25 décembre Porte ouverte défoncée Dimanche dernier, salon du livre & de la peinture à la campagne, un mec normal, blanc, la cinquantaine un peu barbu s'arrête sur notre stand. Je me lève en bon élève et lui propose nos articles, premiers choix monsieur vous ne pouvez pas vous tromper. Il lève les yeux des livres me regarde et me dit, tout naturellement : monsieur, je jette seulement un œil, je ne sais ni lire ni écrire. Si j'avais pu disparaître sous le plancher… Le métier d'écrivain comporte des risques, il faut se cuirasser pour éviter le suicide. La base de la liberté, pour moi, c'est l'instruction, nous sommes paisiblement en train de faire marche arrière et de pondre des incultes taillables et corvéables à merci. Ah ! encore une porte ouverte défoncée, ça fait plaisir… A suivre... demain !
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