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Ouhhh ! C’est bordel ici ! (1/2)

Publié le 11 janvier 2013 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Si vous séjournez à Phnom Penh, vous saurez très vite qu’il est intéressant d’avoir un chauffeur de tuk tuk « habituel ».

Devant chaque hôtel et chaque guest-house stationnent des tuk tuks. Vous aurez à peine le temps de sortir que les « tuk tuk sir » se mettront à pleuvoir à un rythme de mousson. Ă€ vous de choisir, d’expérimenter. Vous vous ferez rapidement une idée.

Ouhhh ! C’est bordel ici ! (1/2)

Sacré Ayan !

Parmi les critères les plus importants, la connaissance de la ville. Dans les pays dits développés, lorsque vous prenez un taxi, vous avez en général un chauffeur qui vous emmènera à destination, et suprême luxe, vous proposera même des itinéraires bis. Ă€ Phnom Penh, arriver à destination est déjà un luxe.

Lorsque vous en avez trouvé un qui vous comprend, il vous donnera son mobile, ou même, une carte de visite ! Certains sont aussi sur Facebook. Le progrès va à toute vitesse ici.

Lors d’un dernier déplacement, j’ai rencontré Ayan. On pourrait dire le « driver » parfait : très débrouillard, connaissant à peu près la ville et les environs, ne cherchant pas à me vendre un tour pour tirer à l’AK47 ou lancer des grenades, prix modeste et cerise sur le gâteau : il parle français.

Direction Wat Phnom, plutôt place de la Poste, magnifique bâtiment colonial, belle place. Rue 13. Ptit carrefour. Camion. Motos. Lexus que-j’en-n’ai-jamais-vu-de-si-grosse. Femme (jolie) au volant. Bloquée au milieu du carrefour. Et j’entends une expression que je n’avais pas entendue depuis longtemps : « c’est bordel ! ». Ça y est, il en presque 6h, la nuit arrive, Ayan se dit qu’il est temps de faire du business et me propose une « lady » ? Rien n’a suivi cette expression. Bloqué dans le carrefour, il se contorsionne et me regarde droit dans les yeux : « c’est gros bordel ici ». Je devrais toujours me méfier de mes interprétations foireuses.

Il sourit. J’éclate de rire. Lui aussi. On ne rit sans doute pas de la même chose.

Le carrefour se dégage. Je lui demande où il a appris le français, qu’il maîtrise apparemment parfaitement. Je n’ai jamais eu de réponse.

La suite de l’histoire d’Ayan dans un prochain article !

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