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Les Tops 2012 de Sylvain

Par Bathart

AhahahahBonjour, je m’appelle Sylvain,  j’écris parfois pour ce blog, et je souhaitais, en tout bien tout honneur vous livrer mes impressions de l’année 2012 sous forme de top. Je me suis dit que personne n’avait eu l’idée jusqu’ici, donc je me lance.
Cordialement.

LIVES

 

 

10. Kim Novak, Le Bruit Qui Court, Vannes

En hommage au meilleur bar vannetais qui ferme bientôt ses portes, je me devais de faire ce clin d’œil. Même si le live n’est pas transcendant (le public a parfois peur de bouger), Kim Novak nous propose une pop-rock toujours efficace. Et les afters avec eux sont plutôt cool je dois dire. Bon vent au propriétaire du BQC !

(une des activités nocturnes que nous avons eu avec Kim Novak)

9. Hanni El Khatib, Dour Festival

Si HEK n’a pas pu faire trembler le chapiteau comme prévu, il est venu avec son rock crade, qui va droit au but, une chose qui manque de plus en plus dans le genre. Ça fait penser au Black Keys mais en beaucoup mieux quand même.

8. King Krule, Printemps de Bourges

L’anglais, par la grâce de sa voix arrive à nous toucher. Un concert court (logique, car pas d’album pour le moment), mais une certaine classe lorsqu’il joue. Il n’y a guère besoin de plus pour passer un moment agréable.

7. Lescop, Botanique, Bruxelles

L’homme en noir jouait dans la plus petite salle (La Rotonde) de forme phallique. Un concert complet, des vannes bien vues entres les titres, et des titres qui font mouche en live. Lescop doit encore se rôder mais est sûrement en bonne voie…

6. Seth Troxler, Fuse, Bruxelles

Même s’il s’agit d’un DJ set et non d’un live, ces trois heures restent de la pure découverte musicale, et l’on pourrait danser encore pendant des heures si notre corps ne nous rappelait pas à la réalité. Seth Troxler défriche pour son public, et une fois fini, on n’a qu’une attente, c’est qu’il poste son mix sur SoundCloud.

5. Caribou, Dour Festival

Un live où l’on peut enfin s’apercevoir des capacités immenses que propose le génial ancien professeur de mathématiques, Daniel Snaith. Le Canadien nous transporte dans son univers et nous fait redescendre uniquement une heure après. Même si l’on en redemande, on sait que l’on vient de prendre une bonne claque.

4. Flaming Lips, Dour Festival

Que dire de ces énergumènes ? Même si l’effet de surprise est passé depuis la Route du Rock, l’espèce de grande kermesse qu’ils organisent à chaque live est toujours un plaisir. Leurs pop-songs frappent toujours au bon endroit. Et puis Wayne Cone est dans sa bulle, donc tout va bien.

3. Future Islands, Berghain, Berlin

Vous l’avez lu dans les tops de Thibaut, un concert des Future Islands est toujours une expérience totale. Le chanteur est vraiment dans un autre personnage, lui qui paraît si calme en apparence. Et un live au Berghain a ce petit je ne sais quoi qui fait largement la différence.

2. Grizzly Bear, Ancienne Belgique, Bruxelles

Je me devais d’inscrire en seconde position l’un des meilleurs groupes lives. Si Grizzly Bear n’est pas un groupe pour nous faire danser, il l’est pour nous émerveiller. Aussi bien dans la justesse sonore et que dans la richesse musicale, ce live dans l’une des salles à la meilleure acoustique d’Europe reste gravé à jamais dans ma mémoire qu’est dans ma tête.

1. Battles, Dour Festival

Et oui, le groupe new-yorkais est premier. Pourquoi ? Parce que le math-rock est efficace à tel point que l’on en oublie tout. Battles sait nous faire danser, jouer avec les transitions sans aucun problème à tel point qu’il y a une attente énorme. Le leader Ian Williams, multi-instrumentiste, se joue de nous et John Stanier, le batteur avec sa cymbale située très haut fait un peu ce qu’il veut. Une heure de concert de Battles correspond environ à 98 heures de course à pied au niveau calorique. Je ne peux que vous enjoindre à les voir. Et puis Atlas en live, quoi.


Le concert de Battles à Dour


CINEMA

cloclo
10. Cloclo

Déjà d’une, rien que pour faire chier Tony. Mais pour les vraies raisons, j’suis un fan caché de Cloclo, mon truc ça a toujours été les Claudettes et tout le toutim. Et Emilio-Siri a réussi, de par une exigence filmique, à tourner une sorte d’hagiographie au plus proche de ce phénomène qu’était Claude François. Simple cover-man pour beaucoup, il était surtout un tyran pour sa famille et son entourage. Et Siri, ici, nous propose des plans absolument magnifiques, avec cette scène où Jérémie « Cloclo » Rénier revoit son père, comme par magie. On prend globalement une grosse claque visuelle et ce film a toute sa place dans ce top, tout simplement.

Killer-Joe

9. Killer Joe

On est d’accord, le cinéma, c’est de l’art. Et moi, en simple spectateur, je conçois le rapport à l’art comme un instant d’émotion simplement, ou bien une scène par exemple, qui peut vous ramener à des souvenirs vécus. Tout ça pour dire que l’un des mecs dans le film (Marc Macauley), débarque en truand dégueu, et me fait penser tout logiquement à ce cher Burt Blanca. Naturellement, ça occasionne un fou-rire plutôt inattendu. Oui il y a des films comme ça… Sinon Friedkin nous propose un film sanglant avec un Matthew McConaughey vraiment au top et qui prouve là que, lorsqu’il sait choisir ses films, c’est un putain d’acteur.

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8. Bilbo Le Hobbit

Ok, je sais ce que vont dire la plupart des gens qui ont vu ce film, qu’il n’a pas sa place dans un top, blablabla. S’il est vrai que Peter Jackson, qui a repris les rênes de ce projet après tout un tas d’embrouilles, a vraiment trop étiré son film ce qui lui fait perdre du crédit dans le propos, il ne faut pas non plus lui jeter la pierre. Etant un grand fan du Seigneur des Anneaux, j’attendais donc ce préquel depuis un bon bout de temps. Martin Freeman est vraiment remarquable dans le film avec un côté blagueur et fin que n’ont pas tous les acteurs anglais. Par contre, l’idée de le voir en 48 images par seconde (en tant normale c’est du 24 img/s), c’était pas bien puisque l’on se serait cru dans une sorte de télénovela brésilienne.. Mais j’attends avec grande impatience la suite prévue, pour fin 2013 !

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7. Lawless

Rien à voir avec Lucy (Xéna la guerrière), ici on a le droit à une œuvre se focalisant sur les tribulations de truands lors de la Prohibition aux States. Shia La Beouf, l’acteur au nom imprononçable, est plutôt bon, tout comme les grognements de Tom Hardy l’increvable nous font rire. Seuls contre tous, ils se battent aussi bien contre une justice arbitraire, la police corrompue et des gangsters rivaux prêts à tout. John Hillcoat propose ainsi une relecture du western américain à l’aide d’une bande originale signée Nick Cave, au top de sa forme pour le coup.

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6. Le Territoire Des  Loups

Joe Carnahan nous propose une sorte de survival à relents philosophiques. Un homme (Liam Neeson), se retrouve perdu avec lui-même, aux confins d’un monde également perdu (et très enneigé pour le coup). Une pure leçon de vie, avec des plans absolument splendides qui disent tout, sans besoin d’ajouter une ligne de dialogue. Du grand cinéma comme on l’aime.

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5. Prometheus

Une sorte de préquel à Alien (que je n’ai pas encore vu), qui pousse à l’interrogation encore une fois, sur l’existence de l’autre. Et donc des questionnements sur soi. Ridley Scott réussit une fois de plus à nous inviter dans son univers de science-fiction mêlée à des postulats philosophiques qui poussent à raisonner. Et visuellement il arrive également à nous transporter. La 3D est parfaitement utilisée, et Ridley nous prouve que malgré son âge avancé, les papys d’Hollywood en ont encore sous le moteur..

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4. Hasta La Vista

Franchement, trois handicapés qui font un road-trip de Flandre jusqu’en Espagne, pour du tourisme sexuel sous prétexte de faire la « route des vins », ça vous fait pas bander ? Bah moi si. Et lorsque le sujet est abordé avec beaucoup d’humour (rien à voir avec Intouchables ici), on se dit vraiment que les Belges ont beaucoup à nous apprendre dans le domaine. On passe 1H53 de pure rigolade agrémentée d’un côté sensible mais jamais raccoleur. Une sorte de teen-movie mais sans les mauvais côtés, avec le côté humain qui l’accompagne.

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3. The Broken Circle Breakdown

Elise et Didier, viennent d’univers totalement différents vont tomber amoureux. Ils ont une fille. La petite tombe gravement malade à six ans. Elise et Didier, les deux parents, réagissent différemment, l’une ayant la foi, l’autre ayant espoir en la médecine. S’ensuivront une réflexion sur la vie, pas toujours généreuse. Le réalisateur, Félix Van Groeningen, propose ici un film à une narration originale. Non linéaire, et jouant sur les flashbacks avant et arrière, cette œuvre (car oui, on atteint des sommets) ne tombe jamais dans le mélodramatique, ne pousse jamais le spectateur dans le larmoyant. Si le film reste très émouvant, son entreprise humaniste et juste dans la vision de la vie, nous permettent également de nous concentrer sur les personnages. On retrouve Johan Heldenbergh (le Baraqué de la Merditude Des Choses, premier film de Van Groeningen), absolument bouleversant de vérité et de désespoir, et Veerle Baetens dans un rôle totalement à sa mesure. Une œuvre qui n’est pas sans rappeler La Guerre Est Déclarée de Valérie Donzelli, mais qui, pour le coup, accroche plus, sans besoin d’en faire trop.

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2. Bullhead

Oui, c’est une belle année belge que 2012. J’ai failli mettre le titre français d’ailleurs (Tête de Taureau ou Rundskop en flamand), mais je me suis abstenu, la version anglaise ayant beaucoup plus de gueule.
Que dire de cette claque ? Sorti en 2011 en Belgique, Bullhead est venu dans l’Hexagone en début d’année avec beaucoup d’attente. Mathias Schoenaerts, parfait représentant d’une Belgique unifiée (il est bilingue) y joue un homme castré accidentellement lors de son enfance. Tout cela sur fond de mafia d’hormones en Flandre, et le tour est joué. Un polar à la belge très réussi qui n’a rien à envier aux américains. J’aurais également pu inclure De Rouille Et D’Os, film dans lequel Schoenaerts est également bouleversant, mais je trouve que Bullhead a cette force dans la narration, que je n’ai pas ressenti chez Audiard. Et puis, le premier choc y joue également, car ce sont deux rôles qui se ressemblent assez finalement.

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1. Bellflower

Comme Simon, j’ai pris une grosse baffe avec ce film au budget infime (17000 $) et à la narration déconstruite. J’ai également beaucoup aimé le côté très Mad Max avec les paysages désertiques et apocalyptiques et la Mother Medusa bien sûr. Une sorte d’hommage caché au film culte de George Miller. Pendant un peu plus d’une heure, j’ai cru assister à une vraie daube, honnêtement. Puis il y eut un élément qui a tout remis en cause, magistralement. Et c’est à ce moment que l’on se rend compte de l’impact du film, de sa force de capacité à nous emmener là où l’on ne s’attend pas. On voit trop rarement ce genre d’expériences, et c’est pour ça que l’on va au cinéma (du moins, pour ma part en tout cas). On a presque envie qu’Evan Glodell, le réalisateur, garde ses petits budgets et continue à faire des films de ce genre. Mais ce sera difficile, on l’imagine…


MUSIQUE

 

 

10. Rone – Tohu Bohu

Rone aka Erwan Castex a une approche originale de la musique électronique. Sur cet album, il y a deux titres qui marquent. Bye Bye Macadam et Parade. En les écoutant, on ressent forcément quelque chose. Rone rend ses lettres de noblesse à la musique électronique. Par cet album, il nous permet de voyager haut, très haut, et ainsi se rendre compte de ce qui est une évidence pour tous les fanas de musique électronique : oui, ce genre de musique comporte beaucoup plus d’émotions que l’on pourrait le croire. Et en 2012, pondre un album de ce calibre ne peut que faire du bien.


9. John Talabot
Fin

L’espagnol a enfin sorti son album en début d’année après un EP plus que concluant (Families) et des singles à convaincre André Rieu d’arrêter la musique classique (Sunshine, Matilda’s Dream). Le résultat : des sons très tribaux, une musique électronique progressive et des voix récurrentes qui sonnent tel un gimmick dans l’esprit de l’auditeur. Pour preuve, avec un titre comme Destiny ou Journeys avec sa mélodie accrocheuse (qui pourrait très bien illustrer une publicité). Oro Y Sangre est juste démente, tout comme Last Land. En fait, Talabot nous fait voyager avec sa musique et c’est avec plaisir qu’on se laisse embarquer. Comme quoi, l’Espagne peut produire de très bons éléments musicaux.


8. Kindness
World, You Need A Change Of Mind

Le grand haricot nous a réconcilié avec la soul de par sa voix, mais également avec les 80’s de par sa musique. On a juste envie de remercier Adam Bainbridge qui reste un ovni aussi bien de par sa personnalité que par sa musique. Le disque reste plus ou moins inclassable (à moins d’inventer des genres, mais je laisse ça au Inrocks). Mais rien qu’avec Cyan et That’s Alright, on comprend vite que le bonhomme ira loin s’il continue ainsi.


7. Grizzly Bear
Shields

Nettement en dessous de leur précédent album, le chef-d’œuvre Veckatimest, les Grizzly Bear reviennent cette année en ne perdant rien de leur superbe. Même si Shields ne s’avère pas entièrement convaincant, peut-être plus porté vers la pop, ça reste à ce niveau bien au-dessus de tout ce que l’on trouve. Les voix sont toujours aussi bien travaillées et utilisées à la perfection et les instrus n’ont rien perdu de leur richesse, surtout en live. Quand on est bon, c’est pour la vie, on ose espérer..


6. Lescop
Lescop

Ah, le voilà celui-là. Il ne vole pas la vedette à Yan Wagner puisque je considère qu’ils ne produisent pas vraiment la même came. Si Wagner s’est davantage porté sur la musique électronique, Lescop, lui est clairement dans le côté pop, plutôt noire pour le coup, de la musique. Depuis La Forêt, ça ne s’est qu’accéléré pour lui, jusqu’à sortir son premier album en octobre dernier. Et bien, son album n’est pas parfait, bien sûr, mais il redonne clairement un coup de fouet au rock français, et ça fait du bien. Il avait tout logiquement sa place ici, Lescop est séduisant de par sa voix, ses mimiques étranges (qui ne sont pas sans rappeler Curtis, bien sûr), et sa musique très portée sur les claviers. Merci de nous avoir offert tout ça cette année.


5. Daphni
Jiaolong

Caribou, dont je parle plus haut a plusieurs casquettes dont celle de Daphni. C’est une toute autre histoire bien sûr, mais pas des moins bandantes forcément. Ici, nous avons le droit à un album toujours très tribal (sa marque de fabrique), mais plus porté sur le dancefloor (Ye Ye, Springs). Cependant Daniel Snaith continue encore et toujours son travail de défrichage (Light, Jiao), et ce n’est que de bon augure pour le prochain Caribou.


4. Thee Oh Sees
 – Putrifiers II

Même si la pochette est dégueulasse, putain ces mecs font un bien fou. Ils ne sont pas sans rappeler le côté très crade des Black Lips dans leur rock (Putrifiers II), avec un soupçon des mancuniens de The Fall (Wax Face). Et même s’ils sont californiens, les Thee Oh Sees savent faire sonner leurs chansons. On pense même à Brian Jonestown Massacre sur Hang A Picture, et son côté orchestral. So Nice peut s’entendre comme une relecture du Venus In Furs du Velvet Undergound (on n’en doute presque pas, les TOS ont repris European Son des new-yorkais). Et j’irais même plus loin, avec Deerhunter. La voix sur Will We Be Scared n’est pas sans rappeler celle de Bradford Cox. Bon, à recaser toujours les mêmes références, je vais finir par me faire taxer de Guillaume Durand, mais le fait est que Thee Oh Sees nous a proposé un album qui va voir un peu partout, et on en redemande, tout simplement.


3. Django Django
Django Django

Les Ecossais sont nul en live, mais ont produit un album qui redéfinit les frontières de la pop. C’est peut-être un paradoxe pour vous, mais pour la musique ça veut dire beaucoup. Ça veut dire que, toutes proportions gardées, on aura les successeurs des Beach Boys. Et peut-être le Smile tant inespéré. En attendant, vous vous contenterez d’abîmer vos enceintes et rayer vos vinyles sur Firewater, Wor, Hail Bop, Default, Waveforms, Zumm Zumm ou encore Life’s A Beach, et ce sera déjà bien.


2. Frank Ocean
Channel Orange

Laisse tomber, je ne vais pas m’évertuer à expliquer l’inexplicable. C’est effectivement un garçon de grand talent, qui pond un des meilleurs albums de 2012. Dieu sait que je ne suis pas porté soul/r’n’b mais quand on en arrive à faire de Channel Orange un de ses disques de chevet, il faut se poser la question. Alors oui, je fais mon coming-out : j’aime le r’n’b. Du moins façon Frank. Après, faut voir ce que feront les autres. Ça m’étonnerait fort bien que l’on trouve de dignes successeurs à Thinkin’ About You, Super Rich Kids, Sierra Leone, Crack Rock, Lost, Pyramids, Bad Religion. Mais je veux bien y croire.


1. Tame Impala
Lonerism

L’Asutralie a engendré les Easybeats, AC/DC, Wolfmother, Midnight Juggernaughts, INXS, Nick Cave, les Bee Gees (RIP Robin Gibb) ou encore Jet.
Et aujourd’hui on se retrouve avec Tame Impala, le meilleur album de 2012. Pourquoi pas, après tout… ? Les australiens ont su, par leur premier album Innerspeaker, insuffler la bonne dose de psychédélisme qui manque parfois au bon rock. Et grâce à eux, on se rappelle les bonnes années 1960 de Pink Floyd en passant par une touche de Led Zeppelin (bah oui, Elephant un peu quand même). On va dire que s’il y avait un truc à jeter sur leur album, ce serait la première partie de Sun’s Coming Out, car la fin part tellement bien sur les effets strato que l’on ne peut que kiffer. Mais voilà un album à acquérir de toute urgence, les amis !

Pour finir, séquence R.I.P.

Sylvain



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