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Vous reprendrez bien un peu de poulet à la javel…

Publié le 05 avril 2008 par Nicosauvage

(Photo: Lebacquer sur Flickr)

Le poulet à la javel est interdit en Europe, mais les choses pourraient changer très bientôt…

Le poulet à la javel ou plus exactement au dioxyde de chlore est une réalité aux Etats-Unis depuis quelques années. Le procédé consiste en fait à tremper le poulet dans une solution de dioxyde de chlore afin d’éliminer toute trace de salmonelles et les campylobacters.

Les importations de ce type de volailles sont interdites dans l’union européenne depuis 1997, situation qui pourrait bien changer à l’approche du sommet UE-Etats-Unis en Juin 2008.

La commission européenne avait demandé à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) de lui remettre un avis sur les effets de telles pratiques. La question principale de ce rapport était en fait de savoir si la consommation de volaille traitée au chlore pouvait entraîner « une tolérance accrue de certaines bactéries par l’organisme, ou une résistance plus forte aux antibiotiques ou autres agents antimicrobiens ».
Etant donnée l’absence de preuve (les gens semblent continuer à « bien » se porter aux Etats-Unis) sur les dangers d’un tel mélange désinfectant, la EFSA n’a pas émis d’avis défavorable (mais pas d’avis favorable non plus).

D’autres comités d’expert doivent être consultés prochainement et Androula Vassiliou, commissaire européenne à la Santé, a fait savoir qu’elle serai probablement en désaccord avec Günter Verheugen, commissaire à l’industrie et coprésident du Conseil économique transatlantique.

Le débat est donc lancé et il faut espérer que les conclusions seront défavorables car le consommateur serait une fois de plus la victime d’un système n’ayant pour unique intérêt que le profit.

Nous voilà face à une situation aberrante où guérir vaut mieux que prévenir puisque les contrôles sont quasi inexistants et la solution de facilité qu’est le bain désinfectant est privilégiée. On ne s’étonne pas non plus que ce soit une question de gros sous puisque la solution du simple « trempage » coûte évidemment moins cher que de mettre en place des contrôles réguliers tout au long de la chaîne de production, système actuellement en place dans l’union européenne.

Bref, pour rien au monde ne laissez tomber votre poulet bio élevé en plein air, même si il est un peu plus cher. Parfois, il faut savoir y mettre le prix plutôt que de le payer plus tard de notre vie, conseil d’ami…

Source : Le point

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