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ANOREXIE et HYPERACTIVITÉ: Un lien systématique confirmé au niveau du cerveau – Inserm et Translational Psychiatry

Publié le 10 janvier 2013 par Santelog @santelog

Plusieurs instituts de recherche en France dont l'Inserm, l'Institut de Génomique Fonctionnelle, l'Université d'Aix-Marseille et l'Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives, en collaboration avec des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology –Cambridge), montrent avec cette nouvelle étude, l'association de l'anorexie et de l'hyperactivité, avec l'implication d'une anomalie moléculaire commune, la surexpression d'un type particulier de récepteur cellulaire à la sérotonine. Les conclusions, publiées dans l'édition du 11 décembre de la revue Translational Psychiatry font de ce récepteur une nouvelle cible thérapeutique prometteuse pour lutter contre ces troubles.


ANOREXIE et HYPERACTIVITÉ: Un lien systématique confirmé au niveau du cerveau – Inserm et Translational Psychiatry
Dans les maladies mentales, le cerveau n'ajuste pas systématiquement l'activité motrice à l'alimentation. L'association « moléculaire » entre hyperactivité et anorexie en est un bon exemple, écrivent les auteurs. Alors que ces 2 troubles coexistent fréquemment, les chercheurs ont voulu comprendre le processus commun dans les voies neuronales et probablement dans le système de récompense. La découverte de cette anomalie moléculaire associée à l'anorexie et également impliquée dans l'hyperactivité permet d'expliquer l'étonnante association entre ces deux comportements.


Valérie Compan, chercheur à l'Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, co-auteur de l'étude, explique : « Lorsqu'un individu est privé de nourriture, il économise ses forces par manque d'énergie. Chez les personnes anorexiques, le cerveau devrait donc logiquement « commander » une baisse d'activité. Or nous observons l'inverse : la très grande majorité des patientes atteintes d'anorexie sont également hyperactives ».


Sur un modèle de souris d'anorexie, les chercheurs montrent que ces animaux présentent une anomalie moléculaire au niveau du noyau accumbens (Voir figure ci-contre)– une région du cerveau impliquée dans la récompense- qui entraîne la surexpression d'un type particulier de récepteur cellulaire sur lequel se fixe un neurotransmetteur : le récepteur 5-HT4 à la sérotonine. Or, l'anomalie est également responsable d'hyperactivité.


Alors que la même équipe avait déjà montré l'implication du même récepteur 5-HT4 dans l'anorexie, l'addiction et l'obésité, ces nouveaux résultats suggèrent avec ce récepteur une nouvelle cible thérapeutique potentielle pour lutter contre ces maladies.


Source: Communiqué Inserm et Translational Psychiatry doi:10.1038/tp.2012.131 online 11 December 2012 The nucleus accumbens 5-HTR4-CART pathway ties anorexia to hyperactivity


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