2012 dans le rétro... 2013 dans le viseur!

Voilà, c'est fini...ou presque. 2012 s'achève. Encore cette curieuse période de la "trêve des confiseurs" où il ne semble pas se passer quoique ce soit, et je pourrais repartir vers 2013, après avoir passé un nouvel an en France. Cela fait au moins cinq ans que ça ne m'était pas arrivé, et je suis un peu nostalgique de mes précédents voyages pour passer la fin de l'année. Mais bon, la période ne se prête pas aux agapes exotiques cette fois.
Passer d'une année à l'autre n'est après tout qu'une question de date et de convention, mais bon tout de même, c'est le temps des bilans et des projections. Cet exercice est bien difficile pour moi ce coup là. 2012... restera en tous cas pour moi une année très particulière, émotionellement très riche, peut-être trop finalement. Des souvenirs, nombreux, parfois beaux, souvent très tristes aussi avec le recul, affluent à mon esprit quand je me penche sur cette année passée, à la fois si vite et si curieusement. Je dois être encore sous le choc.
C'est vrai que cette année a été plus que mouvementée de mon côté. Pour la résumer, c'est même difficile. Entre de très beaux voyages, d'immenses contrastes, des variations d'humeur plus que marquées, d'immenses doutes, j'ai vécu beaucoup d'émotions et des moments d'une intensité rare. Au moins, je peux écrire que j'ai le sentiment d'avoir existé cette année. Mais tout de même, je termine 2012 franchement marqué, et pas forcément au mieux de ma forme.
Je repense à un an en arrière: j'étais alors sans doute bien plus optimiste. J'allais passer un réveillon inédit au Népal, 2012 s'annonçait comme l'année où j'allais enfin me lancer dans un projet vraiment personnel, le Trail World Tour, une évolution logique et belle de ma démarche de vie. J'étais motivé, en forme, tout semblait pouvoir me sourire. Un très, très beau sourire me faisait aussi rêver au bonheur en ce début d'année. Je pense même n'avoir jamais connu plus bel hiver.
Et puis le sourire et le regard affectueux s'envolèrent brusquement, le rêve fut brisé, par contraste le début du printemps fut calamiteux. Je trouvais heureusement d'autres forces, après avoir navigué à vue, à la limite de la dépression, entre mars et avril, ne pouvant guère apprécier mon voyage polaire au Canada, retrouvant un tout petit peu d'énergie sous le soleil carnassier du MDS, pour me jeter pleinement dans l'aventure du Saint-Jacques.
Ce voyage de 40 jours vers Compostelle, j'en garderai un souvenir à part. Cela restera le moment le plus serein de cette année pour moi. Je réalisais ce que j'avais entrepris, tout se passait aussi bien que j'avais pu l'imaginer. Voyager ainsi, je le savais mais cela me le confirmait, est une expérience très riche, très forte. Qui permet à la fois de réfléchir, de découvrir, de se surpasser. J'ai ressenti un vrai sentiment de réalisation en arrivant à la pointe Finisterre, au bout du bout de ma marche et de l'Espagne. Ces 40 jours resteront un moment comme suspendu dans cette année si contrastée. Un instant où j'ai beaucoup pensé et où aussi je me suis senti en paix avec moi-même et en "connexion" avec les autres.
Le retour fut plus difficile que prévu. Un voyage amical au Pérou plus tard, je passais tout de même un été agréable et mouvementé, allant de courses en courses. Je pensais de plus en plus à mon prochain grand départ, vers le Népal et son GHT, tout en appréciant de belles rencontres. Sans être tout à fait serein cependant.
Et puis vous le savez, il y a eu mon accident au Népal, mon sauvetage, l'opération sur place et le rapatriement. Puis une première période de convalescence finalement heureuse, où je me suis senti également bien en vie et plein d'espoir pour la suite.
Le mois de décembre est bien plus difficile. Une nouvelle déception affective, un partenaire qui ne suivra pas mes projets au moment où j'essaie de me relancer pour repartir, rien de bien fixes dans mes perspectives professionnelles, la nécessité de me relancer malgré tout. J'ai du mal. Pourtant, je m'accroche. Je ne sais absolument pas dans quel état d'esprit je serai, au même moment de l'année, en 2013. J'espère en tous cas vivre une année riche, encore une fois, d'émotions, de découverte,de rencontres et de passions. Mais peut-être tout de même moins difficile que 2012. A la limite, je sais que j'ai une certaine chance de vivre ainsi dans le doute, dans une certaine incertitude, de ne pas savoir exactement de quoi l'année sera faite. C'est aussi ça l'aventure. Mais c'est vrai aussi qu'actuellement j'ai sans doute du mal à me remettre d'un trop plein d'émotions, de derniers mois trop intenses et trop contrastés sans doute.
Heureusement, j'ai une famille, des amis, des soutiens. Et des projets. Alors j'espère bien démarrer malgré tout 2013 du bon pied et construire de belles choses. Et vous les faire partager au maximum, au grès des chemins et de mon cheminement, sur ce blog et ailleurs.
A très bientôt, vivement 2013!