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RENOIR, film de Gilles Bourdos

Par Geybuss
http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/90/57/17/20303396.jpgSynopsis :  1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir est éprouvé par la perte de son épouse, les douleurs du grand âge, et les mauvaises nouvelles venues du front : son fils Jean est blessé… Mais une jeune fille, Andrée, apparue dans sa vie comme un miracle, va insuffler au vieil homme une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence.
Lorsque Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il découvre à son tour, fasciné, celle qui est devenue l’astre roux de la galaxie Renoir. Et dans cet éden Méditerranéen, Jean, malgré l’opposition ronchonne du vieux peintre, va aimer celle qui, animée par une volonté désordonnée, insaisissable, fera de lui, jeune officier velléitaire et bancal, un apprenti cinéaste…   Avec Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers...                étoile2.5     Mon humble avis : J'attendais beaucoup de ce film, notamment qu'il m'apporte un peu de culture sur ce peintre que je connais de nom mais dont je serais bien incapable de citer le titre d'une toile... Et bien après ce film, j'en suis toujours incapable... Je visualise un peu son style artistique, mais c'est tout. Renoir est un beau film pour les couleurs, les images, les photos, les jeux de lumières. Oui, les jeux de lumières sur un visage, sur le dos d'un modèle, les drapés, tout cela est bien agréable à l'oeil. Les quelques leçon de peinture sont intéressantes et certains rôles sont bien campés par Michel Bouquet et Christa Theret, même si cette dernière semble parfois avoir un comportement anachronique. Pour le reste... Et bien c'est un film contemplatif...que j'ai regardé mais dans lequel je ne suis pas rentrée. Je n'ai pas ri, je n'ai pas été émue, je ne me suis pas émerveillée, je n'ai pas rêvé, je n'ai pas frémis, je n'ai pas tremblé, je n'ai pas eu peur. Rien de tout cela, j'ai juste regardé, de plus en plus distante, et frôlant l'ennui. Il m'a semblé que le film durait une éternité. S'il n'y avait le fils Renoir blessé de retour du front (de 14-18), on ne situerait pas vraiment le personnage dans une époque particulière. Son succès et sa richesse sont reconnus, mais pas expliqués et juste un seul  de ces confrères contemporains est évoqué, même pas nommé. Nous n'apprenons donc rien du contexte artistique de l'époque. Tout ce passe en huit clos dans la propriété du peintre, et c'est un moment de la vie de Renoir qui se déroule. Mais pas comme un ruban de soie. Ou alors un ruban qui serait coupé tous les 1.5 mètres. Une succession de scènes coupée trop vite pour qu'elles aient une chute et donc un sens à mes yeux de spectatrices. Trop d'interrogations... Qui est cette Gabrielle, un soeur, une fille, une maîtresse et un modèle... Il faut très longtemps pour le savoir. A qui est le jeune bébé dans le film ? On l'ignore. On découvre juste un artiste rongé par la douleur d'un rhumatisme articulaire, un homme à femme au caractère pas facile, qui semblait dédaigner ses enfants. Bref, un personnage plus admirable pour son talent que pour son humanité. Dommage qu'avec d'aussi belles lumières, ce film n'éclaire pas plus le personnage, sa vie et son oeuvre et nous laisse dans un brouillard qui ne se lève pas et qui pèse tout au long du film. Trop de thérebentine et pas assez de matière un peintre pourrait dire.  Renoir pourrait être l'esquisse d'un futur bon film, plus travaillé dans le fond et en gardant les extérieurs... et surtout, en tenant compte de la perspective du spectateur... Ceci n'est que mon humble avis...               

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