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CERCLE : Nos aïeux se sont battus pour que le loup s'en aille

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

L’association d’éleveurs a tenu son assemblée constitutive à Mas-de-Val, sur le causse Méjean.

Une centaine d’éleveurs avaient répondu à l’appel. C’est donc à Mas-de-Val qu’est né officiellement le Cercle (pour Collectif des éleveurs de la région des causses de la Lozère et leur environnement). Un collectif qui se veut avant tout apolitique et hors des syndicats. "Notre problème, c’est la viabilitié de notre outil de travail, annonce Jean-Paul Robert, le porte-parole du Cercle. Ici, nous sommes chez nous. Les exploitations sont en propriété privée ou en fermage. C’est cet outil de travail que l’on veut protéger par l’intermédiaire de ce collectif." Le protéger d’un prédateur principal, le loup, qui était donc au centre du débat, ce samedi.
"Il y a eu une manifestation contre le loup à Florac, en juillet dernier. Une délégation a été reçue par le préfet et nous nous sommes rendu compte que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde, poursuit-il. C’est pour cela que nous avons décidé de créer cette association."
Deux motions déjà votées
Et parmi les premières actions du collectif, deux motions ont été votées hier, l’une pour soutenir le projet de loi déposé par Alain Bertrand, visant à instaurer des zones d’exclusion du loup, et l’autre demandant que le Cercle soit admis à participer aux discussions du comité grand prédateur.
Samedi, à Mas-de-Val, de nombreux éleveurs ont donc apporté leur témoignage et fait part de leurs interrogations. Outre les nouveaux membres du conseil d’administration du Cercle, ils ont également pu s’adresser à Jean de Lescure, président du conseil d’administration du PNC.
"Charge à nous d'être actifs"
La position du Parc a d’ailleurs été saluée par l’ensemble des participants. "Pour que la délibération prise par le PNC devienne une réalité, nous aurons besoin de l’engagement de tous, lance Jean de Lescure. Nous avons une chance, c’est que cela tombe en même temps que la renégociation du plan loup." Bruno Commandré, également agriculteur sur le causse et membre du conseil d’administration du Cercle, lui, battait le rappel à la tribune : "Cette association n’en est qu’à ses débuts. Il faut d’abord se fédérer et peser sur les décisions départementales, et pouquoi pas, un jour, participer à une discussion nationale. Charge à nous d’être actifs."
Quoi qu’il en soit, la centaine d’agriculteurs réunis samedi à Mas-de-Val semble déterminée. "Nos aïeux se sont battus pour que le loup s’en aille, interpellait un autre éleveur. Je ne vois pas pourquoi nous accepterions sa présence. Le Cercle a toutes les raisons d’exister !" Et affûte des arguments pour défendre ses exploitations, son outil de travail.
Source : Midi libre


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