L'ADN a parlé. Le crâne d'enfant découvert en décembre dernier à Duranus près de Nice ( Alpes-Maritimes) par des chasseurs n'est pas celui de Charles-Edouard Turquin. Les comparaisons effectuées entre l'empreinte génétique de Michèle Ballanger, la mère de l'enfant disparu en 1991, et l'ADN prélevé sur le crâne se sont en effet révélées négatives.
Le mystère demeure donc entier dans cette triste affaire pour laquelle Jean-Louis Turquin avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en mars 1997. Depuis, ce vétérinaire niçois n'a jamais cessé de clamer son innocence. Libéré en juillet 2006, Jean-Louis Turquin exerce désormais son métier à Arles ( Bouches-du-Rhône).
A l'annonce de ces résultats il a exprimé des sentiments mitigés: "C'est à la fois rassurant car il y a un espoir de le revoir vivant, mais en même temps je ne peux pas faire mon deuil."
Michèle Ballanger, pour sa part, a fait une déclaration par l'intermédiaire de son avocate Me Sauves-Chemama: "A la fois elle était impatiente et à la fois elle les redoutait (les résultats). C'est vrai que dans l'hypothèse où c'était son fils, elle aurait pu d'une certaine manière tourner une page. Mais cela n'aurait rien changé à ses convictions. Elle reste convaincue que son ancien compagnon est responsable de la disparition de Charles-Edouard."
Désormais, la question que se pose Eric de Montgolfier, le procureur de la République de Nice, est à qui appartient ce crâne. Dès sa découverte, l'affaire du petit Gérard, disparu dans le secteur en 1958 avait ressurgi. Pour autant, la soeur de ce dernier n'a pas encore été contactée pour réaliser des comparaisons d'ADN. Mais, bien qu'elle soit sceptique compte tenu de la grande distance entre le lieu de disparition de son frère lors d'une cueillette de champignons et le lieu de découverte du crâne, elle s'est déclarée disposée à collaborer avec la justice.
Source: Nice-Matin
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