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Collinx MONDESIR (Haïti).

Par Ananda

CONSTAT.

Chaque homme marche ce soir

Ombré de larves de désespoir

Le vent déshabille l’arbre aux rêveries

Et leurs rêves tombent et couvrent la nuit

Chaque homme marche ce soir

Dans l’âme l’artifice de l’aube qui périt

Le ciel n’a plus de rosée

Pour oindre l’avenir

Chaque homme marche ce soir

Désempli de son sourire

Le flair de la nuit qui proche

L’effraie…O fin qui si près cloche

L’âme alarmée

Fuit son ombre à la veille tombante

Ils marchent ce soir

Ceux qui ont marché jadis

Quoique morts  quoique mourants

Ceux qui ont  bu l’odeur de l’éteinte

A l’orée de lendemain

Ceux  qui ont baisé  l’étreinte de la mort

Le long de leurs chemins

Ils marchent ce soir

Ces  vaillants qui ont planté le ciel

Offusqués de l’assaut de l’existence

La bourrasque est à venir

Et l’homme souffre le mal de l’avenir

La bourrasque est à venir

L’homme a bu le venin de ses souvenirs

Ils marchent peu

Si peu et petits qu’on  les voit

Pleurent…marchent

Le regard mirant leur passé

Vers l’horizon effondrant

La porte s’ouvre

Et tombe la maison d’argile

Assise sur le vacant sable

Notre toit dressé

Au préjudice  du soleil

L’instant est pourtant encore à vivre

L’homme est prisonnier du présent

Il marche ce soir

Battu…foutu

Aux genoux de la vie

Elle s’en fout

Quelle ironie !

Il reste peu à marcher ce soir

Vers son destin

Mais encore beaucoup à mâcher

Du cauchemar de lendemain.

 

 

Collinx Mondésir

 


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