Josselin parti en visa WHV

Josselin est parti il y a un an en Australie avec un visa WHV. Entre travail, road trip et un petit tour en Nouvelles Zélandes, son témoignage devrait intéresser tous ceux qui préparent leur voyage au pays des kangourous. N’hésitez pas à aller faire un tour sur son blog pour en savoir plus !

1. Quand es-tu allé en Australie, combien de temps y es-tu resté et dans quel cadre es-tu parti ?

Je suis parti avec ma copine il y a un peu plus d’un an maintenant. L’objectif était de visiter, de se poser, d’essayer de trouver un travail dans mes compétences et de faire un petit bout de chemin là-bas. Quitte à rester si on est bien, rentrer sinon. Mais on est parti avec un WHV, donc on n’avait pas forcément les meilleures cartes J

2. Quel fut ton parcours en Australie et comment t’es tu déplacé ?

Finalement on est resté 5 mois à Sydney, à Manly plus précisément. Installation, travail, tourisme et découverte, et puis visites puisqu’on a eu du monde qui est passé nous voir, parents ou amis en tours du monde et voyages.

Ensuite on a décidé de faire notre road trip tant attendu et de rentrer. Vu le prix de la vie et la taille de l’Australie, on a dû faire des choix : alors on a fait un mix road-air trip. Van de Sydney à Cairns, avec une petite pointe à Cooktown, des étapes à Fraser Island, aux Whitsundays, et à tous les endroits qui nous ont semblé valoir le coup d’œil !

Puis de Cairns on a pris un avion pour Darwin. Quelques jours là-bas avec un autre van pour faire le tour de la région. Puis re avion pour Melbourne. Là encore un petit tour dans la région s’est rapidement imposé.

Et puis on a repris l’air-trip, mais pour aller faire un saut dans l’ile Sud de la Nouvelle Zélande. En van, indiscutablement. Et puis retour à Sydney.

3. Quel est l’endroit naturel d’Australie que tu as préféré ?

En fait je me suis rendu compte que l’Australie était encore plus variée que je ne l’imaginais. J’avais une idée un peu désert au centre, cote d’azur à l’est et tropiques au nord. En fait on a aussi pu découvrir les forêts du sud, les montagnes, les jungles, et simplement prendre conscience de l’immensité et des dangers de l’Australie. Alors ce que j’ai préféré, c’est surement le fait de se trouver en plein milieu de la vraie nature et de se rendre compte qu’on ne capte pas, qu’on est seul et qu’on est minuscule au milieu de cette immensité. Dans le genre, j’aime beaucoup les Blues Mountains, Fraser Island, Litchfield NP, les nuits dans les rainforests avec les kookaburra, la route de Cairns à Cooktown aussi, dans le même genre.

4. Quelle est la ville que tu as préférée ?

Dans les grandes villes, je dirais Sydney bien sûr, mais je ne suis pas très objectif. Mais la baie est superbe, il faut le reconnaitre. Sinon Darwin était très exotique, Brisbane grand sans être trop étendu. Townsville aussi, avec sa montagne au milieu. Et bien sûr, dans les coins mignons mais surfaits, Noosa, Byron Bay et Port Douglas

Dans les plus petites villes, Bangalow était très mignon, Agnes Water et 1776, Bowen.

5. Quel est ton meilleur souvenir d’Australie ?

Tellement difficile de ne donner qu’un souvenir… Je crois que c’est cette sensation d’avoir un monde entier à découvrir et du temps pour le faire quand on a récupéré le van et que le road trip commençait. Si je devais donner un endroit, ça serait peut-être vers Jervis Bay quand on a vu nos premiers animaux complètement sauvages. On est tombé sur nos premiers kangourous qui trainaient derrière les maisons, ou les cacatoès noirs énormes et les loriquets au détour d’un chemin. Nos premières rencontres animales à l’autre bout de la terre. Après il y a eu les crocos, les requins, les koalas… Mais la première fois c’est toujours plus étonnant.

6. Quel est le moment le plus effrayant que tu aies vécu en Australie ?

Je crois que c’est Fraser Island. Je pense que la première nuit en van dans une forêt sombre, entre le bucheron solitaire comme unique voisin et les croix sataniques sur les arbres, qui ressemblait à un scénario de film d’horreur peut faire partie du top 5, mais je crois que le plus effrayant reste à mes yeux l’ambiance qui règne à Fraser Island. Quand tu ne te renseignes pas, tu peux y aller et trouver ça pas si dangereux, mais quand tu sais à quel point tu es isolé du reste du monde, sans réseau, avec des routes de sable ou un aéroport sur la plage, toutes les bestioles dans l’eau ou dans les terres. Le côté sauvage. Bref, pour moi c’était un peu la terre de tous les dangers, mais aussi de toute beauté.

7. Des souvenirs liés à des animaux ?

Et bien oui ! Comme je disais plus haut, l’Australie c’était pour moi un choix pour son côté nature, flore et surtout faune. Nos premiers kangourous, koalas… Mais surtout en arrivant à Sydney, la rencontre avec les loriquets colorés, les cacatoès qui hurlent, les énormes chauves-souris, les araignées, les requins de la baie, les baleines même si on n’en a pas vu. On a eu un loriquet qui est venu faire un petit tour dans notre cuisine un après-midi, avec son petit bruit tellement mignon. On a tenté de choper un ibis dans Hyde Park… Notre première virée chez les kangourous, à quelques mètres, voir leur curiosité et leur défiance. On a aussi vu un koala traverser la route devant nous un peu après Apollo Bay, on est sorti et il est allé se réfugier à 1m50 dans un arbre et il nous a observés curieusement. C’était génial. Et puis les crocodiles effrayants dans les rivières, les aigles énormes, les crabes inconnus sur les plages du QLD, les cathédrales termitières du nord, les dauphins à Byron Bay… Pour moi les animaux sont vraiment une des composantes clé de l’Australie. Et même si on n’a pas vu de diable de Tasmanie ou d’ornythorinques en liberté ou même de pingouins (heureusement il y a le Taronga Zoo ;) ), on en a tellement pris plein les yeux…

8. Quelle est la rencontre qui t’a le plus marqués ?

On a rencontré un homme un matin. On dormait pas loin de la plage, et en cherchant des douches on est tombé sur un local de 65 ans, sur un petit bmx avec un chapeau marrant, et un accent qui sonnait un peu la France. Et bien figurez-vous qu’il était bien français, sauf qu’il est parti en 81 (ça ne nous rajeunit pas, et lui encore moins), et qu’il vit en Australie depuis 25 ans. Maintenant il est retraité dans son petit village du bout du monde. Il nous a invités à prendre le café chez lui avant de reprendre la route. On s’est raconté nos vies, on a chanté du Léo Ferré et de fil en aiguille, il nous a invité à l’accompagner à la pêche dans la rivière à côté, et on a diné et dormi chez lui. On a picolé, rigolé, bien mangé, on lui a fait un bon petit plat de chez nous, c’était un vrai moment de partage J Lui il était un peu original, très curieux et loin d’être con, on a donc passé une journée improbable mais qui restera dans nos cœurs comme une des plus belle de notre trip!

9. Qu’est-ce que ton voyage en Australie a changé en toi ?

Fondamentalement, il n’a rien changé en moi. Je dirais que le ver était déjà dans la pomme. L’envie du voyage, le fantasme du nouveau monde à découvrir, l’envie d’un voyage libre et simple avec un van et une carte… Tout ça ne demandait qu’à vivre. J’ai déjà pas mal voyagé et j’ai toujours tellement aimé ça. Mais là c’était loin, longtemps, et dans une optique différente.

Au final la seule chose que j’ai réellement gagné à part un peu d’anglais, c’est l’envie encore plus forte de repartir, de visiter, d’aller là où les gens ne vont pas, de voir la nature là où elle est et de revivre ces moments hors du temps, ces anecdotes improbables, les rencontres, les galères et voir à quoi ressemble le monde. Bon ok, ça fait un peu bateau de dire tout ça comme ça, je l’avoue, mais je ne sais pas si je retournerai là-bas un jour, ou dans 6 mois, mais je sais que tous ces gens, ces petite habitudes, ces kilomètres et tous ces souvenirs qui me reviennent quand j’en parle, resteront toute ma vie dans ma tête et j’en suis tellement heureux J

10. Quels conseils pourrais-tu donner à ceux qui veulent partir en Australie ?

Alors là… Il y en a beaucoup ! Je pense que le mieux c’est d’aller faire un tour sur mon blog pour regarder parce que je pense qu’il y a beaucoup de choses qui peuvent être intéressantes.

Dans les grandes lignes, je dirais :

-   Quelque soit votre objectif là-bas, ne partez pas sans avoir fait un road trip !

-   Prévoyez beaucoup d’argent avant de partir parce que la vie est TRES CHERE !

-   Vous ne pourrez jamais tout voir alors essayez de cibler efficacement et de ne pas trop charger et/ou multiplier les étapes. Mieux vaut voir la moitié pleinement, que tout mal je pense

-   Quitte à être à l’autre bout du monde, ne ratez pas la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie ! l’Indonésie, et la Tasmanie aussi ;) (ce qui ne va pas avec mon conseil précédent, mais bon..)