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Premium Rush (David Koepp, 2012)

Par Doorama
Premium Rush (David Koepp, 2012) Coursier dans New York n'est pas une profession dénuée de risques. En acceptant cette course qui s'annonçait comme "ordinaire", le mystérieux pli transporté par Wilee va mettre sa vie en danger, car ceux qui veulent le récupérer ne reculent devant rien, pas même l'idée de le tuer... La course dans New-York devient une course pour la survie...
Nous aurions envie de résumer Premium Rush à la manière d'un Jean-Luc Delarue : "Efficacité, Zéro originalité...". Bien que son idée de remplacer les traditionnelles poursuites de voitures en courses folles de vélo au beau milieu des rues bondées de New-York soit amusante, les ressorts de Premium Rush ont déjà bien usé nos mirettes : "vous êtes en possession d'un objet dont vous ignorez l'importance, ceux qui la connaissent sont prêt à vous tuer pour le récupérer..." David Koepp (Hypnose) est bien au fait de l'usure de son sujet, et choisit donc d'appuyer sur le champignon -pardon, sur la pédale- avec une réalisation orientée 100% rythme. Voyons si son petit vélo tient la route...
Ils sont jeunes, cools, dynamiques et bravent la mort chaque jour, le tout avec une insouciance que le public des grands ados saura parfaitement reconnaître. Et puisque nous parlons des grands ados, ils trouveront en Premium Rush bien des ponts, même si ses courses se font sur de "simples" vélos, presque anachroniques, avec leur monde technologique où tout est facile... Et ça, c'est le le coté 2.0 de Premium Rush ! Tout y est rapide, instantané, il adopte un style à mi-chemin entre le rock n'roll d'un Fight Club (la démonstration Ikéa...), une publicité pour Google View ou Google Street et le jeu vidéo... A grand coup d'effets inutiles à l'avancement de son scénar, Premium Rush se dote de scénettes sympas et punchy où son héros visualise ses trajectoires folles (flèches à l'appui...), montre l'accident qui en découlera forcément, puis explore une autre voie de passage. Comme des jouets ou des pantins jetés en l'air, juste pour le fun, son héros est donc régulièrement renversé, souvent de manière comique...
Conscient de la fine épaisseur de son scénario et du côté casse-gueule de tenir tout son film sur des poursuites en vélo, David Koepp opte pour le ton décontracté du divertissement et truffe Premium Rush de petits trucs stylistiques afin de maintenir son rythme. Si l'ensemble ne vole pas haut, on appréciera quand même ce choix de la légèreté, puisqu'il suffit d'imaginer un Premium Rush qui se prendrait au sérieux pour rapidement être pris de vertiges... ! Premium Rush sait se maintenir dans sa catégorie, il respecte son cahier des charges, et assure le spectacle pendant 90 minutes. C'est un peu juste pour en faire un bon film, c'est prévisible, mais son petit pop-corn, tendance video game, parvient à lui donner une certaine pâte (efficace pendant son visionnage, mais bien vaine si l'on y repense...) qui lui donne un coté film de "simple consommation" tout à fait assumé et, pourquoi pas, tout à fait regardable. 
Conforme à ses ambitions, Premium Rush vise et atteint son objectif de divertissement sans trop malmener le spectateur. Il aligne ses longues poursuites avec un souci permanent, mais pas toujours couronné de succès,  d'éviter de lasser, et a au moins le mérite de se creuser les méninges pour tenter de donner à Premium Rush une vraie personnalité. Joseph Gordon-Levitt (Looper, Inception...) continue donc son parcours de star montante, le méchant qui le pourchasse est parfaitement détestable (Michael Shannon, excellent), ça sautille et s'agite dans tous les sens entre des personnages peu fins, mais ça fait le job ! 1h30 de Google Street tendance, doublé d'un esprit Red Bul : Premium Rush se récupère un scénar pauvre et un peu mièvre, limite crétin, mais il est fait avec de l'énergie et du coeur. Bref, sans grand intérêt si on n'est plus lycéen, mais bien fait dans sa catégorie.
Premium Rush (David Koepp, 2012)

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