soit seul ou en groupe. C’est bon aussi que de n’avoir qu’une seule préoccupation pendant plusieurs jours: marcher! Mais ce ne fut pas une tâche facile, tant la chaleur était accablante.» Rappelons que l’été 2010 a brisé des records de chaleur.

Retrouver ses airs de jeunesse

Pour Fernand, l’aîné du groupe, cette randonnée de plusieurs jours lui a permis de se rapprocher de sa fille Monique et de ses petits-enfants, dont cinq sur sept étaient présents. «On se côtoie aux fêtes familiales, mais ça n’adonne pas souvent de discuter en profondeur. En marchant plusieurs heures par jour, on pouvait faire un bout de chemin ensemble et aborder une foule de sujets, comme jaser de sexualité, d’engagements, de leurs orientations professionnelles, du sens de la vie.»

«J’aime les pèlerinages parce que ça me rappelle une valeur chrétienne très importante: celle de s’occuper de son prochain. Dans un pareil voyage, on n’a vraiment pas le temps de se regarder le nombril! On finit par ne plus penser que pour soi. On développe certains réflexes collectifs! Ça m’a beaucoup apporté, pas juste comme grand-père, mais aussi comme être humain.»

Au fil des conversations, il admet avoir été impressionné par la curiosité et la soif d’apprendre des jeunes. Aussi, il a été touché de voir combien ils se dévouaient à la tâche. C’est que chacun avait des responsabilités au quotidien. Pour certains, c’était de s’assurer que rien ne soit oublié en chemin alors que d’autres s’occupaient du repas du midi ou de recharger les batteries des walkies-talkies chaque soir. «Il se passe de belles choses chez la jeunesse, mais il faut être là pour les voir.»

La maladie de sa femme, il y a un an, lui a rappelé l’importance de savourer chaque moment de vie… et de profiter pleinement de sa propre santé. «Même si elle n’a pas pu nous accompagner, je trouvais important de le faire pour moi. Aussi, ça m’a permis de me retrouver davantage, de faire une sorte de bilan. C’est important de prendre du recul et de se regarder aller. Il faut prendre le temps de s’arrêter dans la vie, sinon on ne la voit pas passer.» Et pour Fernand, c’est en demeurant actif qu’on reste jeune. «J’ai juste 67 ans, vous savez…»

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