Magazine Culture

Maniac : Frodon du côté obscur de la Force

Publié le 02 janvier 2013 par Unionstreet

Maniac : Frodon du côté obscur de la Force

Après s’être attaqué au remake de La Colline a des yeux (et dans une moindre mesure Mirrors, n’étant pas présenté comme un remake d’Into the Mirror de la part de son créateur) voilà qu’Alexandre Aja, fer de lance de l’horreur français, présente avec Thomas Langmann le remake du poisseux Maniac de William Lustig. Ayant d’après lui déjà réalisé son Maniac avec Haute Tension, Aja lègue donc la réalisation à Franck Khalfoun ce qui va permettre à ce dernier de réaliser son premier vrai bon film.

Remettre au goût du jour, voilà l’objectif principal d’un remake. Mais pas seulement, c’est surtout entraîner le film de Lustig  dans des zones totalement différentes qui a motivé la production de ce film. Ainsi, le premier parti pris qui marque directement, et qui peut gêner pour certains, c’est l’adoption de la caméra subjective tout le long du film. Mais plus qu’être dans les yeux de Frank, nous sommes dans sa tête. L’identification au tueur est ainsi extrêmement prononcé, nous sommes obligés de suivre ses aventures avec exactement sa propre vision. C’est là qu’est toute la réussite du film. La création d’une empathie forte pour Frank. On ressent de la compassion pour ce pauvre créateur de mannequin, seul, enfermé dans sa propre vie à cause de ses pulsions violentes. On en vient à espérer la réussite de son histoire avec la jeune photographe française Anna, interprétée avec justesse par Nora Arnezeder

Cette réussite vient de l’interprétation plutôt géniale d’Elijah Wood. On ne le voit que très rarement, grâce à des jeux de miroirs et de reflets plutôt bien faits, mais c’est surtout sa voix douce et envoutante qui marque profondément le spectateur. Nous vous conseillons ainsi à ce titre d’aller voir le film en VO, comme tous les films évidemment, mais ici cela a une grande importance. Elijah Wood se place ainsi totalement à contre-courant de l’interprétation très violente et bourrue de Joe Spinnell dans le Maniac original, dans lequel l’histoire d’amour paraissait plutôt peu probable.

Voulant s’éloigner du New York poisseux et violent des années 80, Frank Khalfoun filme ici un Los Angeles fantomatique, glauque et vide la nuit, se rapprochant relativement de l’esthétique du Drive de Nicolas Winding Refn.

Les puristes des originaux vont encore et toujours cracher sur ce genre de film, mais il serait vraiment bête de rater un bon moment de frisson largement au dessus des dernières sorties horrifiques (Sinister ou Possédée)

Image de prévisualisation YouTube

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Unionstreet 88609 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine