Magazine

Jeux olympieds 2008.

Publié le 05 avril 2008 par Showshoes
Jeux olympieds 2008.
(*le drapeau des J.O de RSF)
La mobilisation du 10 mars en faveur d'un Tibet libre a ressemblé à un véritable flash mob mondial. Le 10 mars, date anniversaire de la révolte de Lhassa, et de la fuite (en 1959) du Dalaï Lama en Inde.
Dans tous les JT, des images venues du monde entier racontaient la même chose : les tibétains ne seront pas les oubliés des J.O de 2008. Les politiques du monde entier sont  tétanisés.
Quatre jours plus tard, aux moines tibétains se sont joints à Lhassa, la population civile des tibétains. Quatre jours plus tad, les chars de Pékins étaient sur place. La révolte était matée... en apparence.
  • Le 16 mars, le Dalaï Lama, n'appelle pas au boycott des J.O. Mais il réclame une enquête internationale après les émeutes meurtrières à Lhassa, tout en condamnant le "régime de la terreur" imposé par la Chine, qu'il accuse de nouveau de "génocide culturel.
  • Le 17 mars, la première à dégainer, c'est Angela Merkel. Il faut dire qu'Angela n'a pas froid aux yeux. Déjà en Septembre 2007, elle avait invité le Dalaï Lama pour un "échange privé de réfléxion"  alors même que Pékin s'y était ouvertement opposé. Angela Merkel qui se revendique clairement en faveur des droits de l'homme a rappelé qu'elle comprend et soutient la volonté d'autonomie culturelle et religieuse" des Tibétains mais aussi "l'intégrité territoriale de la Chine et tout ce qui va avec la politique dit d'une "seule Chine''. Elle s'est dit contre  le boycott des J.O.
A Paris, on ne réagit pas. On fait le dos rond : Nicolas Sarkozy remanie son gouvernement afin de calmer les ambitions de tout un chacun.
  • Le 19 mars, sous la pression des associations, Free Tibet, Gordon Brown annonce qu'il recevra le Dalaï Lama à Londres. Aussitôt, Qin Gang porte parole du ministre des affaires étrangères s'indigne : "comme nous l'avons maintes fois indiqué, la dalaï lama est un réfugié politique engagé dans des activités visant à diviser la Chine sous le couvert de la religion". En clair pour Pékin, si Gordon Brown reçoit le Dalaï Lama c'est comme s'il s'asseyait à côté de Oussama Ben Laden !
Ces menaces ne font réagir personne, ni même sourire personne. A Paris, on se réveille doucement. sauf Nicolas Sarkozy qui réfléchit à comment mater son terroriste à lui,  Georges Marc Benamou. (GMB)

  • Le 20 mars, tandis que Bernard Kouchner tente de ménager la chèvre (Pékin) et le chou (le Tibet), rappelant au passage que même le Dalaï Lama ne réclame pas le boycott des jeux, Rama Yade indique courageusement que si le Dalaï Lama passait par Paris, elle le rencontrerait...
  • Les sportifs eux ne bronchent pas plus fort. Ca fait quatre ans pour la plupart d'entre eux qu'ils se préparent à la compétition. Pourtant, Laura Flessel, escrimeuse, multimédaillée, qui fait partie aujourd'hui de la direction du  pôle sportif de Lagardère, ose élever la voix et propose "de faire passer le message par un geste simple, une attitude immédiatement identifiable, mais discrète. Toute personne en désaccord avec l'oppression chinoise au Tibet et souhaitant le faire savoir pourrait, par exemple, mettre la main gauche sur le coeur au moment des retransmissions télévisées." (Le Monde) Ouf ! On a failli croire qu'il y avait de la vraie protestation !!

A quelques kilomètres de là, Nicolas préoccupé par le rayonnement de la culture française à l'étranger, pense mettre GMB à la Villa Médicis : il a maté son terroriste.

  • Le 24 mars, RSF fait monter la pression d'un cran et trouble en direct la cérémonie de l'allumage de la flamme olympique. Les médias s'en donnent à coeur joie montrant comment les chinois ont escamoté la scène.

Le 25 mars, Nicolas Sarkozy s'exprime enfin : «J’ai dit au président Hu Jintao ma vive préoccupation»,  «Je lui ai demandé de la retenue, je lui ai demandé l’ouverture d’un dialogue, j’ai un émissaire qui s’est entretenu avec les autorités les plus proches du dalaï lama et en fonction de ça, je veux que le dialogue commence et je graduerai ma réponse en fonction de la réponse qui sera donnée par les autorités chinoises». (source Libération)

Il aura fallu attendre 15 jours pour que le président du pays des droits de l'homme se sente enfin concerné par les évènements du Tibet. 15 jours...
Et curieusement, c'est la veille de son départ en Angleterre, qu'il s'exprime...

Mes pieds y voient un lien de cause à effet... Mais seulement mes pieds ou les vôtres aussi ?




Retour à La Une de Logo Paperblog